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Biographie

The Dear Hunter

The Dear Hunter est à la base le projet solo de Casey Crescenzo, chanteur / guitariste / clavériste de The Receiving End Of Sirens de 2004 à 2006. Les premières idées lui viennent en 2004 alors qu'il débute avec TREOS. En 2005 un recueil de démos intitulé Dear Ms. Leading est distribué librement (notamment via internet) sans être édité par un label.
Alors que les divergences personnelles et musicales s'accentuent entre le frontman et le reste du groupe, il recrute en parallèle quelques membres pour The Dear Hunter qui font leur première apparition scénique le 03 février 2006 dans leur ville originaire de Boston. A la mi-mai, Crescenzo quitte TREOS et se consacre pleinement à son nouveau projet qui signe d'emblée sur Triple Crown Records. Après une tournée aux côtés de As Tall As Lions, Cassino (side project de Nick Torres et Tyler Odom de Northstar) et The Secret Handshake, le premier EP du combo, Act I: The Lake South, The River North, est publié le 26 septembre. Avec les deux opus suivants, Act III et III forment une trilogie de concept-albums aux influences très diverses, basées sur une histoire imaginée par le frontman.
Après cela, le format de l'EP est privilégié par la formation et son The Color Spectrum, regroupant neuf mini-albums, chacun nommé à partir d'une couleur. Une fois de plus, la créativité de The Dear Hunter se dévoile par sa musique, mais aussi par l'organisation de celle-ci dans des formats très précis. Enfin, le groupe sort en 2013 un nouvel album, Migrant Reprise, cette fois sorti chez Rude Records.

Casey Crescenzo, Erick Serna, Luke H. Dent et Sam Dent

17.5 / 20
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Act II: The Meaning of & All Things Regarding Ms Leading ( 2007 )

« Tiens un colis ! Sûrement mes commandes de OM et Electric Wizard,…Ah bah non, qu’est-ce que c’est que ça ? Jamais entendu parler de ce groupe, The Dear Hunter. Avec un nom pareil et vue la pochette, ça sent le Folk Metal à plein nez : les arbres, les esprits de la forêt qui jouent de la flûte, tout ça…pas trop mon truc. Et avec ça même pas un mot ? Ah si, un sticker qui compare le groupe à Muse et Panic At The Disco, chouette.  C’est pas avec les récents skeuds des British et ce que je connais de la discographie des autres que ça va me faire rêver. »

Faux. Faux sur toute la ligne, de A à Z. Cet opus des Américains de The Dear Hunter aura eu raison de votre serviteur et de ses jugements hâtifs, et c’est tant mieux comme ça.
Act II : The Meaning Of&All Things Regarding Ms.Leading (ouf !) c’est avant tout la suite logique de son prédécesseur, second volet d’une histoire étalée sur trois albums, où l’auditeur suit un enfant de ses premiers pas à l’âge adulte, de sa naissance à sa mort. Fils d’une prostituée, le jeune garçon  (« the boy ») a connu ses premiers printemps dans un monde en vase clos, « The lake and the river », qu’il quitte lors des premières tracks pour un périple vers la ville où il jettera son dévolu sur Ms. Leading, également fille de mœurs légères, qui comme son nom l’indique, va jeter le trouble dans le cœur de notre héros.

De sa voix claire, et presque juvénile (de circonstance), Casey Crescenzo nous narre donc les déboires de ce personnage et de ses émotions vives et changeantes, dues à son jeune âge : à grands coups de refrains plaintifs mais hyper-prenants (« The Lake And The River », « Dear Ms.Leading ») soutenus par des chœurs accroissant encore davantage l’émotion, la première écoute suffit pour que l’on veuille appuyer à nouveau sur « Play » une fois les 77 minutes écoulées. Musicalement, on ne voit que très peu d’ombre au tableau, tant l’habituel triplé gagnant guitares/basse/batterie est brisé et s’ouvre à de nombreuses incursions de notes de piano (« The Bitter Suite 3 »), et même de violoncelle ou de trompette (« Blood On The Rose »). S’affranchissant de tout respect d’un quelconque carcan stylistique, The Dear Hunter n’hésite pas alors à aller fouiller du côté du Rock n’ Roll ou du Gospel sur « The Oracles Of The Delphi Express » tandis que « Smiling Swine » surfe sur une énergie très Pop lorsque le refrain ne demande qu’à être chanté à tue-tête. Pas de règle, pas d’interdit, et l’éclectisme pour seul credo, voilà un projet que l’on peut saluer pour son audace qui se révèle très payante.

Car avec comme source d’inspiration une histoire si théâtrale, il se fallait dépeindre de nombreux masques sonores, revêtus un à un par ce Candide du cœur. Naïve (mais belle) romance (« The Bitter Suite 3 : Embrace »), désillusion (« Red Hands ») puis guérison (« Vital Vessels Vindicate »), l’album se vit comme un voyage initiatique où chaque étape est pleinement exploitée (pour une moyenne de 5 minutes par titres) pour un rendu Progressif sans être prise de tête et cette tendance Opéra-Rock où scénario et bande-son ne font plus qu’un.

The Dear Hunter se montre tout à fait à la hauteur de ses ambitions. Si l’EP introductif était plein de promesses, cet Act II les concrétise et les dépasse, si bien qu’il en est difficile de se jeter immédiatement sur le dernier pilier de la trilogie tant la barre est haute. En 17 titres, les Américains nous offrent ainsi une excellente leçon de Rock comme on n’en voit presque plus de nos jours : rare, belle, et précieuse.

A écouter : au moins une fois dans sa vie
16.5 / 20
5 commentaires (14.8/20).
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Act I: The Lake South, The River North ( 2006 )

Que pouvait bien cacher le départ soudain de Casey Crescenzo de The Receiving End of Sirens (semble t-il pour causes de divergences musicales), alors que la formation prenait du galon au sein de la "scène"? Un début d'élément de réponse avait été apporté par l'album de démos Dear Ms. Leading, et ce premier EP commercialisé dévoile encore un peu plus les manifestations de l'éloignement artistique du compositeur interprète touche à tout vis à vis de ses ex-comparses.

Loin du classicisme et des carcans de l'emo (desquels TREOS étaient déjà pourtant moins prisonniers que bon nombre de formations), Crescenzo laisse libre court à ses envies et à son imagination romanesque; c'est ainsi que ce EP de 38 minutes est entamé par un "Battesimo Del Fuoco" exposant un chant sombre quasi incantatoire, a cappella, sans autre accompagnement que des choeurs d'église rivalisant de finesse deux minutes durant. Un prélude qui se fond avec "The Lake South", piste mettant en scène un cor intriguant quasi médiéval, aussitôt joint par une section cuivres plus étoffée ainsi qu'un clavier céleste et allègre tout aussi dépaysant... 1 minute, 2 minutes....et paf, rupture brutale: clavier saccadé, martyrisé, batterie sentencieuse, guitares tendues, rappellant presque les efforts post hardcore un brin psychédéliques d'un Clair De Lune ou d'un Blueprint Car Crash. Puis le maître de cérémonie fait son entrée, dissipant d'emblée le chaos et apaisant son monde de sa voix imposante de justesse, d'assurance. S'en suivront 35 minutes d'une partition épique située quelque part entre le ciel du rock psyché de Pink Floyd, la terre ferme des tout aussi perchés Mars Volta, et (dans une moindre mesure) les territoires plus réalistes de l'indie rock américain et du rock anglais. 35 minutes d'un voyage qui emmène vers des horizons multiples et assez distants (du calme au début de tempête), d'une musique orchestrée à 200% autour d'ambiances amenées par des instruments aussi variés qu'inattendus, au centre desquels le clavier se pose souvent en seigneur, juste en dessus du roi Crescenzo.

Le travail de recherche est dense à tous les niveaux (structures, orchestration des instruments, intrication des ambiances, armée de choeurs...), les subtilités sont légion et méritent une attention constante pour être captées. Fruit des dérives artistiques d'un seul homme, Act I: The Lake South, the River North est un concept album brillant qui réclame quelques écoutes avant de pouvoir dans un premier temps se familiariser avec, et éventuellement de se laisser captiver dans un deuxième. Il est en tout cas de ces opus qu'il vaut mieux aborder avec un état d'esprit propice à l'occasion, sous peine d'y rester hermétique et insensible.

Ecouter l'intégralité du EP sur Purevolume.

A écouter : en �tant dans l'ambiance