Biographie

The Death Set

Originaire de Sidney (Australie), The Death Set se forme autour du duo Johnny Sierra et Beau Velasco (initialement dans Black Panda) après une première rencontre dans la ville d'origine des 2 musiciens, Gold Coast. Très rapidement, la première mouture de The Death Set enregistre un EP, To, qui oscille déjà entre Electro et Rock et leur permet d'ouvrir pour Ben Frost

Leur première signature se fait pour une réédition de To chez Morphius Records, mais le combo déménage à Brooklyn puis Baltimore et signe en 2008 chez Counter Records. Un album, Worldwide, débarque la même année et leur permet de se faire connaitre, notamment grâce à un concert au Reeding and Leads Festival.
Malheureusement, l'année suivante, Beau Velasco est retrouvé mort en studio. The Death Set décide de poursuivre l'aventure, estimant que leur ancien compagnon aurait souhaité ne pas voir s'arrêter le groupe. En 2001, Michel Poiccard, leur second album, déboule dans les charts, élargissant encore le panel de registres musicaux empruntés par le combo. Après plusieurs séries de concerts au travers du Monde, The Death Set signe chez Dim Mak pour un premier EP King Babies, annoncé pour le printemps.

15.5 / 20
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How To Tune A Parrot ( 2021 )

Perso, j’ai pas de perroquet, du coup je me suis limité à écouter ce disque. Soyons francs, plus personne n’attendait un retour de The Death Set, surtout 10 ans après leur dernier LP, un site internet quasi plus mis.à jour et peu de dates depuis 2015. Pourtant, c’est bien avec How To Tune a Parrot que le duo décide de revenir. Ni une, ni deux, on enfourne le perroquet et on enchaîne les titres.

D’entrée de jeu, si la partie Punk reste omniprésente sur ce LP, l’ensemble vibre plutôt par l’ajout des éléments Electro-noisy. Presque fouillis, vrombissant ou même bruitante par moment, How To Tune A Parrot s’en donne à coeur joie. Via « Mad World », qui se paie le luxe d’un feat avec Ho99o9, mais encore « Bas Decisions » et son retrain ultra-catchy. Ca sent la fête, l’alcool, ce qui me rappelle le captivant « They Come To Get Us » (dont le clip est un gigantesque amas de références à la pop-culture).

Jamais décevant sur les milles couleurs sonores livrées ici, le combo ne dépasse jamais les trois minutes et semble parfois avoir besoin de deux pour les titres les plus courts (l’excellente ouverture « Overload Damage »). On retiendra certains morceaux plus que d’autres (j’ai vite eu tendance à passer outre « I’m Sick With It » tant le refrain me sortait par les oreilles) mais il se dégage une impression générale de musique de party. Difficile de mettre les mots sur cette sensation, c’est parfois vrombissant (« Set For Death »), enragé (« Mad World ») et à d’autres instants ensoleillé (« This Enemy Is My Best Friend »). On ne parlera pas de la justesse des compositions, d’une révolution auditive, ou de la qualité d’écriture, The Death Set semble ne pas s’en soucier tant le mot fun transpire (« Best Kept Mess » / « Nowhere Is Here »).

Si l’on doit reprocher quelque chose d’essentiel ici, c’est la production. Presque abrasif, le son est parfois difficile à lire en termes de couches. Si l’on voit parfois le terme d’Art Punk associé au combo, c’est à juste titre, parfois avec un parallèle avec le dernier The Armed en terme de sensations sonore.

L’Electro Punk de The Death Set est toujours agréable, dans la continuité du dernier EP et abandonnant donc le Punk Rock des premières sorties. Si le parti pris du combo, à savoir un melting pot dansant, reste sans surprise à première vue, le rendu final est cool.

15.5 / 20
1 commentaire (16.5/20).
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Michel Poiccard ( 2011 )

The Death Set, révélation de 2008 suite à leur Worldwide, a relancé la machine malgré la perte de l'un de leurs membres. Michel Poiccard, incarné par Belmondo dans A Bout de Souffle, révèle une nouvelle fois l'amour de Paris par les Australo-Américains.
Musicalement, on tape quelque part entre Mindless Self Indulgence, les Beastie Boys, Prodigy ou encore The Mad Capsule Market. Autrement dit, de la pop, du hip hop, de l'électro dansante et un peu de punk. L'entrée de "Slap Slap Slap Pound Up Down Snap" ou "We Are Going Anywhere Man" donne envie de sautiller sur place et introduisent des refrains catchy que l'on peut retrouver dans "Too Much Fun for Regrets" ou "Chew It Like Gun Gum". Les beats claquent et résonnent sur des titres dépassant rarement les 2"30, et on y parle de fun, de soirées ("We Are Going Anywhere Man") et de profiter de la vie ("Have You Seen Straight?").
Les 2 titres qui font véritable figure d'OVNI thématique sur cet opus sont "I Miss You Beau Velasco", écrit en hommage au co-fondateur du combo, et "Is It The End Again?" et son ambiance pleine d'espoir et de nostalgie. Une sorte de souvenir que The Death Set souhaiterai faire partager et qui sort un peu du registre "Party Time".
Michel Poiccard ne sera pas l'album prise de tête : ca pulse dans tous les sens la moitié du temps, et l'autre sera essentiellement centrées sur des titres Power-Pop (l'excellent "I Miss You Beau Velasco", le douceâtre "Is It The End Again?" ou "I Been Searching For This Song Called Fashion" et son riff digne de "Scotty Doesn't Know" de Lustra). C'est d'ailleurs la grosse force de cet album, à la manière d'un MSI : ne pas chercher globalement au-delà d'une musique rythmée faite pour animer une soirée, et le pari est réussi.

J'aurais aimé vous dire que cet album sera un incontournable, que votre vie n'aura aucun sens si vous passez à côté et qu'il en va du destin du monde. Ce serait vous mentir, Michel Poiccard est un bon album, qui passera souvent sur la platine, mais son ambition (et son rendu) n'est pas de révolutionner le genre, juste de passer du bon moment avec des trucs piochés un peu partout.
Michel Poiccard est donc un disque totalement défoulant. Entre rythmiques punks, grosses sonorités électro et Rock plus intimiste, The Death Set arrive à occuper pas mal de terrain et s'en sort plus qu'honorablement, en marquant une belle évolution par rapport aux sonorités Power Pop / Punk de Worldwide. "Ahhhh too much fun!"

A écouter : I Been Searching For This Song Called Fashion - Too Much Fun for Regrets - We Are Going Anywhere Man