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Biographie

The Brian Jonestown Massacre

Anton Newcombe - guitare/chant
Frankie Teardrop - guitare
Ricky Rene Maymi - guitare
Collin Hegna - basse
Daniel Allaire - batterie
Rob Campanella - synthés
Joel Gion - percussions

Ainsi nommé en référence au légendaire guitariste des Rolling Stones et à la tragédie de Jonestown, The Brian Jonestown Massacre voit le jour à San Francisco en 1990. Pas moins d'une quarantaine de membres se succèderont durant les premières années mais c'est la formation composée de Anton Newcombe, Matt Hollywood, Dean Taylor, Mara Keagal, Dawn Thomas, Brian Glaze et Joël Gion qui signe le premier album Methodrone en 1995.
Spacegirl and Other Favorites, réédition de vieilleries, est le premier des quatre albums à voir le jour en cette année 1996. Suivront Their Satanic Majesties' Second Request, hommage indirect aux Stones, Take it from the Man, et Thank God for Mental Illness, très fortement marqué blues et country.  
Un an plus tard, The Brian Joneswtown Massacre, dorénavant composé de Newcombe, Hollywood, Gion, Taylor, de deux nouveaux guitaristes Jeff Davies et Peter Hayes ainsi que d'un nouveau batteur Brad Artley, refait surface avec Give it Back. Après la signature chez TVT, Strung Out in Heaven voit le jour mais les excentricités du groupe excèdent rapidement le label.
Malgré un manque flagrant de distribution, le groupe connaît un regain de notoriété en 2004 avec le film Dig! qui narre le parcours croisé entre Newcombe et Courtney Taylor, leader des Dandy Warhols.

Chronique

My Bloody Underground ( 2008 )

Artiste talentueux et/ou réelle tête à claques capricieuse et imbue de sa personne, difficile d'avoir un avis tranché sur Anton Newcombe, maître à penser de The Brian Jonestown Massacre. Et ce n'est pas avec My Bloody Underground que les choses vont de décanter. Absent depuis le And This Is our Music de 2003, le californien s'extirpe subitement de ses affres éthyliques pour prendre ses aises dans une atmosphère empreinte de nonchalance, de quasi je-m'en-foutisme où Kevin Shields taperait le carton avec Lou Reed tout en s'enfilant de temps en temps une bonne rasade de gin.
Chaotique, hypnotique, entêtant, Newcombe digère son passif en le retranscrivant de manière acre et acide, maltraite son héritage rock n' roll et blues dans une composition ou le bien-pensant côtoie toujours le malsain. Réminicences folk vénéneuses ("Bring Me The Head Of Paul McCartney...", "Who Cares Why?"), sonorités hyper compressées entre shoegaze et noisy sur lesquelles vient se greffer un léger beat électro ("Yeah Yeah", "Just Like Kicking Jesus"), My Bloody Underground offre un éventail musical assez large, un océan de langueur au milieu duquel il est aisé de se laisser aller, de progressivement perdre pied jusqu'à finir par suffoquer et se noyer, étranglé par des volutes étrangement échappées de My Bloody Valentine.
Mais le talent n'excuse pas tout. Surtout pas cette insistance de Newcombe à vouloir absolument nous fourguer de temps en temps une came qu'il sait coupée et sans aucun goût, comme c'est le cas sur les interminables "Golden Frost" ou "Automatic Faggot for the People". Pareil pour l'inutile "We Are the Niggers of the World" et sa partie de piano traditionnelle et sans saveur dont l'écoute tempèrera quelque peu l'ardeur née des premières notes du psychédélique et inspiré "Who Fucking Pissed in my Well ?".  

On appréciera donc ce retour de l'enfant terrible de manière pondérée, sans trop s'enthousiasmer ni tout rejeter en bloc. Pas le come-back de l'année mais relativement prometteur.

Tracklist : 1. Bring Me The Head Of Paul McCartney... 2. Infinite Wisdom Tooth / My Last Night In Bed With You
3. Who Fucking Pissed In My Well? 4. We Are The Niggers Of The World 5. Who Cares Why 6. Yeah Yeah 7. Golden Frost 8. Just Like Kicking Jesus 9. Ljosmyndir 10. Automatic Faggot For The People 11. Darkwave Driver / Big Drill Car 12. Monkey Powder 13. Black hole Symphony

A écouter : Yeah, Yeah, Just Like Kicking Jesus