Bienvenue dans l'univers musical post-apocalyptique de The Ersatz. Entre voix ultra-saturée, guitare tranchante, rythmique robotique et claviers tout droit sortis d'un univers futuriste en pleine décadence, le premier album du quatuor nantais s'avère résolument tourné vers les maîtres du style, à savoir Nine Inch Nails, et évidemment l'inévitable Marilyn Manson.
Signés chez Finisterian Dead End, auquel on doit quelques pépites Thrash comme Malkavian et Breakdust, le groupe nous livre ici une galette auto-produite assez cohérente, bien que sans surprises. S'il n'y a rien a redire à la production (ne fait pas de l'indus qui veut), à la qualité des compositions et à l'atmosphère assez malsaine qui s'en dégage, ce premier essai manque tout de même d'un petit quelque chose qui nous pousserait à remettre le disque une seconde fois. Il faut dire qu'avec quatorze titres au compteur, une fois la première écoute terminée, on se sent un peu vidé, tant la richesse des samples et leurs enchevêtrements avec les autres instruments est un véritable parcours du combattant pour les oreilles ! Car s'il manque un je-ne-sais-quoi à ce disque pour se révéler plus enthousiasmant, ce n'est certainement pas de travail. Les arrangements sont maîtrisés, le travail sur les voix est sans accrocs, bref, ce premier opus transpire la maturité. Quelques morceaux à retenir, comme le malsain "Spasm of Paranoia", le très réussi "Intruder Under My Skin" ou le surprenant "Put To Death".
Prometteurs sans être complètement convaincants, il est néanmoins fort probable que The Ersatz se dévoile bien plus persuasif en live. Fans de Reznor ou de Manson, ce disque est fait pour vous. Affaire à suivre !
A écouter : Spasm of Paranoia, Intruder Under My Skin