Them Crooked Vultures, autrement dit, un trio de pointures du Rock s'adonnant à la démonstration de puissance tout au long d'un album inspiré.

Abrasive et accrocheuse, la musique de Them Crooked Vultures ressemble à un croisement entre le rock bravache à la Queens Of The Stone Age et des effluves de Led Zeppelin. Ainsi présentés, les vautours sont de sortie pour un vol furieux. Les compositions sont de bonne facture, mais ce qui capte l'attention ce sont les nombreux passes d'armes où les guitares déchirent l'espace avec fougue. Compact, l'album des Them Crooked Vultures recèle ainsi son lot de pépites surchauffées.

Dès l'entame No One Loves Me&Neither Do I, on progresse en terrain connu : du Rock braiilard, aiguisé à blanc et échevelé. Josh Homme conduit le trio avec l'aplomb nécessaire et Them Crooked Vultures fait preuve de beaucoup de caractère si bien qu'on ne s'ennuie pas une seconde. Les lyrics imagés rivalisent dans le registre franc du collier et Them Crooked Vultures s'épanouit entre classe désinvolte et brutalité assumée.

13 pistes, pas loin de 70 minutes, le plaisir s'étend alors de façon indécente. C'est couillu, sauvagement emballé et carrément inspiré tout du long. On en retient une grosse poignée de riffs de tueurs comme sur le bien nommé Scumbag Blues ou bien le groovy Gunman, sans oublier les jams affûtées que sont le costaud Elephants, l'abyssal Warsaw... ou encore l'hypnotique Spinning In Daffodils. Si certains ont pu être déçus par Era Vulgaris, le dernier opus des Queens Of The Stone Age, ce disque devrait les ramener dans le giron électrifié de Josh Homme.

Ainsi, Them Crooked Vultures s'avère une bonne surprise en revêtant les oripeaux d'un Rock'n'Roll primal et secoué. Un one-shot qui en impose, à savourer comme une bonne pinte de bière.