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Biographie

The Rodeo Idiot Engine

The Rodeo Idiot Engine est un groupe d'origine Basque qui sort une premier EP en 2010, The First Fall. Ceci leur offre la possibilité de lancer 2 tournées Européenne et une série de concerts en première partie de Kruger, Nadja ou encore CelesteFools Will Crush The Crown, le premier album du quintet, sort chez Throatruiner mi-2011, enregistré par Baptiste Bouchard (Selenites8Control) et masterisé par Alan Douches (Converge, Mastodon, ...). En 2013 sort le deuxième album Consequences, puis en 2015 Malaise

15 / 20
4 commentaires (12.88/20).
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Malaise ( 2015 )

Le pays Basque recèle de quelques combos qui tournent depuis quelques années, dont The Rodeo Idiot Engine fait partie. Après un Consequences porté par un single du même nom, ce Malaise semble parti pour suivre la même voie ; Il faut l’avouer, l’artwork intrigue en rappelant, en négatif, les derniers Celeste : image en noir et blanc avec un corps humain ici décrit dans son aspect le plus brut possible, en contradiction avec les visages angéliques des Lyonnais. Au-delà de l’écrin reste l’objet, composé de neuf titres de Hardcore Chaotique.

Musicalement, le rapprochement avec Celeste est également présent, même si l’aspect blackisé de leurs comparses n’est ici pas mis en avant. The Rodeo Idiot Engine poursuit son avancée dans un Hardcore Chaotique qui va maintenant au-delà d’un Converge ou The Chariot : une oreille sur « Syngue Sabour » ou « Carrying Icons » devrait confirmer que l’ombre des américains n’est plus omniprésente, remplacée par la patte d’Amaury Sauvé et la personnalisation de certaines compos.
Une base Hardcore toujours présente, représentée par des lignes de cordes incisives et abrasives (la montée en puissance de « Ildorak », dont la seconde partie rappelle Amen Ra, ou le virulent « Final Relief » qui possède une mélodie conductrice clairement identifiable). Tout cela sans compter des titres variés, en terme de sensations mais aussi de rythmes, avec des durées allant de deux à plus de sept minutes en fonction des envies de développer, ou non, certains morceaux. Globalement, on retrouvera sur Malaise pas mal d’aspects développés dans la scène française depuis quelques années (Nesseria, Calvaiire) ou par certains groupes outre-Atlantique (Cult Leader, en moins lourd toutefois, ou encore Meek is Murder).

De son côté, le chant hurlé ne faiblit jamais, entre Cortez et Plebeian Grandstand dont les cordes vocales auraient bénéficié d’un traitement moins agressif pour celles-ci (« Je me noierai », qui possède aussi cet aspect Post-Hardcore des Suisses). Jérôme reste d’ailleurs très audible sur la globalité de Malaise : les mots sont distincts et articulés (« Le Parfum » ou, pour les anglophones, « Carrying Icons ») tout en gardant un chant intégré dans la partie instrumentale du disque et pas surproduit.

« Je sais que les rechutes dans le désespoir seront nombreuses et profondes, mais le souvenir du miracle de la libération me porte comme une aile vers un but qui me donne le vertige : une consolation qui soit plus qu’une consolation et plus grande qu’une philosophie, c’est-à-dire une raison de vivre. » Stieg Dagerman

Malaise n’a que faire des autres sentiments. Plié en deux sous « Le Parfum », recroquevillé sur « Je me noierai » puis définitivement achevé sur « Thousand of Nails », il sera aisé de se laisser aller face à l’impudence et l’effronterie de The Rodeo Idiot Engine. La sensation attendue est là, tant auditive que visuellement.

A écouter : Le Parfum - Thousand of Nails
15 / 20
1 commentaire (16/20).
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Fools Will Crush The Crown ( 2011 )

Vous ne pourrez sans doute pas résister à cette galette fougueuse et pleine de chaos. Du moins, si vous aimez The Chariot, The Dillinger Escape Plan et les délires du genre, les compos qui partent dans tous les sens, les successions de plans hargneux, ... En crachant, en virevoltant, en sautant partout, The Rodeo Idiot Engine brise les tympans sans discontinuer : rythmique effrénée (2011 Vintage, Aorta), riffing un brin timbré (Cup Of Tea, The Worst Secret) et un frontman, Jerom, qui éructe à la manière d'un Josh Scogin (The Chariot). Il n'en fallait pas tant pour faire le lien avec les Américains, mais là ou The Chariot se lance dans des titres un brin plus long et à grosse base de guitares qui crachent, The Rodeo Idiot Engine arrive à insuffler un zeste de mélodie sur Fools Will Crush The Crown (Past Acts, Last Breath).

Le monstrueux pavé Fools Have Taken The Nave, vrombissement continu qui se pose en mur de son infranchissable, plombe définitivement le reste de ce disque en presque 7 minutes. L'ambiance se rapproche de celle du premier Norma Jean : sombre, avec un groupe poussé dans ses derniers retranchements (Past Acts, Fools Have Taken The Nave) lorsqu'il n'est pas question de vraies sonorités que l'on pourrait sortir de Bless The Martyr and Kiss The Child (la production joue d'ailleurs énormément sur ce sentiment). Lorsque la promo cite Converge, ce n'est pas volé : on y retrouve aussi ce sentiment d'urgence, avec la folie des premiers albums et le rendu des derniers de la bande de Bannon.
Cette empreinte, marquée au fer rouge dans la musique de The Rodeo Idiot Engine, pourra être un frein pour les repus des discographies des groupes précédemment nommés. A première vue, cette filiation semble trop présente, mais les Français arrivent à faire sortir quelque chose de l'ensemble, à apporter un gros feeling sur des compos comme Past Acts ou My Prozac World. Créatif, en plus d'être efficace.

The Rodeo Idiot Engine s'est sort plutôt bien, notamment en proposant des compos courtes et sans fioritures. Peut-être pas l'album de l'année, mais un grand coup de pied bien placé qui fait digérer Fools Will Crush The Crown. Très bonne surprise pour ce milieu d'année. 

A écouter : Past Acts, Last Breath
The Rodeo Idiot Engine

Style : Hardcore Chaotique
Tags : -
Origine : France
Site Officiel : therodeoidiotengine.bigcartel.com
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