The Saddest Landscape
Screamo

Darkness Forgives
1) Once We Were Immortal
2) Souls Worth Saving
3) 'Till Our Ears Bleed
4) Trimmed And Burning
5) You Never Asked
6) All Grace Intact
7) The Fire Between Heartbeats
8) Archival
9) A Heaven Of Amplifiers
10) Admitting You're Alive
Chronique
La noirceur de l’artwork n’a d’égal que la douce lumière illuminant la musique de The Saddest Landscape. Darkness Forgives est la dernière lueur avant la fin, qui brûle d’une intensité funeste, mais avec cette étrange sensation d’apaisement. The Saddest Landscape se pose dans cet ultime battement de paupière.
Face à After The Lights ou You Will Not Survive, il n’est pas difficile de deviner la teneur de l’opus. Et ce même si la recette est telle cette vieille trame scénaristique mainte fois réutilisée dans le cinéma, il n’en demeure que l’effet final se pose là, mêlant une assurance forte à une délicatesse mesurée, via les deux morceaux d’ouverture, « Once We Were Immortal » et « Souls Worth Saving ». Jetés à la face du monde, sans fioriture, il donnent d’entrée de jeu le ton de l’album.
The Saddest Landscape, c’est une homogénéité qualitative qui s’étend depuis plus d’une dizaine d’années, remettant à chaque opus une énergie assimilée à chaque temps mort. De fait, Darkness Forgives déverse une chaleur auditive à chaque seconde, loin des échauffourées sonores de certains combos plus enragés. Vous aimiez « Eternity is lost on dying » ou « In Love with the sound » ? Vous aurez à nouveau le coeur qui bat sur « ’Til our ears bleed » (dont l’intro rappelle, d’une certaine manière, le « Echoes » de The Rapture) ! Les Américains n’ont pas perdu de leur superbe avec les années, lorgnant sans arrogance sur des territoires certes acquis, mais dont la maitrise est parfois incertaine pour d’autres. En est pour preuve le magistral « Archival », étincelant dans son approche musicale : un screamo en rien agressif, une sensation de s’ouvrir petit à petit au reste du monde, partant à la découverte du monde tel Kerouac.
Rien ne nous fera regretter d’avoir posé une oreille attentive sur Darkness Forgives. D’une maîtrise impressionnante d’un style à une capacité ravageuse à prendre aux tripes et à toucher au coeur, The Saddest Landscape crie haut sa passion.
I still remember the last words said, « you look good ».