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Biographie

The Hope Conspiracy

Kevin Baker - Vocals
Neeraj Kane - Guitar
Tim Cossar - Guitar
Jonas Feinberg - Bass
Jared Shavelson - Drums

The Hope Conspiracy effectue ses débuts en 1999 à Boston. A l'origine, le groupe se compose de quatre membres, Kevin Baker (chant), Jared Shavelson (batterie), Jonas Feinberg (basse) et Aaron Lisi (guitare). Sous cette formation, The Hope Conspiracy entre en studio sous la direction de Mark Thompson, de Hydrahead Records, pour enregistrer sa première démo. Composée de trois titres ("Escapist", "Divinity Sickness" et "When The Doves Fly"), celle-ci est tirée à 1000 exemplaires rapidement écoulés lors des prestations des bostoniens.
Au printemps 2000 Aaron Turner, partie prenante dans la démo puisqu'il en a réalisé le design, propose au groupe de la rééditer sous la forme d'un 7 pouces assorti d'un titre supplémentaire, "It Means Nothing". La même année sort le premier album, Cold Blue, sur le label Equal Vision. Durant les deux années qui suivent, The Hope Conspiracy part en tournée, apporte sa contribution au Tribute à Black Flag et sort un ep intitulé File 03 pour le label Bridge Nine.

L'album Endnote arrive après une très longue période d'instabilité au niveau du line up. Dans la foulée, The Hope Conspiracy participe à un split en compagnie de The Suicide File mais entre dans une période de sommeil à compter de 2004. Baker en profite pour jouer avec Bars tandis que Jared Shavelson, qui avait été momentanément remplacé par Jarrod Alexander lors de l'enregistrement de Endnote, part jouer avec None More Black.

Malgré une apparition lors du Fury Fest 2005, on pense que les jours de The Hope Conspiracy sont comptés lorsque Baker, Feinberg et Shavelson annoncent l'arrivée de deux nouveaux guitaristes, Tim Cossar (ex-Give Up The Ghost) et Jim Carrol, ce dernier laissant rapidement sa place à Neeraj Kane (The Suicide File). Le groupe entre alors en studio pour l'enregistrement de Death Knows Your Name qui voit le jour en septembre 2006.

Chronique

17 / 20
4 commentaires (16.88/20).
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Death Knows Your Name ( 2006 )

On a failli attendre comme dirait l'autre. En s'autorisant un laps de temps de quatre années entre Endnote et Death Knows Your Name, The Hope Conspiracy nous aura fait passer par tous les sentiments, de la déception d'une éventuelle séparation que cette longue attente laissait présager, jusqu'à l'impatience d'une nouvelle production dès que l'on a su que le groupe était toujours en activité.

Endnote paru en 2002 avait permis de propulser The Hope Conspiracy au statut de groupe le plus intéressant de la scène hardcore old/new school depuis Converge, scène ultra encombrée par des formations talentueuses telles que Dead Hearts, Guns Up! ou Modern Life Is War. Talentueuses, mais pas au point de nous faire oublier les bostoniens.
De fait, les premières mesures de "They Know Dot" montrent que The Hope Conspiracy n'a rien perdu de son énergie et de sa rage, bien au contraire. S'adjoignant pour l'occasion les services de Kurt Ballou (Converge), la production de ce dernier permet de recentrer le groupe sur un son plus net, plus clair, bref, moins lourdingue, accentuant le côté abrasif qui faisait déjà sa force sur les exercices précédents. Sans pour autant accélérer la cadence, The Hope Conspiracy distille son dynamisme dans des morceaux dans l'ensemble mid tempo, foncièrement hardcore, mais auxquels les bostoniens ne peuvent s'empêcher de donner une couleur punk rock n' roll substantielle ("Suicide Design"), peut-être le fruit de l'arrivée de Tim Cossar (ex-Give Up The Ghost). D'apparence anodine, cette touche permet à The Hope Conspiracy de se démarquer nettement de ses homologues, non pas par son originalité, mais par un feeling bien personnel qu'illustrent à merveille des riffs déchirants, lâchés sans aucune retenue et agrémentés de légers soli ("Leech Bloody Leech"), contrebalancés par des tournures plus torturées dans le style de Botch ("Deadtown Nothing", "A Darkness in the Light"). Progressivement prends corps une acidité latente atteignant sa pleine puissance sur la deuxième partie de "Sadistic Sacred Whore", où Dwid Van Hellion apporte son concours à un Kevin Baker pourtant très en verve, pour un final assez effrayant entre Integrity et Converge
Véritable concentré de colère, Death Knows Your Name ne relâche jamais la pression, expédiant un message sans concession à l'encontre de la société américaine, stigmatisée de manière assez lapidaire à l'intérieur du livret ("War, Blood, Money, God"). Sans recourir au genre pamphlétaire d'un Jourgensen, The Hope Conspiracy atteint son objectif par des chemins divers, tantôt utilisant un style plus métaphorique sur "Curse of the Oil Snakes" ou le très orwellien "Animal Farm", tantôt utilisant la grosse artillerie sur "So Many Pigs So Few Bullets" ou "Hang Your Cross", tout en restant toujours explicite sur ses motivations.

En même temps que d'effectuer un retour fracassant, The Hope Conspiracy signe ici son album le plus abouti et, très certainement, le meilleur album de l'année dans le style. Rien que çà.

A écouter sur MySpace

A écouter : Curse of the Oil Snakes, Hang Your Cross, Suicide Design