The Birds End
Post-Rock

The Birds End
Chronique
Le temps des sorties PostRock a tour de bras est passé. La vague s'est calmée, le tsunami de groupes plus ou moins inspirés n'est plus qu'un vague souvenir et il n'en reste que quelques uns : les plus anciens ou persévérants. Toutefois, d'autres se forment, font renaitre cette sensation d'envolées mélancoliques, avec parfois de la personnalité. The Birds End est de cette nouvelle vague, né en 2010 autour d'anciens Venosa : Formation atypique, d'une part par le line-up (quatre musiciens et une peintre) mais également par cette aspiration à livrer du PostRock à l'ancienne.
Qu'est ce que The Birds End en quelques mots ? De grosses influences GYBE! sur les cordes, l'ajout de quelques textes de Baudelaire ramènera en mémoire les très bons Microfilm ou Gantz (dans la manière dont les mots sont déclamés) et surtout un Post Rock classique et efficace : Les montées en puissance se font entrevoir dès les premières notes mais ne tombent pas dans le fade ou le prématurément coupé, tout en sortant peu des attendus du style. En 4 titres d'une moyenne de 7 minutes, les instruments prennent leurs aises et le temps s'écoule sans avoir les yeux rivés sur le compteur. La musique, très aérienne, croit progressivement, utilisant quelques les mots pour parfois emplir les quelques espaces un peu plus vides mais sans avoir cette véritable sensation de chant.
Sans rien révolutionner, avec juste 4 titres, The Birds End s'offre avec passion. Un titre en ressort, un seul pour tout résumer en 8 minutes : "Les Plaines de l'ennui / Dormir plutôt que vivre".
A noter les 2 clips, dont l'éperdument mélancolique "Mathilde", voyage final qui derrière une grande sobriété cache un bel hommage, aussi musicalement que visuellement.