Deux ans après un premier EP remarqué, pas mal de concerts et tout de même une signature chez Small Stone Recordings en chemin, The Socks nous propose son album éponyme. Essai transformé ?
Tout d’abord il y a un son. Un son seventies qui semble sortir droit d’un album qui trainerait quelque part entre le Machine Head de Deep Purple et le Houses of the Holy
d’une bonne vielle discothèque. Ça sent bon la poussière sur les amplis et la fumée
de cigarette confinée dans un local de répétition exigu. Point de mur de
guitares, de grosse caisse sur-compressée ici, ni de fuzz caricatural
d’ailleurs, les Lyonnais ont su trouver le son qui collait à leur rock tantôt trippant, tantôt frappant façon Graveyard. Ce self-titled
respire le vrai et permet de profiter d’autant plus du travail de
composition du groupe. Car tout au long des neuf titres qui composent
cet album éponyme, The Socks
parvient à éveiller notre curiosité au moyen de passages instrumentaux chiadés et de lignes de
chant inspirées. Les parties de claviers sont
toujours présentes, peut-être plus maîtrisées encore que sur Bedrock et apportent une vraie valeur ajoutée aux titres de l'album. S'il est rare de voir des groupes aux influences si prononcées parvenir à tirer leur épingle du jeu d’une si belle manière, on constate avec plaisir que The Socks ont bel et bien leur patte: des mélodies lancinantes (The Last Dragon),
une voix au timbre doux sachant s'érailler. Les Lyonnais n’hésitent pas pour autant à faire
péter les riffs, accélérer le tempo et jouer de sa section rythmique redoutable, comme le démontrent Some Kind of Sorcery ou l'excellent Electric War. Sur
certains passages instrumentaux, on sent clairement le groupe décoller
et on a hâte de découvrir comment le groupe saura exprimer ce potentiel en
live.
The Socks
confirme donc les bonnes impressions laissées par leur précédent EP en
proposant un album solide et sans temps morts. Hop, une marche
supplémentaire de montée sur le grand escalier du rock.
A écouter : New Kings, Electric War, The Last Dragon