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Biographie

The Great Old Ones

Formé en 2009 à Bordeaux sous l'initiative de Benjamin Guerry, The Great Old Ones est un groupe de black metal s'ancrant dans la mythologie lovecraftienne.Benjamin a composé seul pendant deux ans avant de commencer à chercher des musiciens pour parfaire et sortir le premier album du groupe, Al Azif. C'est en 2012 que l'album voit le jour au sein de deux labels différents : Antithetic Records aux Etats-Unis qui offre la version vinyle et digipack de l'album, et Les Acteurs De L'Ombre pour l'Europe qui distribue la version standard.
Musicalement parlant, Al Azif peut être rapproché de formations dites de Post-Black-Metal, en tous cas dans la lignée de groupes comme Wolves In The Throne Room ou Year Of No Light. Il montre un groupe à la personnalité d'ores et déjà forte et au talent certain. En 2016 les Français signent chez Season of Mist et sortent début 2017 EOD - A Tale Of Dark Legacy., leur troisième album.

16 / 20
6 commentaires (16.83/20).
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Cosmicism ( 2019 )

Pour son dixième anniversaire, The Great Old Ones sort son quatrième album. Un rythme assez soutenu pour les standards actuels qui rime souvent avec des productions au rabais et beaucoup de recyclage. Alors que la formation bordelaise ne fait que monter depuis la sortie de son premier album, Al Azif (d'après le nom de l'auteur fictif du Necronomicon), les attentes envers The Great Old Ones n'ont fait que se multiplier. Fer de lance d'une scène nationale où la quantité ne fait pas de compromis avec la qualité, le quintet n'a jusque ici pas déçu avec EOD : A Tale Of Dark Legacy, le dernier album en date vivement encensé par les critiques à juste titre.

On commence à connaître la recette de The Great Old Ones : du Post Black Metal dans l'univers de Lovecraft, chaque album s'inspirant d'un récit de l'auteur. Alors que Tekeli-Li proposait des interludes narrés en Français et que EOD : A Tale Of Dark Legacy laissait la place à des cordes sombres et mélancoliques, Cosmicism s'épure et se rapproche de Al Azif. De plus, ce nouvel opus se penche sur l'oeuvre de Lovecraft dans son ensemble et explore la philosophie du cosmicisme : l'impuissance et la futilité de l'être humain dans le grand schéma de l'univers, et son absence totale d'emprise sur sa propre destinée. Des enjeux différents pour une œuvre différente.

Car même si la patte de The Great Old Ones est toujours reconnaissable notamment grâce aux trois lignes de guitare et au jeu de batterie fantastique de Leo Isnard, le groupe délaisse de plus en plus le Black Metal pour développer l'aspect progressif de leur musique. La première moitié du disque nous donne ce à quoi nous étions habitués : des riffs épiques aux sonorités allant du DSBM au Black Metal scandinave plus classique, une basse discrète mais agile qui rompt avec l'âpreté des guitares et une batterie implacable aux patterns protéiformes.

C'est à partir de A Thousand Young que le vent tourne et que le nouveau visage de The Great Old Ones se révèle. On trouve désormais des leads harmonisés, du tapping et même des soli qui viennent briser ces torrents de tremolos et de double pédale furieuse. Les breaks se font plus nombreux, la voix moins présente. On passe de la terreur à la folie, et ce Cosmicism devient plus exigeant mais aussi plus intéressant. Les guitares se complexifient, s'entremêlent... mais ne s'assagissent pas pour autant. La musique des Grands Anciens s'aère, s'étire et nous place au centre de quelque chose d'immense. Le final de Nyarlathotep ouvre Cosmicism vers l'infini, le cosmos. Un nouveau début plutôt qu'une fin. A noter que la production, excellente, fait baigner les instruments dans une reverb omniprésente qui fait respirer le mix et offre un rendu très onirique.

Les prises de risque restant minimales, The Great Old Ones ne perdra personne avec ce nouvel opus mais ne conquerra sans doute pas ceux qui n'adhéraient pas avant. Loin d'être une redite des sorties précédentes, Cosmicism regorge de riffs très inspirés où la troisième guitare est toujours pertinente, et où la batterie fait toute la différence. On reconnaît aisément le style de Jeff Grimal pour l'artwork, cette fois-ci moins abstrait ou épuré qu'à son habitude, mais une fois encore réussi. Cosmicism, s'il ne marque pas une étape dans la carrière du groupe, est un album solide qui pourrait être annonciateur de changements à venir.

A écouter : The Omniscient, A Thousand young
16 / 20
12 commentaires (15/20).
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EOD : A Tale Of Dark Legacy ( 2017 )

En 2014, The Great Old Ones donnait suite à son très bon premier effort, avec la sortie de Tekeli-Li. Que ce soit par l'ambiance, l'écriture ou au niveau du son, les bordelais transcendaient sur tous les points leur déjà fortement ambitieuse première œuvre. Deux ans plus tard et un départ de chez Les Acteurs de l'Ombre pour une signature chez Season Of Mist, les voici avec EOD : A Tale Of Dark Legacy. Et une principale question au bord des lèvres, comment vont-ils réussir à faire mieux ?

Tuons le suspens dans l’œuf (chthonien) immédiatement, The Great Old Ones ne fait pas fondamentalement mieux que leurs deux précédentes sorties, il le fait différemment. Car l'important est ailleurs. Sans renier les bases de leur Post-Black-Metal à savoir des morceaux à tiroir, des ambiances grandioses et sinistres, le groupe évolue légèrement et pose ici des titres plus noirs que jamais. Passé la courte introduction, il est impressionnant de se rendre compte à travers The Shadow Of Innsmouth à quel point The Great Old Ones a bâti un mur immense, aussi épais et foncé que de l'obsidienne. La rythmique est pesante, des riffs tourbillonnant ne détachent que quelques rares éclats mélodiques et le chant nous a rarement autant attiré vers le gouffre. Les autres titres confirment également cet aspect, car la formation bordelaise apporte avec EOD : A Tale Of Dark Legacy une facette plus frontale de sa musique en témoigne par exemple And Screams And Flames implacable et douloureuse descente dans des abysses où règne en maître le dieu-poisson Dagon. Cette fois-ci inspirés par la nouvelle horrifique de Lovecraft intitulée Le Cauchemar d'Innsmouth, on comprend aisément le propos du groupe pour développer des ambiances aussi inquiétantes que mystérieuses, lestées d'une chape de plomb.

Si l’œuvre est toujours aussi ambitieuse et homogène que les précédentes, auréolée par ailleurs d'un aspect plus ténébreux et féroce (le cœur possédé de The Ritual), il ne faut pas non plus oublier que The Great Old Ones a toujours su faire preuve de beaucoup de subtilité dans ses compositions. Ce nouvel opus ne change pas la donne et confirme le soin apporté aux atmosphères prenantes, les titres à rallonge et les variations. Il paraît désormais évident que le groupe a développé en quelques années un langage propre dans sa musique, nourrie d'une esthétique particulière. When The Stars Align par exemple mise tout sur l'efficacité et sur son côté frondeur et impitoyable, mais n'oublie pas les lignes mélodiques vaporeuses qui laissent entrevoir quelques lumières blafardes à l'horizon.
The Ritual quant à lui nous souffle pour son jeu rythmique tout en nuance, ses blasts furieux et sa conclusion nettement atmosphérique. Le seul petit bémol par rapport à Tekeli-Li est d'avoir remplacé la narration en français par une voix anglaise sur l'introduction et Wanderings car les textes en français apportaient un supplément d'âme non négligeable au précédent opus, alors qu'ici, ils ne marquent pas autant. Mare Infinitum referme le disque du haut de ses onze minutes dans un final d'une mélancolie et d'un mysticisme éblouissant, preuve que le groupe possède le talent pour balancer ses deux meilleurs créations en ouverture et conclusion d'un album.

Comme à chaque nouvelle sortie du groupe, il va falloir revenir longuement sur ce EOD : A Tale Of Dark Legacy pour y déceler ses recoins, comprendre ses subtilités, se laisser emporter sur ses passages grandioses et frissonner sur ceux bien plus obscurs. Le voyage proposé est encore une fois de haute volée, comme si rien ne pouvait faire chuter The Great Old Ones. En même temps, qui oserait détrôner le Grand Ancien de son piédestal ?

A écouter : Mare Infinitum
17.5 / 20
15 commentaires (17.27/20).
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Tekeli-Li ( 2014 )

"Je ne suis pas fou..."
Après L'Appel de Cthulhu, The Great Old Ones nous transportent dans le froid des Montagnes Hallucinées. Déjà omniprésent dans le très encensé Al-Azif, l'univers de Howard Phillips Lovecraft englobe littéralement ce nouvel effort de par les différents monologues qu'ils comptent, servant à nous plonger un peu plus dans l'ambiance angoissante de cette nouvelle.
Au revoir R’lyeh et ses sombres eaux tentaculaires, place à l’Antarctique et son infini désert blanc. Ce choix des Montagnes Hallucinées, œuvre au tournant majeur dans la démythification de l'auteur Américain, montre la maturité dont fait déjà preuve ce jeune groupe qui, en plus de la prise de risque dû à la narration, s'est déjà remis en question. Cette périlleuse particularité de Tekeli-Li cache en réalité un choix dûment réfléchi. La preuve en est de sa pertinence avec la notoriété toujours croissante de The Great Old Ones hors de nos frontières, comme le démontre leur récent passage par Tilburg et son célèbre Roadburn Festival.

C'est Benjamin Guerry (chant et guitare) en personne qui vous guidera de sa voix sereine mais troublante à travers ce voyage glacial.
"Je ne suis pas fou. Je souhaite juste aujourd’hui prévenir le monde des horreurs indicibles qu’une nouvelle expédition dans ce désert blanc pourrait libérer..." Le professeur William Dyer, une éminence scientifique, tente d'empêcher un nouveau projet de recherche d'embarquer vers le cercle polaire Antarctique. Conscient que ses propos seront assimilés à de la folie, il va néanmoins s'efforcer de les raisonner en contant sa désolation passée.
"Nous arrivons à l’endroit où Lake et son équipe avaient dressé leur camp. Une décharge glaciale, plus intense que le froid ambiant qui me mord le visage, me traverse l’échine quand je vois les installations dévastées..." Antarctique, 1931. Une expédition géologique fit la découverte de fossiles inconnus mais, durant une violente tempête, perdit contact avec le reste de l'équipe. Dépêché sur place, Dyer fut frappé d'une vision morbide à son arrivée au camp.
"Les Choses Très Anciennes étaient restées endormies durant des millénaires, emprisonnées dans leur cercueil de glace..." Les fossiles s’avérèrent finalement être des créatures vivantes qui massacrèrent le groupe et son campement, emportant avec elles un homme que Dyer et un de ses étudiants vont tenter de retrouver. Ils se risquent alors par-delà les montagnes hallucinées, découvrant une mystérieuse cité de pierre cachée.
"L’horreur liée à nos découvertes ne nous arrêta pas dans notre quête de savoir. Pourtant nous avions compris que ces connaissances pouvaient amener l’Homme à sa perte, à sa chute..." Même la plus grande des sommités scientifiques, avec la certitude de la folie que représenterait la poursuite de cette exploration, ne pue s'empêcher de progresser aux tréfonds de cette cité cyclopéenne, inlassablement attiré par sa soif de savoir. "Tekeli-Li ! Tekeli-Li !" Surgit alors un Shoggoth, être informe asservi des Anciens du Necronomicon, qui se met à courser les deux hommes.
"Traversant ce dédale de couloirs impies, nous fuyons cette ineffable vision. Nous arrivons enfin à échapper à la détestable créature, nos corps saufs, mais nos âmes meurtries." Réussissant à échapper à la créature, les deux rescapés doivent alors se confronter à la funeste réalité de cette terrible découverte.

Les textes sont justement amenés et dispersés à travers trois morceaux, Je Ne Suis Pas Fou, Awakening et Behind The Mountains, n'apportant pas la moindre parcelle d'ombre à la musicalité de l'album. Un parfait équilibre rendant plus fascinante encore son immersion. S'il est vrai qu'à l'écoute, la narration est la grande surprise de cette œuvre, le groupe n'en a pour autant pas négligé son côté musical. Il s'est même perfectionné depuis Al-Azif, déjà particulièrement abouti.
Les chants se mêlent et se démêlent entre passages lourds, attestant de l'influence doom du sextuor, et accélérations stridentes (Antarctica). La double pédale stroboscopique fait face aux blasts glaciaux et leurs multiples variations de tempo. Le riffing, plus coloré, survole lointainement la froideur des longues instrumentations puis vient frapper sans crier gare, nous extrayant de ces nappes sonores lumineuses magistralement orchestrées par les trois guitares. Cette évolution, bien que minime, est plus claire une fois que l'on a assimilé le paysage de l'œuvre tirée du répertoire de Lovecraft. Ces multiples facettes sont valorisées par la production claire et soignée, à nouveau réalisée par Cyrille Gachet, qui semble depuis son dernier travail au côté de Year Of No Light avoir encore approfondi cette sonorité équivoque aux deux groupes.

À l'heure où Wolves In The Throne Room sème le trouble dans cette scène avec son album Celestite, The Great Old Ones se présente désormais comme une valeur sure, élevant le black metal à un niveau que peu d'autres ont su le faire. Chaque morceau s'imbrique parfaitement dans ce concept, ne faisait plus qu'un tout, enivrant, qui ne vous délivrera qu'à la toute fin de Behind The Mountains, vous laissant seul revenir à la réalité. On pourrait presque percevoir à l'écoute de l'album yeux clos la peinture de Jeff Grimal (chant et guitare) évoluer à chaque coup de pinceau. Cette toile dont les Girondins se sont servis pour illustrer Tekeli-Li, réalisation abstraite mais envoûtante qui se marie à merveille avec leur musique.

Plus de 70 ans après sa mort, H. P. Lovecraft ne cesse d'influencer le quatrième art et cette œuvre en est un hommage supplémentaire. Un héritage impérissable d'une nature incontrôlable et d'une folle civilisation cherchant à la maîtriser, qui se leurre et finit par se perdre dans ses entrailles infinies. Pour ceux qui ne sont pas encore familiers avec son univers, vaste et preneur, il ne tient qu'à vous de le devenir à travers les nouvelles qui ont inspiré les Bordelais tout en écoutant leurs albums. Ainsi, leurs liaisons s'éclaireront d'elles-mêmes et vous vivrez réellement l'expérience The Great Old Ones.

"For our salvation, no expedition should return to Antarctica. Never !"


L'album s'écoute sur Bandcamp.

A écouter : Tout pour la cohérence
16.5 / 20
8 commentaires (16.56/20).
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Al Azif ( 2012 )

Lovecraft et le metal, c’est une longue histoire d’amour. Le plus vieux titre s’inspirant de l’univers de l’auteur culte que je connaisse est la superbe "Call of Ktulu" de Metallica, parue sur Ride the Lightning. D’ailleurs si vous en connaissez des encore plus vieilles, mettez des liens dans les commentaires !
Qu’est-ce qui attire donc les metalleux chez Lovecraft ? Je veux dire, au-delà du fait que Chthulhu, le mauvais dieu le plus adoré du monde, ait la super classe ? Probablement car les metalleux se retrouvent dans ce personnage à part, mystérieux et empreint d’un mal-être qui se retrouve dans ses écrits. D’autre part, le metal, je ne vous apprends rien, est également le domaine de l’imaginaire par excellence. Entre les univers d’heroic fantasy ou de SF portés notamment par le power et le symphonic metal, les artworks gorissimes du death, les ambiances glauques et macabres du black metal, en passant par les concepts totalement tordus de certains groupes expérimentaux, le spectre des thèmes du metal n’a pour limite que l’imagination de ses acteurs. Pas étonnant que la mythologie de Lovecraft en fascine autant tant elle est fouillée, exacte, détaillée, crédible. Crédible car la moindre nouvelle écrite par le misanthrope phare des années 1920 s’ancre dans un contexte à priori totalement normal et que petit à petit le protagoniste va tomber sur LE détail, l’OBJET singulier aux contours ou à la couleur indéfinissables, LA demeure qui le fera revenir sur les fondamentaux de son existence et de celle de l’Humanité entière. Sans compter les multiples créatures répugnantes et les divinités vindicatives qui sont aux portes du royaume du réel que décrit l’auteur et qui rendent son univers oppressant, inquiétant, comme si on était constamment observés par des puissances que l’Homme ne peut même appréhender.
Ça vous la coupe hein ?

The Great Old Ones (TGOO) fait partie de ces inconscients qui ont cherché à percer les plus innommables des secrets du Necronomicon. Le black metal brumeux des bordelais sied à merveille au thème abordé. Cette impression de nappe éthérée et menaçante, on la doit aux trois guitaristes qui délivrent leurs riffs ambiant sur lesquels ne cracherait pas un certain Wolves In The Throne Room (WITTR). On retrouve d’ailleurs cette même volonté de peindre dans l’esprit de l’auditeur une fresque poignante, épique, démesurée. Mais quand WITTR veut perdre son auditoire dans la forêt profonde, The Great Old Ones préfère le faire embarquer sur une barque de fortune ballottée par une mer en pleine tempête. Le travail remarquable sur ces trois couches de guitare qui s’entremêlent et qui foisonnent de détails rend la musique de TGOO envoûtante, voire obsessionnelle sur les breaks les plus épiques (celui de "The Truth" est à pleurer).

L’une des autres forces de l’album est son équilibre. Les titres ont beau s’étirer entre 7 et 10 minutes (52 minutes d’écoute en tout), l’ennui n’a jamais le temps de s’installer tant les plans que sort le groupe saisissent instantanément nos sens. Comme chez WITTR, les blast beat sont de rigueur sur la plupart des pistes, aérés par des descentes de tom toujours judicieusement amenées. Mais il serait injuste de ne pas noter les efforts qu’a fait TGOO pour proposer des plans plus surprenants, à l’instar du pont mélodique flirtant avec le jazz de "Rue d’Auseil" pendant lequel la basse s’affirme par-dessus les guitares, les premiers riffs totalement apocalyptiques de "Visions of R’lyeh", ou encore l’accalmie de "Chtulhu Fhtagn (My love for the stars)" qui fait monter la tension jusqu’à un final des plus épiques.
Le format des titres donne également à Al Azif un air de recueil de nouvelles. Comme dans l’œuvre de Lovecraft, les paroles dépeignent des hommes qui se retrouvent seuls et changés à jamais après avoir eu des visions de créatures ou de paysages venus d’ailleurs ("Visions of R’lyeh", "The Truth"), l’écriture du Necronomicon ("Al Azif")... D’ailleurs, prenez le temps de lire les paroles des titres. Bien qu’écrites en anglais, elles restent passionnantes et vous aideront à vous immerger comme il se doit dans Al Azif. Mention spéciale aux paroles et à l’ambiance de "Rue d’Auseil". Le chant hurlé évoque la folie, le désespoir des hommes devant ces phénomènes impossibles.
Même si les histoires citées plus haut n’ont à priori rien à voir entre elles, elles sont toutes liées au même univers, représenté par le son qu’a su obtenir TGOO avec l’aide de Cyrille Gachet, connu notamment pour son travail avec Year Of No Light. Ce son dense et profond qui vous happe inexorablement vers de mystérieuses profondeurs… Ce son respire le travail acharné et est la preuve vivace que les Bordelais, bien que débutant leur carrière, ont d’ores et déjà la carrure de grands et leur personnalité propre.

Que ce soit l’artwork très évocateur, les paroles, la production irréprochable ou la musique hypnotisante gorgée d’émotion, The Great Old Ones a frappé fort pour son premier album. On a déjà hâte d’entendre ce qu’a à nous proposer le groupe pour la suite. Dans la série des petites choses que j’aimerais personnellement voir apparaître (quel chieur), c’est l’exercice des paroles en français. Je suis sûr que le groupe s’en sortirait une fois de plus avec les honneurs. Je le verrais également bien s’essayer à développer des pistes plus longues, de l’ordre de la vingtaine de minutes, voire plus. Cela leur permettrait d’instaurer et de vraiment développer des ambiances fortes et qui achèveront de soustraire l’auditeur à la réalité durant l’écoute d’un album.

Enfin bon, je ne suis pas encore dans le groupe alors je ne vais pas trop en rajouter ! 

A écouter : d'un bout à l'autre. Sinon, Visions of R'lyeh, Rue d'Auseil, The Truth
The Great Old Ones

Style : Post-Black-Metal
Tags :
Origine : France
Site Officiel : thegreatoldonesband.com
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