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Biographie

The Black Dahlia Murder

C'est en 2001 que Trevor Strnad (chant), Brian Eschbach, John Kempainen (guitares), David Lok(basse) et Cory Grady (batterie), 5 jeunes gens forts présentables, décident de former The Black Dahlia Murder. Tirant son nom du meurtre d'une actrice américaine dans les années 1950, le combo originaire de Détroit sort dès l'année suivante une 1ère démo intitulée A Cold blooded Epitaph.Très vite remarqués malgré la qualité de production moyenne de leur premier effort, les Black Dahlia Murder signent chez Metal Blades Records et sortent en juin 2003 leur premier album : Unhallowed, mélange de nombreuses influences, toutes extrêmes, le groupe mélange hardcore, death, black, métal pour un résultat explosif.

S'en suit immédiatement et durant presque deux ans une tournée internationale en compagnie entre autres d'Arch Enemy, Napalm Death, The Red Chord ou encore Terror.
En 2005 le groupe revient avec Miasma puis c'est au tour de Nocturnal de voir le jour en 2007. Les américains s'orientent vers un son plus sombre, tout en gardant un bon crochet du droit.
Courant 2007, le batteur Shannon Lucas (All That Remains) prend la place laissé vacante par les multiples changements de line-up à ce poste. Puis, l'année suivante, le guitariste originel du groupe, John K, quitte le groupe, laissant le champ libre à Ryan Knight (Arsis).

Début Mai 2009, Majesty, DVD live, arrive dans les bacs. Porté aux nues pour la qualité du son et de l'image, il est aussi décrié pour son montage aléatoire, combinant les éléments de 2 shows distincts au sein de toutes les compos présentées.
En Septembre de la même année, après une attente peuplée d'interviews et d'extraits sonores, sort Deflorate et son artwork faisant penser au culte Spiritual Healing de Death. Fier de ses 4 albums, The Black Dahlia Murder s'impose sur la scène deathcore actuelle.

En 2011, The Black Dahlia Murder revient avec Ritual, album qui tente quelques petites expérimentations, rapidement suivi par deux nouveaux changements de line-up (basse et batterie) puis une nouvelle fournée d'albums : Everblack (2013) et Abysmal (2015).

Sont notamment passés au court des années au sein de The Black Dahlia Murder Kevin Talley (DÂÂTH), Zach Gibson (ex-Abigail Williams), Cory Grady (Premonitions Of War), Joe Buccuto (Set Ablaze) ou encore Anthony Ezzi (Arson).

16 / 20
2 commentaires (17.25/20).

Abysmal ( 2015 )

J’aurais pu refaire la blague des deux ans et dire que TBDM est comme un amant qui revient régulièrement, réglé comme une horloge avec certaines mauvaises habitudes qui plombent un peu plus chaque fois les instants passés ensembles. J’ai failli croire moi-même à cette histoire. Depuis Deflorate, The Black Dahlia Murder se voyait doucement reprocher de tourner un peu en rond, même si le combo savait se distinguer par une qualité toujours présente. Pourtant, à l’instar de certains groupes qui finissent par devenir une parodie d’eux-mêmes, les Américains se devaient de revenir à un moment ou un autre en force s’ils ne voulaient pas continuer à tourner sur la même base artistique.

Derrière cet artwork aux couleurs criardes, à mi-chemin entre le côté flash de Deflorate et la partie sombre de Nocturnal, les désormais routiniers dix titres viennent appâter le chaland. Sur le principe, la mixture est la même : du Death mélo qui oscille entre trois et quatre minutes, un solo par morceau et toujours ce double-chant de Trevor. Pourtant, il fallait qu’à un moment le quintet arriver à se démarquer à nouveau, la personnalité et la présence scénique du leader ne pouvant être des arguments pérennes.
Comment ne pas sombrer dans un côté rébarbatif ? Oser ? Dénaturer sa musique ? Intégrer des nouveautés ? Tous les arguments sont bons, mais ceux que TBDM a décidé de mettre en avant ici sont notamment liés à quelques touches parsemées (certaines intro) ou à ce jeu de batterie qui montre qu’Alan Cassidy n’a pas à rougir face à ses prédécesseurs. Le frontman, toujours en forme, enchaîne les variations sans laisser reposer sa voix en dehors des quelques envolées de cordes (l’énorme « Vlad, Son of the Dragon »). Le soucis est que la structure des compos reste, à peu de choses près, la même, ce qui rend l’ensemble ultra-prévisible.

A mon sens, deux titres s’en sortent avec les honneurs : « Asylum » et « That Cannot Die Which Eternally is Dead », véritables condensés de folie (le jeu de batterie du premier, que l’on appréciera aussi sur « Threat Level No. 3 »). Il est possible d’y retrouver tout ce qui a été du positif dans la discographie du combo : un rythme effréné embarquant une partie rythmique ultra solide et un ensemble de cordes (guitare et basse) ne levant que rarement le pied. Tout cela sans oublier cette capacité naturelle à headbanguer en quelques riffs, notamment sur les 30 dernières secondes de « Asylum ».

The Black Dahlia Murder a repris du poil de la bête. Le démon les habite, c’est officiel. Entre « Asylum » et « That Cannot Die … », les Américains sont en pleine forme et remontent à un niveau proche des débuts en termes d’intérêt et de puissance.

A écouter : Asylum - That Cannot Die Which Eternally is Dead
15.5 / 20
4 commentaires (15.38/20).
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Everblack ( 2013 )

6ème opus pour The Black Dahlia Murder, avec toujours la même recette de Death Mélo dont le combo nous abreuve depuis 2001. Everblack sera-t'il le début de la fin, l'album qui commencerait à lasser ou alors les Américains redonneront-il un regain d'intérêt pour leur musique, qui commençait un peu à s'essouffler ?
Parce que, sans forcément revenir sur Ritual ou Deflorate, on pouvait reprocher cette même base malmenée depuis une dizaine d'années qui pouvait, à l'instar d'un ACDC, commencer à entrevoir les limites sonores du combo. Sur Everblack, le bande à Trevor Strnadt (re)met les petits plats dans les grands : 11 compos aussi grandiloquentes que sans concessions, même si l'on retrouve toujours cette même schématique musicale qui fit recette dès "Funeral Thirst" : un solo, un batteur déchainé et le célèbre double chant.
Le Death Mélodique reste toujours le domaine de prédilection du quintet, notamment sur les classiques "Blood Mine" ou "Map of Scars" qui allient efficacité et directivité. S'il n'était que des titres de ce calibre, Everblack tournerait une paire de fois avant de s'épuiser (trop) facilement.

Ce qui fait la différence avec les 2 derniers opus se révèle être un ensemble de petits éléments : la partie rythmique de "Into the Neverblack", le "6.6.6." clamé en choeur de "Goat of Departure", le refrain de l'immense "Raped in Hatred by Vines of Thorn" ou l'entrée en matière sans délicatesse de "Control". Et c'est au final ce qu'il fallait à The Black Dahlia Murder pour attiser à nouveau la flamme qui frémissait : rajouter ou accentuer certains traits musicaux sans modifier la recette de base.

Everblack sera l'album qui m'aura complètement réconcilié avec The Black Dahlia Murder. Sans être inoubliable, il apporte un léger vent frais et montre un sursaut d'énergie qui s'illustre parfaitement sur "In Hell Is Here Where She Waits Me" ou "Goat of Departure". Dans tous les cas, Everblack donnera quelques frissons aux adorateurs de Miasma  u Unhallowed.

A écouter : Goat of Departure - Control
15 / 20
8 commentaires (14.75/20).
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Ritual ( 2011 )

J'aurais pu commencer ma chronique de la même manière que la précédente, parler des éternelles 2 années qui séparent chaque album de The Black Dahlia Murder, des artworks dont le gout est de plus en plus discutable (si on n'oublie pas les goodies livrés, à savoir ici une tablette de Oui-jah) et de la lente mais constante évolution de la musique du combo. En somme, avec The Black Dahlia Murder, c'est toujours un peu pareil et différent à la fois ; La base est la même, l'enrobage change.
Peut-être l'opus le plus varié de The Black Dahlia MurderRitual redonne un bon coup de fouet à la discographie du combo, surtout grâce à des titres comme Carbonized In Cruciform ou Malenchanments of the Necrosphere. Chaque morceau semble en effet contenir son petit élément en plus, que ce soit un riff purement black (Carbonized in Cruciform), une basse très présente (Den Of The Picquerist), un chœur (sur la fin de On Stirring Seas of Salted Blood) ou un déferlement de sons - avec orchestrations - sur Blood In The Ink. Bien plus qu'à l'accoutumée, le combo se diversifie et l'évolution depuis Unhallowed se fait sentir. En 8 ans, les prises de risques de The Black Dahlia Murder semblent toujours avoir été concluantes, et ce malgré un line-up parfois instable et la légère baisse de régime sur Deflorate

En dehors de cela, Ritual possède tous les éléments classiques de la disco de The Black Dahlia Murder : double chant de Trevor Strnad, gros son typé Deathcore / Death Mélo (n'oublions pas que les Américains font partie des leaders des mouvements depuis Unhallowed), solos toujours aussi précis (The Raven), prod impeccable (cela manque peut-être d'un poil de crasse pour coller à l'ambiance de Ritual) et enfin partie rythmique toujours rentre-dedans et poussée à fond (la double pédale omniprésente sur tout l'album). Un point noir ? Le manque d'acidité des solos de Ryan Knight, en place depuis Deflorate maintenant, même si le riffing rythmique se fait plus massif, virulent. Un point fort ? Les divers ajouts qui permettent de remonter un cran au-dessus de Deflorate.

Avis assez clair au final : de très bons éléments amenés par le combo, mais une base toujours aussi classique qui pourra vite faire tourner en rond certaines personnes, même si la - nouvelle - recette prend dès la première écoute. N'en reste que comme à chaque fois, The Black Dahlia Murder s'impose encore et encore, avec une qualité toujours présente. La formule commençait à te lasser ? Ne pose pas une oreille sur ce 12 titres. Tu deviens fébrile quand tu lances Deflorate ? Ritual est fait pour toi. On se dit rendez-vous dans 2 ans pour la suite ?

A écouter : Den Of The Picquerist, Carbonized in Cruciform et Blood In the Ink
14.5 / 20
3 commentaires (14.67/20).
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Deflorate ( 2009 )

C’est maintenant devenu un rituel. Tous les 2 ans, The Black Dahlia Murder revient, 10 nouveaux titres sous le bras. Unhallowed en avait marqué plus d’un à sa sortie et depuis, les disques affluent et les Américains semblent y prendre un malin plaisir. Miasma, Nocturnal et maintenant Deflorate, autant d’albums sur lesquels le combo ne s'encombre pas de sentiments et vomit sa musique à la face de l'auditeur comme d’autres chanteraient leur amour.

"Can it feel human love?/ No one would waste a drop on such a thing / Eyeless abomination hideously disheartening"

The Black Dahlia Murder a perdu sa virginité depuis longtemps, sans doute au cours d'une nuit de beuverie au détour d'une salle de concert. Les musiciens semblent en avoir gardé les séquelles ; plus virulent, la bave aux lèvres, TBDM enfonce encore le clou depuis Nocturnal. Si celui-ci nous avait dévoilé une facette plus sombre du combo, Deflorate se la joue bien plus gore et agressif, tant au niveau du rendu final qu’au niveau des riffs. En quelques cordes, on reconnait sans difficulté la patte "TBDM" ayant inspiré de nombreux groupes (As Eden Burns, A Breath Before Surfacing, The Boys Will Drown,…) : un double chant criard / rauque, une batterie lâchée sans bride entre blast et double pédale, des cordes pour headbanguer et des soli jamais trop insipides. Ces derniers sont d'ailleurs plus présents qu'avant, avec un feeling plus chirurgical ; tout est précis, technique et assez froid. L’ensemble donne l’impression d’une salle d’opération encore sanglante dans laquelle TBDM tente d’opérer, un grand sourire aux lèvres et le scalpel entre les mains.
Là où il fallait plusieurs écoutes pour arriver à capter l'essence de Nocturnal, Deflorate soulève ses voiles en quelques minutes. Necropolis, Throne Of Lunacy, Death Panorama, Eyes Of Thousand, autant de compos qui suturent les oreilles et restent piégées en tête des heures durant. Les refrains sont faciles à mémoriser, aucun break ultra-prévisible n’est présent et les notes s’accrochent aux tympans tout en évitant de tomber dans la redite.
Quelques changements se font cependant remarquer. Trevor Strnad pousse plus son chant aigu vers les extrêmes. Malgré un équilibre qui aurait pu se révéler instable, le timbre criard ne monte pas à la tête et passe plutôt bien au fil des écoutes. Autre point à ne pas négliger, la production ; le son arrive comme moins sombre, plus sanglant et cru. Sans doute plus un ressenti qu’un véritable fait, ceci permet à la musique de coller à l’artwork (qui, il faut l’avouer, est ultra kitch).

Deflorate ravira donc tout fan des Américains. TBDM ne change pas, s'affine peut être un peu, mais n'a pas l'air de baisser les bras. La recette ne lasse pas, et les 10 morceaux sont à découvrir sans grosse surprise. Espérons cependant que la folie ne s’essouffle pas d’ici quelques disques…

A écouter : Necropolis - Throne Of Lunacy - Death Panorama - Eyes Of Thousand
16 / 20
5 commentaires (16.8/20).
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Nocturnal ( 2007 )

Après les 2 pièces de qualité que sont Miasma et Unhallowed, The Black Dahlia Murder était attendu au tournant sur Nocturnal. Un artwork plus typé Death ou Black que Deathcore, toujours 10 morceaux au compteur, The Black Dahlia Murder semble se tourner vers un aspect encore plus sombre que les compos précédentes. Pourtant, à peine la première minute écoulée sur Everything Went Black, on retrouve bien nos 5 compères dans ce qui s'annonce un moment intense. Car il faut bien l'avouer, même après un survol rapide du disque, The Black Dahlia Murder n'a pas trop changé de recette mais l’a bien améliorée. Les habitués des 2 albums précédents ne seront pas dépaysés sur Nocturnal : alternance chant aigu / rauque, soli toujours présents, une rythmique millimétrée et une furie maîtrisée. Le tout pour offrir un cocktail de death mélo teinté black alambiqué.

Et pourtant, Nocturnal va plus loin que Miasma ou Unhallowed. Musicalement moins purulents mais plus morbides et sombres, les morceaux semblent plus fouillés, difficiles d'accès. Exit l'aspect plus entrainant incarné par I'm Charming ou Funeral Thirst, on se retrouve face à Nocturnal plus extrême. Alors oui, The Black Dahlia Murder délaisse un peu ce qui rendait les précédents opus accessibles, mais au profit d'un disque clairement massif et fouillé. Pour preuve, l'écoute de Deathmask Divine ou de Climatic Degradation donnera une furieuse envie de se jeter dans la tempête sonore sortant des enceintes, tout en recelant de riffs moins basiques que précédemment.

La qualité est donc toujours au rendez-vous sur Nocturnal. Malgré un style un peu éloigné des précédents opus, The Black Dahlia Murder enfonce le clou et se confirme donc dans son statut de leader de la scène Deathcore. Malgré quelques premières écoutes parfois douloureuses, le temps et le recul rendront Nocturnal plus appréciable et lui permettront de prendre de l’ampleur…

A écouter : Comme la continuité des précédents
16 / 20
1 commentaire (18/20).
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Miasma ( 2005 )

Second effort pour nos jeunes américains ayant choisit un nom en rapport avec la fameuse affaire du meurtre du dahlia noir. L’horreur du meurtre peut déjà être mise en rapport avec la violence musicale qui se dégage de ce disque, à l’instar du premier opus. Ici, pas de concessions, technicité et brutalité se succèdent tout au long des 10 pistes, voix et instruments se côtoient pour nous livrer un disque aussi sombre que malsain au nom évocateur quand à la teneur de l’objet tant attendu (Miasma, se traduisant par miasme : « Émanation(s) provenant de matières organiques en décomposition et considérée(s), avant la découverte des micro-organismes pathogènes, comme l'agent des maladies infectieuses et épidémiques; odeur fétide qui s'en dégage »).

Une introduction relativement calme (pour The Black Dahlia Murder) ouvre ce cd, où le groupe offre un son lourd et posé, mais à peine la première minute passée, on retrouve nos 5 compères avec ce qu’ils savent le mieux faire : un son violent, sinistre, rapide et surtout technique. Car là où Unhallowed offrait des soli peu techniques, ici les guitaristes offrent un jeu où le niveau technique (Statutory Ape) prouvant un réel talent.

Les musiciens offrent un excellent jeu, aussi bien au niveau de la batterie martelée sans relâche (I’M Charming) qu’au niveau des cordes martyrisées. Leur nouvelle recrue expose son talent derrière les fûts, particulièrement à la double que l'on pourra entendre sur une bonne partie de l'album. Les 5 du Michigan nous livrent des titres dont les inspirations et les relents sont variés : black, death mélo, … attaquant de toute part, réussissant à toucher et contaminer le récepteur à cette furie musicale qu’ils nous offrent. 
Le chant, quant à lui, va au-delà de Unhallowed, il se veut plus varié, criard, extrême, et à la fois plus rauque, rapide, pouvant jusqu’à faire douter de l’absence d’un second chanteur. Les paroles offrent, non plus un aspect morbide comme Unhallowed, mais putride, nauséaux, renforcant l’aspect perverti, sombre et sans espoir, à l’image de la pochette de cet opus.

The Black Dahlia Murder réalise ici un excellent second essai, s'accaparant des éléments musicaux extrême et les restituant en un assemblage ingénieux et plus qu’intéressant. Le groupe se force au maximum et tente de se dépasser à chaque instant. Après un bon premier essai, le groupe lâche ici un disque d’une qualité  que l’on ne peut que souhaiter voir perdurer.

A écouter : Sans relâche
15 / 20
1 commentaire (16/20).
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Unhallowed ( 2003 )

Point besoin d'une écoute prolongée de ce Unhallowed pour se rendre compte que ce combo possède une personnalité forte et nouvelle. On est bien loin du cliché metalcore/deathcore et de ses mosh-part a répétition. Les compos,sombres, rapides et ultraviolentes puisent tant dans un thrash à la Slayer qu'un death brutal à la Carcass. L'infuence d'At the Gates et plus généralement du death scandinave se ressent aussi fortement conférent à l'ensemble un aspect mélodique très présent malgré la brutalité des morceaux. C'est cette diversité et ces apports extérieurs variés qui crées une idendité bien propre à ce groupe d'outre atlantique.

Les compos s'enchaînent à un rythme effrenné, portées par un Trevor Strnad alternant avec brio un chant death guttural et un chant hurlé, devenu la marque de fabrique de TBDM. La maitrîse technique des musiciens est parfaite et on retrouve une véritable cohésion dans l'ordre des morceaux ( notamment l'enchainement Unhallowed (intro) / Funeral Thirst / Elder Misanthropy ,trio infernal et parfait concentré de violence, mélodie et technicité). Cory Grady enchaîne les blasts beat et des passages à la double pédale extrèmement jouissifs. La production excellente permet aux guitaristes de s'exprimer pleinement au milieu de cette cacophonie organisée, les riffs tranchants et inspirés sont selon moi le point fort de ce disque: impossible de ne pas réagir aux phases thrashs furieuses, au phrasé hargneux et à la dualité du chant,le tout parsemé de soli magnifiques tant du point de vue technique que mélodique.

On pourrait reprocher a Unhallowed sa monotonie et sa lourdeur, en effet la structure des morceaux (alternance blast-beat/passage thrash) est répétitive et les compositions restent très pesantes malgrés les soli. Le groupe bourrine de bout en bout sans répit faisant de cette galette un pavé assez dur a digérer mais après plusieurs écoutes, les 10 pistes du cd commencent à livrer toute leur richesse.

Cependant, malgré une personnalité forte se détachant des groupes actuels de metalcore (dont l'originalité n'est plus le point fort depuis un certain temps), et un nom de groupe "de toute beauté" , les TBDM ne satisfairont qu'une partie de l'auditoire. En effet, malgré une entame détonnante, la structure répétitive et l'absence d'évolution au fil de cet album ont tendance à lasser. Unhallowed réjouira une partie de l'auditoire à la recherche de brutalité pure mais repoussera ceux à la recherche d'une musique plus "cérébrale" et fouillée.

A écouter : Unhallowed / Funeral Thirst / Elder Misanthropy