Un bon album, direct et efficace, je le trouve toutefois un cran en dessous de l'excellent Dark Roots of Earth.
Testament
Thrash / Metal

The Brotherhood Of The Snake
Chronique
Retour gagnant pour le Thrash Metal en 2016 ? Un nouveau Megadeth qui hérite d'un joli 16/20 dans nos colonnes, Metallica qui publie enfin un album digne de ce nom (coucou Lulu), sans compter tous les autres cadors qui ont sorti un méfait cette année : Anthrax, Death Angel, Sodom, Lost Society ou encore Destruction... Testament a aussi son challenger dans la partie, incarné par son onzième album, Brotherhood Of The Snake.
Sous un artwork discutable et une thématique douteuse à base de sociétés secrètes, les thrashers californiens proposent un disque qui semble conjuguer à la fois l'efficacité des vieilles recettes et quelques évolutions bienvenues. Au rang des nouveautés, on notera l'amplitude vocale de Chuck Billy, qui se diversifie et s'étend encore. Ses screams atteignent un niveau de versatilité rare dans le Thrash, incluant des influences allant du Black au Rock'n'Roll. On notera d'ailleurs avec un petit sourire l'énorme clin d'œil à Motorhead sur Born In A Rut, autant sur la façon de chanter le refrain que sur les paroles elles-mêmes ("I really don't give a damn, I was born to lose / I will not live forever, I don't need no excuse"). Une autre innovation de Testament est clairement à noter sur la forme que prend cet opus. D'ordinaire, les albums des Américains sont plutôt articulé sur une moitié Thrash efficace et une autre moitié Heavy plus lourde. Plus aujourd'hui. Brotherhood Of The Snake ne fait tout simplement pas dans la demi-mesure, et n'est plus qu'un rassemblement de brûlots Thrash tous plus effrénés les uns que les autres. Certes, il reste une touche Heavy, présente notamment dans The Pale King, Born In A Rut, ou le dernier tiers du titre éponyme, mais dans ce nouvel album il s'agit plus d'une influence qu'un vrai genre exploité et assumé par le groupe.
Quant aux "vieilles recettes" qu'on évoquait, eh bien, Testament reste fidèle à lui-même dans sa façon de composer. Des riffs XXL, taillés pour le live, et sur lesquels les cervicales nous démangent déjà (Brotherhood Of The Snake, Seven Seals). De la technique, mais jamais déroulée de façon chiante (le solo néo-classique dans Neptune's Spear). Une batterie poum-tchak-poum-tchak qui privilégie rapidité et puissance sobre plutôt que le groove ou la virtuosité, à de rares exceptions près. Du classique, mais qui a fait ses preuves, et qui n'a pas nécessairement besoin d'être complètement renouvelé. Les quelques points novateurs cités plus hauts suffisent à créer un intérêt réel au disque, dans lequel on trouvera néanmoins énormément de repères. Le parfait mélange.
Alors oui, du coup. Même s’il reste une vingtaine de jours avant d’être définitivement fixé, je me lance : 2016 fût Thrash, et pas mal grâce à Testament.
Les critiques des lecteurs
Un bon album, direct et efficace, je le trouve toutefois un cran en dessous de l'excellent Dark Roots of Earth.
LOL
Du lourd qui tâche de bout en bout... mais pas aussi percutant et varié que Dark Roots Of Earth. Même si Testament ne manque jamais de bonnes idées, cet album n'invente pas grand chose de nouveau dans la discographie du groupe. Mais ce Brotherood Of The Snake reste excellent dans son style et on sent qu'il est taillé pour le live.
On retiendra surtout Seven Seals, Stronghold, Neptune's Spear, Centuries of Suffering et Black Jack.
PS: +1 pour la pochette, juste magnifique.
- Bonjour madame, je vous échange deux barils de "cablé en dur pour l'autodestruction" contre votre baril de "fraternité du serpent" !
- Ah mais non monsieur, je garde mon baril, crévindiou !
Bon, petite séquence nostalgico-publicitaire pour introduire ce commentaire. L'album est vraiment énorme, sans temps mort, hyper-efficace et enterre sans problème la concurrence passée (The Little Four) comme la jeune garde (Meshiaak par exemple). Piochez le titre que vous vous voulez, perso ce serait Stronghold et l'éponyme.
Après un Dark Roots Of Earth excellent, Testament revient en force avec Brotherhood Of The Snake annoncé comme plus violent que son prédécesseur. L'album est relativement court (45 minutes), va droit au but et effectivement ne comporte aucun moment calme. Les compos sont dans l'ensemble très bonnes (il n'y a que Black Jack qui passe moins bien à mon avis), mais l'ensemble est à mon avis trop homogène pour surpasser son génial prédécesseur. Que Testament veuille jouer plus violement est effectivement une très bonne idée mais j'espérais qu'ils aillent plus loin dans cette direction. Car mis à part "Centuries Of Suffering" on ne trouve rien qui rivalise avec les moments les plus intenses ou malsain de The Gathering.
Pratiquement tout l'album a été composé à la bourre (selon les interviews) par Eric Peterson , ainsi la dimension plus mélodique et posée manque à l'appel et n'apparait réellement que sur "Neptune's Spear" l'un des seuls titres composé par Alex Skolnick.
En fait, les moments agressifs auraient plus être plus agressifs et la dimension mélodique est peu présente. Ces facteurs font que l'album dans son ensemble souffre d'une certaine linéarité, mais à le mérite d'être très cohérent. Mais bon je pinaille, car il y a de nombreux points positifs. Comme je l'ai dit plus haut, les compositions sont très bonnes, contiennent de nombreux points d'accroche ce qui fait qu'on ne s'ennuie (pratiquement) pas à l'écoute de cet album.
Chuck Billy est vraiment impressionnant, sa voix est plus puissante que jamais, son chant très maîtrisé et sa diction est impeccable. On arrive à comprendre toutes les paroles sans avoir même besoin de lire le livret (c'est flagrant pour "Seven Seals", également un de mes titre préférés).
Parmi les meilleurs titres figurent les très thrash "Centuries of Suffering", "Stronghold", "Canna-Business", le plus mélodique "Neptune's Spear" et le très heavy "Seven Seals" pour la performance de Chuck Billy.
Au final, je ressors avec la bizarre impression que les titres sont meilleurs que l'album lui même.
excellent album...Où comment mettre Slayer,Metallica et Megadeth à l'amende en 45 minutes
Brutal. Maîtrisé. (Extrêmement) Efficace.
Un bon vieux Trash old school (qq growl quand même surtout sur les premières). Pas trop ce que j'écoute d'habitude mais c'est plutôt bien fait... et efficace.