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Biographie

The Willowz

The Willowz s'est formé en 2002 en Californie. Influencé par le rock et le blues des années 60 à 80, le groupe sort plusieurs albums qui restent relativement peu connus avant la sortie en 2008 de Chautauqua, distribué en france par le label LeGranBag. On peut entendre quelques chansons du groupe dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind et La Science Des Rêves de Michel Gondry.
Courant 2009, The Willowz annonce son futur opus, Everyone, qui verra le jour en fin d'année, toujours dans cette veine Rock / Blues.

Chroniques

Everyone Chautauqua

Everyone ( 2009 )

The Willowz ne semble pas du genre à se laisser porter par le temps, un cigare à la bouche, une guitare sous le coude et un bourbon à la main. Preuve en est avec la discographie assez conséquente du combo en quelques années. Dernier né : Everyone, qui du haut de ses 26 minutes distille toujours un Rock largement inspiré par la scène des années 70's et 80's, là où les cultes Led Zeppelin, Deep Purple ou The Velvet Underground étaient maîtres d'œuvres.

 D'entrée de jeu, ce nouvel opus reprend là où Chautauqua avait laissé les choses. Non qu'il n'y aie pas d'évolution, mais dès les premières notes, on retrouve cette ambiance bluesy qui avait su charmer précédemment. Face au précédent album, le chant semble plus assuré, moins nasillard, tandis que le nombre réduit de titres le rend malheureusement moins explosif (Quid de compos telles "Choose A Side" ou "Warship" ?). Les effluves du Rock Led Zeppelien perdurent encore, à la manière de The White Stripes ("Destruction", "Repetition") ou via quelques ajouts plus Pop aux airs de Phoenix ("I Know") et ambiances langoureuses ("Way It Seems"). Rien à redire, c'est bien exécuté, suffisamment varié pour ne pas tomber dans une quelconque redite tout en gardant un rythme assez soutenu (à peine 3 minutes par morceau). Quelques petits éclats feront briller Everyone ; "Twenty Five", endiablé à souhait, ou "Repetition", abrasif et sans retenue; tandis que d'autres pourront être de légères déceptions : "Jimmy James" qui s'avère trop fade face au reste de l'album ou "Break Your Back" trop long pour ouvrir l'album. Heureusement, ces moments de faiblesse ne seront que très limités, The Willowz arrivant à maintenir une qualité de composition assez élevée sur l'ensemble du disque et amener une vision différente de Chautauqua

Pas de doute, Everyone s'avère suffisamment intéressant pour que les curieux puissent y jeter une oreille et revenir régulièrement sur "No Heroes" ou "Repetition". On ne parle ni de plagiat ni de pâle copie, mais bien d'un bon album qui n'a pas à rougir de ses inspirations. Peut être plus homogène que Chautauqua, même si moins riche, Everyone pourrait bien tourner dans la platine une paire de mois...

A écouter : Twenty Five - No Heroes - Repetition

Chautauqua ( 2008 )

The Willowz voue un culte au rock old school, comme The White Stripes ou The Raconteurs. Dégaines de jeunes venus droit des années 70, le groupe y est resté bloqué musicalement, tout en y ajoutant son empreinte. Le quatuor, mixant rock, folk, blues, alterne chansons relativement courtes (2 mins) et plus longues, incluant généralement des soli ou impro (de l’ordre des 4 mins). Mais The Willowz, dès les premières minutes, fait surtout penser à Led Zeppelin.

Chautauqua est quasiment impossible à définir du fait des nombreuses facettes présentes sur ce disque. Guitares électriques s’entremêlent aux guitares folks ou acoustiques. "Siren Song" se rapproche des débuts du Hard Rock, "All I Need" possède ce petit arrière gout de la rock-pop, "Jubilee" et ce côté folk, presque country. Ce sont autant de styles pratiqués tout au long de cet album, symbole de la diversité musicale de The Willowz. La section rythmique, et plus particulièrement la batterie, sait se faire discrète lors des parties plus intimes, plus posées ("All I Need"), mais sait aussi disparaitre totalement sur "Once And A While", ou au contraire se lâcher ("Evil Son"). On pourra noter l’apparition de solos sur quelques chansons ("Choose A Side", …) ou de parties déjantées, comme la fin de "Evil Son" avec son solo de batterie, ses notes de guitares sorties de nulle part, et ces quelques sons de clavier presque déconcertants.

La voix, sur certains passages d’une descendance quasi filiale avec Robert Plant (Led Zeppelin), prend aussi cette tonalité si particulière lors des envolées lyriques ("Jubilee", "Evil Son" ou "Yesterdays Lost"). Elle sait aussi se faire très posée, douce, pour mieux repartir sur cette tonalité si particulière, écho d’une époque lointaine. Elle possède cependant par moment un timbre particulier pouvant à la longue exaspérer, surtout lors de passages décollant en flèche ("Waiting To Fall").
Quelques faiblesses entachent ce disque, comme certains instruments en trop grand décalage avec les autres (une guitare venue de loin sur "Lonsome Gods" par exemple) ou alors la production donnant un fouillis sonore trop envahissant (sur la fin de la première moitié de "Waiting To Fall").

Ce Chautauqua, sur près de 45mins, offre un retour aux années 70, apogée du rock. Sans forcement être un excellent album, il offre un bon moment de détente. Alors que des groupes comme les The White Stripes et autres ajoutent une touche contemporaine à leurs disques, The Willowz reste enraciné dans cette période mythique, offrant un bon album, sur lequel les adeptes de cette période peuvent jeter une oreille sans angoisse.

A écouter : Evil Son � Choose a Side