The White Stripes

Rock

États-Unis

Elephant

2003

Chronique

par Euka

Réduire Elephant aux trois accords de Seven Nation Army serait maladroit. Certes le duo a été (sur)médiatisé grâce à ce morceau, accrocheur et facile à mémoriser, mais au-delà du single se trouve l'album, 14 morceaux de simple rock presque jauni par l'âge. The White Stripes, avec Elephant, est révélé en pleine période des groupes en "The" (The Strokes, The Music, ...), ce qui les aura rangés dans la même catégorie, le plus souvent des groupes vagues et sans âme, éphémères artistes le temps d'un single (malgré quelques très bonnes exceptions).

L'ensemble du disque, écrit principalement par Jack White, tourne autour des deux instruments maîtrisés par le duo : guitare et batterie. Seul un piano, en sus des voix, vient prêter renfort aux musiciens. Loin de la pluralité musicale de Icky Thump, Elephant n'en reste pas moins varié, à travers des morceaux comme le très punchy Black Math (son très crade, rappelant les Hives pour ce côté garage) ou le délicat You've Got Her In Your Pocket (où la batterie absente est comblée par une voix plus douce, et une guitare acoustique tremblotante). Quelques solos, criards sans être agressifs, sont disséminés : Ball And Biscuit ou Girl, You Have No Faith In Medicine. Les paroles tournent principalement autour des relations interpersonnelles (Black Math, In The Cold, Cold Night ou encore Hypnotize). Well It's True That We Love One Another tient plus de la discussion entre plusieurs personnes (Jack et Meg White et Holly Golightly), autour de la relation entre eux, ce qu'ils s'apportent.

La production rend hommage à l'album puisqu'elle ne parait pas lisse, sonne très vintage sans donner dans la surenchère ni le cliché. Chaque titre sonne presque différemment : le très noisy Little Acorns côtoie le folk It`s True That We Love One Another ou le garage punk de Black Math. Elephant sonne vieux sans l'être, comme beaucoup d'artistes de cette veine rock prônant un retour au old school durant cette période. A l'heure où certains artistes du rock français tentent ou ont tenté de rejoindre cette scène (BB Brunes, Naast) avec plus ou moins de succès, les White Stripes démontrent en une seule chanson, Hypnotise, que le look ne fait pas le musicien. Le rock reste simple, sans fioritures, mais pourtant diablement efficace. Malgré le fait de n'entendre que 2 instruments, aucun sentiment de vide sonore ne subsiste, même sur des morceaux plus doux comme I Want To Be The Boy...Petite perle au sein d'une mer de compositions pourtant déjà intéressantes, la reprise de Burt Bacharach, I Just Don't Know What To Do With Myself, au début très posée, et à la fin propre au groupe, tant au niveau du riff que du son. La jolie Meg White, lorsqu'elle tente de pousser sa voix sur In The Cold, Cold Night, ne fait pas pâle figure face à son ex-mari. Se rapprochant plus du spoken-word que du chant à proprement parler, son chant clair et distinct, presque maladroit, glisse délicatement.

En conclusion, The White Stripes est la preuve que ne pas pondre des albums ultra techniques et avec une production sur-léchée permet aussi d'atteindre le succès et la qualité. Certes l'écoute continue de Seven Nation Army peut faire apparaitre chez certains des crises de boutons, mais l'album ne se résume (heureusement) pas à ce morceau. Pourtant effacé derrière ce single, Elephant n'est est pas moins un très bon album, sentiment qui se retrouve dans Icky Thump, le très pâle Get Behind Me Satan plombant légèrement la discographie.

17

Mathematically turning the page
Unequivocally showing my age
I'm practically center stage
Undeniably earning your wage
Maybe I'll put my live on ice
And teach myself, maybe that'll be nice

Les critiques des lecteurs

Moyenne 16.67
Avis 12
Moi-Même September 6, 2021 09:12
Réduire cet album au méga-succès Seven Nation Army passe pour un amateurisme pur et dur dans l'histoire du groupe.Cette piste est certes énorme, mais il y'a d'autres superbes chansons.(The Hardest Button To Button notamment)
20 / 20
Cyprien August 28, 2016 00:33
Woua quel album quelle claque quelle originalité ! Ce petit coté blues rock m'a conquis. J'adore écouter cet album en lisant c'est très agréable, il me redonne la pèche. Bien entendu je l'ai découvert grace à Seven nation army qui est devenu un tube inter planétaire mais qui n'en reste pas mauvais malgrés sa simplicité. Et puis The hardest button to button est trop cool aussi. Et j'aime beaucoup les titres calmes ils sont très reposant =)



Je le conseille à tout le monde ! Elephant reste un album très recherché et accessible.
17 / 20
MegaMotörFlames April 28, 2014 08:36
Un vrai album de rock, bien rétro, avec des riffs entêtants et un ou deux hits: The hardest button to button et Seven Nation Army. Après, c'est du White Stripes, on est pas hyper surpris. Mais ça reste sympa a écouter !
16 / 20
pascal.coulombe.54 May 17, 2013 13:46
trèe bon album de rock pur et dur
17 / 20
Chuck'N'Roll February 19, 2011 17:01
très bon album, avec la fameuse chanson devenue un hymne dans les stades de foot "Seven Nation Army" (loleuh!)

ils ne sont que 2, mais on sent une grande énergie quand on les entend

le chant n'a rien d'exceptionnel et n'apporte rien de nouveau, mais pourtant, il nous transcende

et quand Jack lâche le micro pour laisser place à Meg, bin c'est quand même magnifique ("In the cold cold night")

cependant, je trouve le jeu de batterie un peu faiblard, mais bon, le principal c'est qu'on s'y retrouve dans cet ensemble musical, et c'est de très loin le cas!

a écouter!
17 / 20
Florentino November 1, 2008 18:36
Super album! Des morceaux assez variés avec un son un peu crasseux.



Très peu de déchets sur cet album, et surtout l'hymne "Seven Nation Army"
16 / 20
TonioPizza August 11, 2008 13:31
Un album qu'il est ridicule de réduire à la première piste, Seven Nation Army, dont le groupe n'avait sans doute pas prévu un succès hors de la sphère indie (elle leur servira maintenant de Creep puisqu'ils ne la joueront probablement que rarement en concert).

En effet, l'éléphant se réveille dès la seconde piste, la détonnante Black Math avec un son volontairement crade, comme pour assassiner immédiatement le côté mainstream pour qui s'aventurerait au delà du single de l'album. Après ça, le groupe enchaîne tube sur tube, entre ballades rock et rock gentiment vintage, avec en guise de coups d'éclats une reprise géniale de Burt Bacharach et la minimaliste The hardest button to button qui aura mérité un clip marquant.

L'apothéose du genre White Stripes donc, et l'album suivant aura démontré un désir d'expérimentation après que le groupe ait, finalement, donné une grande claque à tous ses auditeurs.
17 / 20
dark666 December 30, 2007 22:19
moi personnellement, je trouve que c'est un groupe d'amateur. la toun Seven Nation Army, toul le monde est capable de la jouer à la guit, même mon cousin de 8 ans, pis il ne sait même pas jouer de la guit.
3 / 20
Jeff_Hardy_du57 December 1, 2007 20:37
Oula comme ça s'emflamme^^



En effet album monstrueux.



Rien qu'en pensant à la puissance que dégage Seven Nation Army alors qu'ils sont que deux... Respect.



Mention spéciale pour ben presque tout l'album à peu de chose prêt.



un Ti 17 mérité
17 / 20
Fans13 December 31, 2006 02:14
Tres bon,maism il ressemble à plusieurs autres groupes...genre psychadélique.



Chanson favorite:The hardest button to button
19 / 20
lexmolo May 25, 2006 11:57
je suis d'accord avec lie.cheat.steal!
20 / 20
lie.cheat.steal March 25, 2006 13:41
aucune note ? là je suis surpris , il est quand même énorme cet album
20 / 20