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Biographie

The Carrier

The Carrier est originaire de Boston et joue un hardcore mélodique, dans la continuité de Killing The Dream ou Defeater. 2007 voit la sortie de leur premier 7", qui leur permet de tourner durant l'année, puis d'enregistrer un premier album One Year Later. Signés chez Deathwish, label du chanteur de Converge, The Carrier sort alors un deuxième 7", No Love Can Save Me qui permet au groupe de faire parler de lui via la blogosphère. S'ensuivent diverses tournées pour défendre leurs précédentes sorties grâce à des shows toujours intenses, jusqu'à ce que le combo décide de retourner s'enfermer en studio pour annoncer Blind To What Is Right, qui voit le jour début 2011 chez Deathwish.

Line Up :
Anthony: Vocals
Tim: Guitar
Dickie: Guitar
Freddy: Bass
Mike: Drums

15.5 / 20
2 commentaires (14.5/20).
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Blind To What Is Right ( 2011 )

S'il y a un groupe qui avait dévoilé un énorme potentiel chez Deathwish, c'est bien The Carrier. Avec No Love Can Save Me, le combo de Boston semblait avoir mis tout le monde d'accord grâce à un seul et unique titre viscéral à souhait, "No. 51" ; Ledit morceau ayant maintenant 3 ans et le combo une série de dates au compteur, les Américains se sont donc lancés dans une nouvelle aventure avec Blind To What Is Right
En 9 titres, The Carrier va démontrer qu'ils n'ont plus rien à prouver au sein de cette scène hardcore mélodique. Ne tirons pas un trait sur Verse, Carpathian ou encore Ruiner mais acceptons le simple fait que The Carrier a toutes les cartes en main pour rejoindre le haut du panier : mélodies envoutantes ("Downstream", "A Stranger To Myself"), chant mélancolique ("Everyone Who I Knew and Loved Is Gone", "Hollow Pain") et un énorme potentiel pour rendre ses compos imparables. On pourra toujours reprocher aux américains de ne pas sortir d'un chemin bien tracé par Verse ou Carpathian, de miser toujours sur les mêmes atouts, mais le résultat est de qualité et à la hauteur des ainés, avec notamment des titres qui donneront la fièvre en live ("All That's Left to See", "Everyone Who I Knew and Loved Is Gone") lorsqu'ils ne feront pas lever les poings en prenant aux tripes ("Blind To What Is Right"). De fait, on retrouve ce qui fait la force des précédents opus, à savoir des titres catchy&rythmés, une batterie tonitruante ("In Silence Together", sans doute le titre phare de l'album), des riffs et un chant suintant le désespoir (pensez aux très bons LandscapesCaravels ou The Effort).
Les titres se suffisent à eux-mêmes et pour une fois, la production de Kurt Ballou n'est pas si marquée même si l'on devine un gros travail sur le rendu final de Blind To What Is Right. Ce second album n'a d'ailleurs pas besoin de beaucoup d'écoutes pour exploser, les musiciens allant directement à l'essentiel pour ne garder qu'une série de titres directs et forts, sans fioritures.

Sans jamais baisser les bras ni faillir, The Carrier donne tout jusqu'à la dernière des douloureuses secondes de Blind To What Is Right, les morceaux se succédant sans relâche, avec fougue et explosions de rage. Le combo n'a plus rien à démontrer, preuve en est avec ce second opus. Pari réussi pour The Carrier : le hardcore mélodique délivré par le combo arrive encore à faire mouche, notamment par la présence vocale du frontman qui, comme toujours, met tout en œuvre pour faire passer ses émotions.

A écouter : Il faut vraiment le dire ?
15 / 20
1 commentaire (17/20).

No Love Can Save Me ( 2008 )

The Carrier revient peu après son premier album One Year Later , signé sur Deathwish, label de Bannon Converge) avec un Ep No Love Can Save Me. Le groupe joue toujours ce hardcore à fleur de peau, aux cris désespérés sous une carapace de mélodies... Composé des 3 titres "No.51", "Hello Uncertainty" et "Epilogue: Forgiveness", No Love Can Save Me se cache sous un artwork malsain, au personnage agonisant…

Dès que les premières notes de "No.51" frissonnent, le ton est donné : le thème de la souffrance sera omniprésent, que ce soit dans les compositions, les paroles ou encore le chant. Et lorsque le refrain est entonné, avec ce "No Love Can Save Me" au bord des larmes, arrive l'envie de se mettre à genoux et expier tous les pleurs de son corps. Le rythme, lent, transpirant cette mélancolie mortelle, joue sur ses riffs terriblement douloureux. Et quand les deux morceaux suivants débutent, "Hello Uncertainty" et "Epilogue: Forgiveness", c'est une fureur salvatrice, toujours portée par cette voix malade, à bout de nerfs, qui prend le pas. Les instruments se déchaînent, retournent à cette fragilité lors des refrains. Le jeu des musiciens de The Carrier se veut certes empreint d’une désinvolture déconcertante, sans forcément arriver à se démarquer, mais l'alliance du chant et des cordes et peaux crée une alchimie envoûtante, aux vapeurs sanglotantes.
Par moments, le son fait penser à Most Precious Blood sur Our Lady Annihilation. Même sensation d'étouffement, d'une production mettant en avant le chant, élément essentiel dans la transmission de sentiments sur No Love Can Save Me. Le groupe évite le piège de la facilité, les mélodies lancinantes, des chœurs reprenant le refrain. The Carrier joue sur l’émotion, la musique sans artifice pour faire passer un maximum de sensations.

No Love Can Save Me est une gigantesque bulle de souffrance, de douleur et de fragilité. The Carrier, après un agréable One Year Later, laisse couler les larmes et confirme ce qui était amené par l'album précédent. Sous un artwork nauséeux, The Carrier va explorer les tréfonds de son âme, creuse et va au-delà des sentiers de One Year Later. A écouter dans l’urgence, avant que la plainte ne s’estompe…

A écouter : No.51
The Carrier

Style : Hardcore mélodique
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