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Biographie
A Roseville, dans la banlieue de Sacramento (Californie, USA), Tera Melos se forme en 2004 sous l’impulsion de Nick, Nathan et Jeff Worms (guitare) qui se lassent des groupes punk et hardcore dans lesquels ils jouent (No Regard, The Hoods, Stabbed in the Throat…) Rapidement, Jeff fait la connaisseur d’un batteur au doux nom de Vince Rogers lors d’un cours de jazz impro. Ce dernier n’est pas très emballé par l’idée de jouer dans un groupe punk ; il accepte néanmoins de répéter une paire de fois et très vite il devient clair que Tera Melos ne fera pas du punk. Le quatuor se met alors à la recherche d’un chanteur, sans succès : le projet sera donc instrumental. Les premiers concerts étendent sans peine la popularité du groupe qui se fait très vite connaître pour ses prestations aussi excentriques qu’énergiques. Après quelques collisions ensanglantées involontaires avec des membres du public, le label de la région Springman est curieux de voir le phénomène qui a déjà ouvert pour The Locust, Planes Mistaken For Stars, These Arms Are Snakes, Big Business, Oxes, Desert City Soundtrack, Bear Vs. Shark et, conquis, le signe pour deux opus. Le premier, Untitled, est lâché le 04 octobre ’05 ; il connaît un certain succès et plusieurs pressages. En 2006, le quatuor en est déjà à son centième concert et deuxième van quand Jeff lâche la tâche et réduit le combo au trio : Nick Reinhart gèrera dès lors seul la guitare et la partie électronique en concert. Les californiens reviennent en 2010 avec un deuxième album sous le coude, Patagonian Rats, imprégné de sonorités pop, en particulier dans le chant de Reinhart, également équipé d'un nouveau batteur en la personne de John Clardy arrivé deux ans avant la sortie. Trois ans plus tard sort X'ed Out, avec un line-up stabilisé, dans la continuité du précédent disque. Il faudra alors patienter quatre ans pour voir débarquer le quatrième long, Trash Generator, toujours abrité par Sargent House. Trash Generator ( 2017 )Gros bouffeur de planches, le trio californien a tout de même réussi à nous pondre un quatrième long format en 2017, respectant le cahier des charges administré par lui-même depuis 2005 et un éponyme tout à fait euphorisant. Trash Generator perpétue en effet le mouvement d’un rock délicatement pété, musicalement libertaire. Complex Full of Phantoms - Split w/ By The End Of Tonight ( 2007 )By the End of Tonight ouvre le bal et d’emblée une chose est sûre : le quart d’heure qui va suivre ne sera pas de tout repos. Oublions la tête de gondole Don Caballero, ici on est bien plus nerveux et agité, on a le sang qui boue au bord de la crise d’épilepsie, et on aime ça… Et pourtant on cache une sensibilité qui se matérialise en mélodies aussi quintessenciées que raffinées. On ajoute même une couche veloutée, fuligineuse, sur l’accalmie "Cold Hands" (un penchant que certains membres développent davantage dans The Ghost Machine). D’alambiqué à tarabiscoté il n’y a qu’un pas, que franchit intrépidement Tera Melos en se contorsionnant à coups de grand écarts. Encore plus tranchants que leurs acolytes du Sud, les Californiens font un usage plus extensif de coupures électroniques intrusives ("Party With Tina"), d’envolées au tapping et autres changements de rythmes acrobatiques à la Fall of Troy. Difficile de conclure sans rendre hommage aux batteurs des deux groupes qui mènent leur barque en finesse (une formation jazzy ça aide forcément) et organisent ce foutoir musical surchargé dans la joie et l’allégresse. |
Tera Melos
Style : Math Rock Tags : Jazz - Math Rock - Progressif - Punk Origine : USA Site Officiel : teramelosmusic.com Bandcamp : Amateurs : 7 amateurs Facebook : |