The Dillinger Escape Plan

Mathcore

États-Unis

Option Paralysis

2010
Type : Album (LP)
Labels : Season Of Mist

Chronique

par Euka

Depuis le passage éclair de Patton et l'arrivée de Greg Pucioto au chant (et ruades sur êtres humains), The Dillinger Escape Plan est au meilleur de sa forme. Sur Option Paralysis, leur première sortie chez Season Of Mist, TDEP se lance, à l'instar des précédents opus, dans un wall of death musical, tout en gardant Steve Evetts (The Number Twelve Looks Like You, Every Time I Die, Poison The Well) au poste de producteur. Pas de quoi décontenancer le fidèle fan, guettant la moindre information depuis avril 2009. Pourtant, la rage bouillonne, les poings se ferment tandis que les dents grincent, le corps prêt à se jeter dans la foule dès Farewell, Mona Lisa...

Et une fois dans la mêlée, l'adepte de sensations fortes ne sera pas dérouté : Option Paralysis s'intègre parfaitement dans la direction musicale prise depuis quelques années; Cadences effrénées, passages bœufs, quelques mélodies dévoilées subtilement et de brefs instants cassant le rythme de croisière de ce nouveau disque. En somme, le même menu qu'Ire Works, mais version 2010. Pas de grosse surprise, on prendra son pied sur la quasi totalité de l'album, puisqu'en somme TDEP balance le même genre de baffes, les mêmes successions de plans piétinant un peu tout ce qui bouge, avec une tendance à rendre l'ensemble beaucoup plus abordable. Le frontman alterne toujours entre cordes vocales beuglant jusqu'à l'infarctus et des timbres plus rock, sans jamais fléchir ni ralentir le rythme, tandis que le reste des acolytes transmet son énergie via des compos incisives et très directes. Néanmoins, le groupe, même avec toute la meilleure volonté du monde, ne surprend plus comme avant : on esquisse déjà certains points, même si cela n'enlève rien à la qualité des compositions.

Les arrangements ne se font heureusement pas oublier, sans malheureusement oser autant que Mouth Of Ghosts, même si Option Paralysis prend le relais via Parasitic Twins  et sa structure typée NIN manquant parfois de souffle (le solo peut être de trop sur la fin du morceau) ou l'intro de Widower par le pianiste Mike Garson. Le reste de l'album se veut parsemé de quelques moments plus doux, posés, brèves bouffées d'air frais avant de replonger dans le nuage de poussière. La prod fait son effet, rendant surtout hommage au chant de Pucioto, même si les instruments n'ont pas à rougir sur la plupart des passages (l'énorme fouillis Gold Teeth On A Bum), y compris les quelques escapades plus popisées.

Option Paralysis est dans la droite lignée de Miss Machine ou Ire Works, la curiosité en moins. Bon album, via des déferlantes telles Farewell, Mona Lisa ou Endless Endings, qui offrira quelques cassages de nuques, Option Paralysis rentre pourtant parfois trop dans le rang pour se maintenir au niveau de ses prédécesseurs. Une petite déception pour un opus bien plus abordable, mais un fort potentiel derrière chaque titre.

15

Les critiques des lecteurs

Moyenne 16.73
Avis 22
Jerry O' Saint October 2, 2013 17:20
La diligence montre ici un album qui est selon moi le plus représentatif de sa musique. Gare aux maux de crânes aux premières écoutes pour les non-initiés. En revanche, une fois que l'auditeur connaîtra de mieux en mieux les pistes qui constituent la galette, il saura sans doute reconnaître l'étonnant niveau technique dont fait preuve le groupe et ce talent à être à la fois imprévisible et cohérent.
17 / 20
letatar December 18, 2012 20:58
Les quelques expérimentations entendues sur "Ire Works" sont laissées de côté au profit d'un album plus direct. Heureusement avec ce groupe talentueux, "plus direct" ne veut pas dire moins travaillé et moins original, loin s'en faut. On notera notamment l'arrivée convaincante d'un nouveau batteur, des lignes de chant particulièrement bien senties et l'intégration géniale de passages au piano. Mathcore, metal, rock, émotion et énergie font donc bon ménage et on en redemande !

Par certains aspects j'aime à penser que The Dillinger Escape Plan a repris le flambeau transmis par Faith No More, tout en proposant quelque chose de bien différent; connerie ou pas, en tout cas j'adore et j'espère les voir proposer du neuf pendant longtemps.



On peut dire que la physionomie du Trabendo leur va à merveille. Les mecs bougent un peu partout, font un bain de foule, bref occupent parfaitement l'espace. Les lumières sont très bien utilisées et tout s'enchaîne impeccablement de façon bien audible (cool on peut apprécier la basse de Liam Wilson). Niveau chant c'est un peu plus criard que sur album, dommage mais pas bien méchant, d'autant plus qu'ils s'en sortent bien sur les parties claires. Grosse maîtrise et grosse intensité, mais putain 1 heure c'est beaucoup trop court ! Et où sont les rappels ? Du coup j'ai qu'une seule envie: les revoir au plus vite tellement ils font du bien.
18 / 20
mccormick December 2, 2012 15:18
Cet album arrive à rendre plus accessible la musique de DEP aux non initiés, ce qui en soit est une bonne démarche. Ces musiciens possèdent une technique de haute volée ainsi que de l'énergie à revendre. Du tout bon!
17 / 20
Wammy33 December 22, 2011 11:08
Fan de la première heure et contrairement aux bornés, je trouve que DEP sait évolué dans le bon sens (sauf plagiarism..) Maitrise de l'instrumental, des machines et de l'énergie à revendre... Un des rares groupes créatif !!!
18 / 20
Denton62 January 6, 2011 21:55
J'adore DEP depuis Miss Machine pour leur univers et leur furie. Il n'y a rien à ajouter compte tenu des autres commentaires et de la chronique, alors c'est vrai que DEP devient toujours plus "accessible", mais dire que DEP est accessible ne veut pourtant pas dire qu'on peut mettre un tel groupe dans toutes les oreilles.

Pour en revenir à Option Paralysis, je trouve que cet album est un habile mélange entre Miss Machine et Ire Works, Miss Machine pour les moments les plus burnés et Ire Works pour tous les moments (ou titres) expérimentaux.

Enfin pour donner mon avis, j'estime cet album meilleur que Miss Machine dans l'ensemble, cependant je n'arriverais jamais à décrocher d'Ire Works tant je trouvais leur travail sur ce dernier, abouti, risqué, expérimental, mais tellement maitrisé .

En espérant que DEP continu à l'avenir à nos pondre des albums comme les 3 derniers.
17 / 20
Wish_you January 5, 2011 17:18
Ça pulse, ça groove, c'est frénétique et ça s'affine!
16 / 20
Farfadeath January 5, 2011 09:48
Fan de la première heure du groupe je ne peut que regretter la voix que ce dernier a pris depuis quelques albums. Leur travail est bon mais c'est simplement moins ma came.
13 / 20
pretty lush January 5, 2011 08:13
C'est album est selon moi parfait!! je ne m'en lasse pas

Quand c'est hardcore, c'est énorme!!!

Quand c'est un peu plus calme, c'est juste magnifique
19 / 20
Mireille January 1, 2011 16:12
Difficile de faire mieux après Miss Machine et Ire Works.

C'est toujours aussi jouissif à écouter mais il y a moins de découverte par rapport à Ire works.

Toujours agréable (et physiquement douloureux) en concert.
15 / 20
cledoc December 30, 2010 11:15
Pas le meilleur des dillinger mais toujours tres bon avec des chansons accrochantes.



De plus il passe comme un charme en concert
17 / 20
oursenpotdemiel December 27, 2010 13:06
album plutot sympa on se croirait dans l'univers de mario!!! non c'est original et ces gars ont la maitrise de leur art!!
17 / 20
Mouseclick December 26, 2010 14:14
Je me le suis acheté recemment. Je connaissais pas vraiment DEP, j'avais entendu que Milk Lizard et Unretrofied, on m'avais dit que c'était bien plus bourrin que ces 2 titres.

En placant la galette dans le lecteur je me suis trouvé décoiffé en 2 temps 3 mouvement par les riffs cahotiques (c'est le mot) de Farewell Mona Lisa. Puis viens la partie mélodique de la chanson, et alors qu'on a rien compris aux 2 premières minutes super bourrines on se sent soudainement intrigué et captivé par la beauté de cette mélodie. Et l'album s'enchainera comme ca : une chanson bourrine (incompréhensible) , une chanson plus soft et ainsi de suite jusqu'a la fin.



Donc en réalité je n'apprécie que la moitié des chansons de l'album et c'est ca que je trouve déplorable chez DEP. Comment est il possible d'apprécier ces momments de bourrinerie pure et antimélodique?? Alors qu'ils se démerdent si bien en faisant dans le plus soft et en s'essayant a l'expérimental (parasistic twins)??



Ca me laisse perplexe.

Meme si je peux concevoir que des gens aiment ca (y'en a bien qui prennent leur pied en écoutant du Drone Doom...)
14 / 20
ratdeath December 18, 2010 01:57
d'accord avec mes camarades qui ont commenté(e)s !!! un grand album abouti par les D.E.P. !!!
18 / 20
kaillinger November 26, 2010 16:25
Ma, ma, ma ... Après avoir été quelque peu déçu par Ire Works. C'est avec appréhension que j'ai écouté Option Parylisis.

Mais ...

Quelle merveille. Encore une fois, DEP évolue dans sons style !



Une mention spéciale pour : Gold Teeth on a Bum, Widower, Chinese Whispers et Parasitic Twins ... monstrueux ...
18 / 20
Master Of Kudpet October 5, 2010 19:30
tu as tout dis dans ton commentaire , et je les trouvent de plus en plus accessible

P.S : a écouter rise of the fallen de soulfly et apprécier une performance vocale de greg puciato
18 / 20
burning frost October 3, 2010 12:05
QUOI! Toujours pas de commentaires sur cet album??? Mais que fait la communauté de métalorgie?

Parce qu'il est bien question ici d'un des meilleurs albums de l'année tout simplement. La rage, l'originalité, la qualité de composition, la versatilité y sont présent sur chaque morceaux. Indiscutablement un chef-d'œuvre de métal extrême.
19 / 20