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Biographie

The Dwarves

The Dwarves s’est formé en 1983 à Chicago aux Etats-Unis, et succède à une première formation portant le nom de Suburban Nightmare. A l’époque, le groupe joue un rock garage/psychédélique et transmet à merveille les valeurs « sex drugs&rock n’roll » (avec la violence en plus !). En 1986, il sort enfin son premier album Horror Stories avant de se mettre à enchaîner les tournées aux Etats-Unis. Il sort Toolin' For a Warm Teabag (1988), Blood, Guts & Pussy (1990) et Thank Heaven For Little Girls (1991). Le groupe se séparera peu après la sortie de l’album Sugarfix (1993) du fait d’une blague plutôt douteuse : il annonce tout simplement dans la presse que son guitariste est mort et lui rend hommage sur Sugarfix, alors qu'en fait celui-ci est toujours vivant.
The Dwarves se reforme en 1997 et enregistre l'album Young And Good Looking qui marque un tournant dans sa carrière, avec des morceaux courts, furieux mais terriblement efficaces. Peut être l’arrivée du nouveau guitariste Mike Fox (en remplacement de Konik) y est elle pour quelque chose. En l'an 2000, sort Come Clean, qui reste dans la parfaite lignée du précédent album. Encore plus court (seulement 21 min !), il a toutefois le mérite d’apporter un vent de fraîcheur sur la planète Dwarves dû à des compositions plus riches (pop-punk, punk n’ roll, street punk et même l’apparition de premières sonorités hip hop). Enfin, après un cd comprenant des réenregistrements de titres en meilleure qualité (How To Win Friends And Influence People), le groupe sort en Septembre 2004 must Die qui apparaît comme un réel aboutissement vers lequel la formation tendait depuis un certain temps. Un véritable pot-pourri de multiples influences, qui ne perd pas néanmoins l’aspect provoc’, trash et décalé auquel le groupe nous a toujours habitués. On devrait pouvoir les voir enfin sur le vieux continent en mars 2005. Parents, planquez vos enfants, The Dwarves are back !

Chronique

Must Die ( 2004 )

Y a des fois comme ça où on se dit que ça valait la peine d’attendre. Depuis le temps qu’on attendait un nouvel album studio de leur part, les Dwarves ont surtout pris le temps de ne pas décevoir. Jetez tout d’abord un coup d’œil à la pochette : 3 splendides filles totalement dénudées autour d’un nain crucifié. Avec l’âge, l’esprit provoc qui caractérisait le groupe est toujours présent, The Dwarves must die reste dans la parfaite lignée de leur dernier album studio Come Clean avec des morceaux enrichis d’une multitude d’influences musicales. Citons par exemple l’entrée en matière avec le très rock n’ roll « Bleed On ». S’en suivent des morceaux hip-hop aux sonorités rock avec « Demented » et « Massacre ». Que les puristes punks ne s’inquiètent pas, ils en auront aussi pour leur compte avec des songs rapides et agressives à souhait (« Relentless », « Go », « Another Classic », « Downey Junior »). Et puis il y a Blag avec son timbre de voix si particulier, sa manière unique de chanter (prononciation très marquée de certaines syllabes), ses textes toujours aussi variés et surprenant (« Runaway », « Christ on a Mic »).
Une grosse caractéristique des Dwarves vient du fait que sur le même album, on trouvera d’une part des morceaux aux tournures hardcore extrêmement brouillon (« Blast », la fin de « Christ On A Mic »), et d’autre part des songs pop-punk qui toucheront un plus large public (« Salt Lake City »).
Le tout étant marqué par une production très soignée, ce qui nous permet d’apprécier le talent des Dwarves à sa juste valeur. Chaque morceau bénéficie d’un son qui lui est propre : par exemple « Salt Lake City » est gorgé de soleil avec des guitares légèrement saturées, « Runaway » est marqué par un son rock assez retro, « Fefu » alterne son clean et ultra-saturé. Même si l’album a été énormément travaillé en studio (effets sonores, ajouts d’instruments), il garde un côté très underground marqué par la décadence « Dwarves ».
On notera la présence du chanteur d’Offspring, Dexter sur les morceaux « Salt Lake City » et « Massacre », ce qui peut surprendre dans un premier temps mais qui au final donne un mix intéressant. 
Un album qui nous montre donc, de par sa diversité d’influence, l’étendue du talent du groupe. La chanson « Christ On A Mic » illustre bien l’originalité des compositions à travers le mix punk-rock/musique d’église (orgue et chœur d’église de rigueur). 
Cet album séduira sans aucune difficulté les fans, mais également ceux qui saturent de la linéarité du punk actuel. Par contre, ceux qui n’aimaient pas le groupe ne sortiront pas plus convaincu qu’auparavant, bien au contraire : The Dwarves must die.

A écouter : Runaway, Downey Junior, Christ on a Mic