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Biographie
C'est en 2001 que Trevor Strnad (chant), Brian Eschbach, John Kempainen (guitares), David Lok(basse) et Cory Grady (batterie), 5 jeunes gens forts présentables, décident de former The Black Dahlia Murder. Tirant son nom du meurtre d'une actrice américaine dans les années 1950, le combo originaire de Détroit sort dès l'année suivante une 1ère démo intitulée A Cold blooded Epitaph.Très vite remarqués malgré la qualité de production moyenne de leur premier effort, les Black Dahlia Murder signent chez Metal Blades Records et sortent en juin 2003 leur premier album : Unhallowed, mélange de nombreuses influences, toutes extrêmes, le groupe mélange hardcore, death, black, métal pour un résultat explosif. En 2011, The Black Dahlia Murder revient avec Ritual, album qui tente quelques petites expérimentations, rapidement suivi par deux nouveaux changements de line-up (basse et batterie) puis une nouvelle fournée d'albums : Everblack (2013) et Abysmal (2015). Abysmal ( 2015 )J’aurais pu refaire la blague des deux ans et dire que TBDM est comme un amant qui revient régulièrement, réglé comme une horloge avec certaines mauvaises habitudes qui plombent un peu plus chaque fois les instants passés ensembles. J’ai failli croire moi-même à cette histoire. Depuis Deflorate, The Black Dahlia Murder se voyait doucement reprocher de tourner un peu en rond, même si le combo savait se distinguer par une qualité toujours présente. Pourtant, à l’instar de certains groupes qui finissent par devenir une parodie d’eux-mêmes, les Américains se devaient de revenir à un moment ou un autre en force s’ils ne voulaient pas continuer à tourner sur la même base artistique. Everblack ( 2013 )6ème opus pour The Black Dahlia Murder, avec toujours la même recette de Death Mélo dont le combo nous abreuve depuis 2001. Everblack sera-t'il le début de la fin, l'album qui commencerait à lasser ou alors les Américains redonneront-il un regain d'intérêt pour leur musique, qui commençait un peu à s'essouffler ? Ritual ( 2011 )J'aurais pu commencer ma chronique de la même manière que la précédente, parler des éternelles 2 années qui séparent chaque album de The Black Dahlia Murder, des artworks dont le gout est de plus en plus discutable (si on n'oublie pas les goodies livrés, à savoir ici une tablette de Oui-jah) et de la lente mais constante évolution de la musique du combo. En somme, avec The Black Dahlia Murder, c'est toujours un peu pareil et différent à la fois ; La base est la même, l'enrobage change. Deflorate ( 2009 )C’est maintenant devenu un rituel. Tous les 2 ans, The Black Dahlia Murder revient, 10 nouveaux titres sous le bras. Unhallowed en avait marqué plus d’un à sa sortie et depuis, les disques affluent et les Américains semblent y prendre un malin plaisir. Miasma, Nocturnal et maintenant Deflorate, autant d’albums sur lesquels le combo ne s'encombre pas de sentiments et vomit sa musique à la face de l'auditeur comme d’autres chanteraient leur amour. "Can it feel human love?/ No one would waste a drop on such a thing / Eyeless abomination hideously disheartening" The Black Dahlia Murder a perdu sa virginité depuis longtemps, sans doute au cours d'une nuit de beuverie au détour d'une salle de concert. Les musiciens semblent en avoir gardé les séquelles ; plus virulent, la bave aux lèvres, TBDM enfonce encore le clou depuis Nocturnal. Si celui-ci nous avait dévoilé une facette plus sombre du combo, Deflorate se la joue bien plus gore et agressif, tant au niveau du rendu final qu’au niveau des riffs. En quelques cordes, on reconnait sans difficulté la patte "TBDM" ayant inspiré de nombreux groupes (As Eden Burns, A Breath Before Surfacing, The Boys Will Drown,…) : un double chant criard / rauque, une batterie lâchée sans bride entre blast et double pédale, des cordes pour headbanguer et des soli jamais trop insipides. Ces derniers sont d'ailleurs plus présents qu'avant, avec un feeling plus chirurgical ; tout est précis, technique et assez froid. L’ensemble donne l’impression d’une salle d’opération encore sanglante dans laquelle TBDM tente d’opérer, un grand sourire aux lèvres et le scalpel entre les mains. Deflorate ravira donc tout fan des Américains. TBDM ne change pas, s'affine peut être un peu, mais n'a pas l'air de baisser les bras. La recette ne lasse pas, et les 10 morceaux sont à découvrir sans grosse surprise. Espérons cependant que la folie ne s’essouffle pas d’ici quelques disques… A écouter : Necropolis - Throne Of Lunacy - Death Panorama - Eyes Of ThousandNocturnal ( 2007 )Après les 2 pièces de qualité que sont Miasma et Unhallowed, The Black Dahlia Murder était attendu au tournant sur Nocturnal. Un artwork plus typé Death ou Black que Deathcore, toujours 10 morceaux au compteur, The Black Dahlia Murder semble se tourner vers un aspect encore plus sombre que les compos précédentes. Pourtant, à peine la première minute écoulée sur Everything Went Black, on retrouve bien nos 5 compères dans ce qui s'annonce un moment intense. Car il faut bien l'avouer, même après un survol rapide du disque, The Black Dahlia Murder n'a pas trop changé de recette mais l’a bien améliorée. Les habitués des 2 albums précédents ne seront pas dépaysés sur Nocturnal : alternance chant aigu / rauque, soli toujours présents, une rythmique millimétrée et une furie maîtrisée. Le tout pour offrir un cocktail de death mélo teinté black alambiqué. Et pourtant, Nocturnal va plus loin que Miasma ou Unhallowed. Musicalement moins purulents mais plus morbides et sombres, les morceaux semblent plus fouillés, difficiles d'accès. Exit l'aspect plus entrainant incarné par I'm Charming ou Funeral Thirst, on se retrouve face à Nocturnal plus extrême. Alors oui, The Black Dahlia Murder délaisse un peu ce qui rendait les précédents opus accessibles, mais au profit d'un disque clairement massif et fouillé. Pour preuve, l'écoute de Deathmask Divine ou de Climatic Degradation donnera une furieuse envie de se jeter dans la tempête sonore sortant des enceintes, tout en recelant de riffs moins basiques que précédemment. La qualité est donc toujours au rendez-vous sur Nocturnal. Malgré un style un peu éloigné des précédents opus, The Black Dahlia Murder enfonce le clou et se confirme donc dans son statut de leader de la scène Deathcore. Malgré quelques premières écoutes parfois douloureuses, le temps et le recul rendront Nocturnal plus appréciable et lui permettront de prendre de l’ampleur… A écouter : Comme la continuité des précédentsMiasma ( 2005 )Second effort pour nos jeunes américains ayant choisit un nom en rapport avec la fameuse affaire du meurtre du dahlia noir. L’horreur du meurtre peut déjà être mise en rapport avec la violence musicale qui se dégage de ce disque, à l’instar du premier opus. Ici, pas de concessions, technicité et brutalité se succèdent tout au long des 10 pistes, voix et instruments se côtoient pour nous livrer un disque aussi sombre que malsain au nom évocateur quand à la teneur de l’objet tant attendu (Miasma, se traduisant par miasme : « Émanation(s) provenant de matières organiques en décomposition et considérée(s), avant la découverte des micro-organismes pathogènes, comme l'agent des maladies infectieuses et épidémiques; odeur fétide qui s'en dégage »). Unhallowed ( 2003 )Point besoin d'une écoute prolongée de ce Unhallowed pour se rendre compte que ce combo possède une personnalité forte et nouvelle. On est bien loin du cliché metalcore/deathcore et de ses mosh-part a répétition. Les compos,sombres, rapides et ultraviolentes puisent tant dans un thrash à la Slayer qu'un death brutal à la Carcass. L'infuence d'At the Gates et plus généralement du death scandinave se ressent aussi fortement conférent à l'ensemble un aspect mélodique très présent malgré la brutalité des morceaux. C'est cette diversité et ces apports extérieurs variés qui crées une idendité bien propre à ce groupe d'outre atlantique. Les compos s'enchaînent à un rythme effrenné, portées par un Trevor Strnad alternant avec brio un chant death guttural et un chant hurlé, devenu la marque de fabrique de TBDM. La maitrîse technique des musiciens est parfaite et on retrouve une véritable cohésion dans l'ordre des morceaux ( notamment l'enchainement Unhallowed (intro) / Funeral Thirst / Elder Misanthropy ,trio infernal et parfait concentré de violence, mélodie et technicité). Cory Grady enchaîne les blasts beat et des passages à la double pédale extrèmement jouissifs. La production excellente permet aux guitaristes de s'exprimer pleinement au milieu de cette cacophonie organisée, les riffs tranchants et inspirés sont selon moi le point fort de ce disque: impossible de ne pas réagir aux phases thrashs furieuses, au phrasé hargneux et à la dualité du chant,le tout parsemé de soli magnifiques tant du point de vue technique que mélodique. On pourrait reprocher a Unhallowed sa monotonie et sa lourdeur, en effet la structure des morceaux (alternance blast-beat/passage thrash) est répétitive et les compositions restent très pesantes malgrés les soli. Le groupe bourrine de bout en bout sans répit faisant de cette galette un pavé assez dur a digérer mais après plusieurs écoutes, les 10 pistes du cd commencent à livrer toute leur richesse. Cependant, malgré une personnalité forte se détachant des groupes actuels de metalcore (dont l'originalité n'est plus le point fort depuis un certain temps), et un nom de groupe "de toute beauté" , les TBDM ne satisfairont qu'une partie de l'auditoire. En effet, malgré une entame détonnante, la structure répétitive et l'absence d'évolution au fil de cet album ont tendance à lasser. Unhallowed réjouira une partie de l'auditoire à la recherche de brutalité pure mais repoussera ceux à la recherche d'une musique plus "cérébrale" et fouillée. A écouter : Unhallowed / Funeral Thirst / Elder Misanthropy |
The Black Dahlia Murder
Style : Deathcore Tags : Death Metal Mélodique - Deathcore Origine : USA Myspace : Amateurs : 108 amateurs Facebook : |