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Biographie

The Brutal Deceiver

The Brutal Deceiver est né début 2007 à Laval et pratique un death hardcore (ou deathcore) ayant la particularité d'être diablement groovy. En atteste un premier EP (Birth Of A Decline) autoproduit sorti en 2010. Composé de deux membres échappés d'As We Draw (les deux frères Sauvé, Amaury à la batterie et Quentin à la basse), le quintet est bien décidé à pondre un premier disque long, chose qu'il fera en 2013 avec Go Die, One By One, sorti chez Useless Pride Records et produit par le batteur sus-cité.




Julien - Guitare
Quentin - Basse
Damien - Voix
Pierrick - Guitare
Amaury - Batterie

16.5 / 20
2 commentaires (16.75/20).
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Go Die. One By One ( 2013 )

Les brutaux lavallois nous avaient déjà bien massacré les esgourdes en 2010 avec une première mise en bouche (l'EP Birth Of A Decline) brûlante, furieuse et groovy au possible. Un death/hardcore dense et expéditif plutôt inédit par chez nous.

Go Die. One By One annonce la couleur. Ce disque vous agrippe les entrailles dès l’entame de Go Die jusqu’aux dernières secondes de Legacy. Les titres s’enchaînent avec une troublante fluidité malgré une débauche de violence permanente. Les corps se démembrent aussi vite que l’esprit se congestionne. C’est la guerre. La production, assurée par Amaury Sauvé (aussi batteur du groupe), est tout simplement magistrale. Chaque détail est perceptible, ce qui encourage à creuser le bestiau malgré l'instantanéité du groove envoyé. Le death/hardcore de ces gars-là gagne en hardcore (Ghosts’ Whispers, Loneliness), chatouillant du « post » parfois (Dismember Me, Legacy), la batterie déployant ses tentacules et sa fougue, les guitares et basse développant un jeu à la fois véloce, gras et strident, où quelques grincements et fulgurances Convergiennes se distinguent (We Are Legion), tout en parvenant à poser des ambiances de fin du monde plus que convaincantes, soutenues par des voix - l’une « growlée » et l’autre hurlée/scandée - d’une intensité maladive et démoniaque. Ici, la technicité du death-metal et le sens du rythme hardcore ne font plus qu’un. A l'instar du premier long des copains coreux de Birds In Row, cet album a les arguments de destruction massive suffisants pour démolir les sous-sols ricains, et ceux du monde entier dans l’absolu. Et le Hellfest par la même occasion, tiens.

The Brutal Deceiver racle le fond de ses tripes et nous les présentent sur un plateau d'argent aux finitions détaillées. Le quintet délivre également une puissance phénoménale rarement entendue dans le paysage brutal français. Go Die. One By One est une réussite à tous les niveaux, une grosse baffe dans ta gueule qui finira vers le haut de ton top 2013, à condition que tu aies bon goût en matière de violence musicale...

Toujours en écoute intégrale sur ton webzine préféré.

A écouter : d'une traite et/ou en direct.
4 / 5
4 commentaires (17/20).

Birth of a Decline EP ( 2010 )

A l'origine simple exutoire Deathcore assumé regroupant cinq d'jeuns lavallois, The Brutal Deceiver était surtout là pour cogner. Si le leitmotiv n'a toujours pas changé (du brutal, du fun et du groove), ce qui n'était à la base qu'un side project défouloir commence véritablement à prendre des airs de formation sérieuse. En témoigne cet EP quatre titres qui a tout d'un grand.

Du brutal, du fun et du groove disions nous donc. Le moins que l'on puisse dire c'est que les cinq bretons s'y connaissent plutôt bien enla matière. Car derrière TBD se cachent en réalité une bande de mecs bien plus civilisés qu'il n'y parait, menée entre autres par les deux tiers d'As We Draw (Quentin - basse et Amaury - batterie) qui ont déjà démontré leur capacité à savater leur monde avec intelligence. Forcément, ici, créneau ouvertement revendiqué et style obligent, il ne faudra pas chercher les envolées de guitare ou le défouraillage Postwhatever foutrement Rock'n'Roll déjà entendu par ailleurs. TBD est là pour démonter de la nuque. En revanche, ce qui va s'avérer aussi bienvenu qu'appréciable c'est bien la maitrise technique du quintet et bien plus encore son sens affuté de la composition et gimmick qui fait mouche. Ok, TBD est là pour avoiner mais certainement pas à n'importe quel prix. Il n'est pas question ici de faire du remplissage à tout prix en allant contre le sens de la marche. Entre riffs acérés, soli et passages mélodiques qui, pour une fois, ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe (Never ending scorn, par exemple), quelques gros plans de basse (All that scars), breakdowns mastocs et quelques tapis de double toujours présents au moment opportun pour en rajouter une couche et maintenir la dynamique de fuite vers l'avant qui marque de son sceau cet EP, Birth of a Decline a tout ce qu'il faut pour réjouir l'amateur de brutalité catchy trigguée. The Brutal Deceiver fait le boulot et le réalise, il faut le dire, sacrément bien. Comme quoi on peut s'amuser, envoyer du brutal et être carré sans la ramener outre mesure et surtout faire aussi bien si ce n'est mieux que les innombrables "spécialistes" autoproclamés du genre. Attention néanmoins: l'expérience live est d'une toute autre teneur puisqu’elle doit bien être, au bas mot, deux fois plus porcine et crade - dans le bon sens du terme - que cet EP qui en met déjà un peu partout. Des amateurs pour un petit festin de gras mis à libre disposition?

A écouter :
The Brutal Deceiver

Style : Deathcore
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Origine : France
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