Plusieurs artistes rock / metal (et structures) ont signés une tribune pour faire barrage au RN, rappelant le passé anti raciste / anti ségrégationiste du rock, on y retrouve des groupes comme Poésie Zéro, Verdun, FFF, Guillaume Aldebert, It It Anita, Mars Red Sky, Pogo Car Crash Control, Princesses Leya, Les Sales Majestés, Skip The Use, Didier Super, Tagada Jones, Treponem Pal, Washington Dead Cats, Witchfinder, Brusque, et des labels comme AT(h)OME., Mrs Red Sound, Vicious Circle, ... Tribune que nous signons également; le passé du FN/RN avec les musiques rock / metal et la culture en général n'a jamais été à l'avantage de la diversité et des musiques extrêmes.
21 février 2024
Tagada Jones sortira un Best Of le 1er Mars chez At(h)ome. TRNT Best Of 1993-2023 c’est quinze titres repensés et réenregistrés, accompagnés d’un inédit (Le Poignard). Voici la pochette et la tracklist.
27 janvier 2024
Tagada Jones a sorti un nouveau titre (présent sur leur best of qui sort le 1er mars, avec des titres réenregistrés) intitulé Le Poignard.
Mass Hysteria sortira son nouvel album le 26 mai prochain via Verycords. Il aura pour titre Tenace - Part 1, et la suite sortira elle à l'automne. L'album a été enregistré au Studios ICP à Bruxelles et enregistré par Fred Duquesne (No One Is Innocent, Tagada Jones, Ultra Vomit) et masterisée par Ted Jensen (Deftones, Gojira, Alice In Chains). Cet album contiendra sept titres pour 27 minutes. Voici la pochette et la tracklist. Pour les précos c'est déjà dispo (une version CD digipack permettra d'accueillir le CD de la part 2 quand elle sortira).
Rage Tour a (enfin ?) communiqué (à voir ici) suite à la publication de l'article de Mediapart. Le tourneur indique avoir mené plusieurs actions afin de former son personnel, le tout aidé par des professionnels spécialisés. Le ton et la forme du message sont moins polémiques que les précédentes communications du tourneur (qui avait eut lieu via Niko et la page de Tagada Jones).
La réaction du public a été plutôt mitigée : quelques jours avant, le festival avait annoncé prendre les violences sexuelles au sérieux (bien) mais on retrouve sur l'affiche bon nombre de groupes signé chez le tourneur Rage Tour. Un des employés de ces derniers a été mis en cause dans des affaires de violences sexuelles, Rage Tour avait réagit en souhaitant porter plainte contre la victime (et en se séparant de l'employé incriminé) avant de se rétracter sous la pression. L'enquête publiée par Mediapart avait également mis en lumière des discussions appelant au viol de la victime dans un groupe WhatsApp de Le Bal Des Enragés (collectif dont lequel on retrouve des membres de Tagada Jones, Lofofora, No One Is Innocent, Loudblast, Black Bomb A, AqME, Punish Yourself et Parabellum). Depuis cet article le tourneur ou les groupes n'ont pas réagit publiquement.
Tagada Jones a du coup répondu ici (en faisant des doigts d'honneur à ses détracteurs) pour dire qu'il n'était pas des agresseurs sexuels (même si une large part des commentaires pointe du doigt l'absence de communication suite à l'affaire Rage Tour, dont Niko, chanteur de Tagada, est la patron). Le groupe déclare aussi qu'ils défendront le droit des femmes comme ils l'ont toujours fait.
Rage Tour (tourneur français, qui s'occupe notamment de Tagada Jones (dont le chanteur est le patron), Ultra Vomit, Dagoba, Insanity Alert, Svinkels, Sick Of It All, ...) a mis un message sur les réseaux sociaux (ici) pour dire qu'il avait vu un témoignage mettant en cause un de leur travailleur (pour agression sexuelle). Rage Tour indique avoir décidé de ne plus travailler avec cette personne, mais porte aussi plainte pour diffamation envers la victime qui a témoigné... Il justifie cela en se disant obligé pour protéger l'image de l'entreprise.
On a donc un drôle d'effet Streisand : si Rage Tour avait indiqué avoir pris des mesures pour ne plus travailler avec cette personne, pousser les victimes à témoigner, etc... voire militer pour la fin de ces comportements, avoir une scène "safe". L'image de Rage Tour n'aurait probablement pas été entachée, alors que là... Difficile de plaider pour un "Me Too" du milieu metal / rock tout en faisant un signalement pour diffamation.
Edit : depuis l'entreprise a corrigé le tir dans un second message, il aura fallu un bad buzz pour ça, il ne porte donc plus plainte envers la victime. Com' désastreuse et une réaction typique souvent décriée par les victimes : le chemin pour une scène respectueuse est encore long.
30 octobre 2020
On vous a listé les sorties du jour, au total 50 disques (!!!).
Tagada Jones a sorti un clip, tourné en plein confinement à l'aide des fans (et de quelques "guests"), pour le titre Nous Avons La Rage. Il est extrait de Hors Normes prévu pour l'automne 2020.
13 mars 2020
Des annulations / reports suite au Coronavirus : - Heilung à Rouen est reporté au 2 décembre. - Russian Circles + Torche : le groupe annule toute ses dates (sauf le Roadburn), les dates devraient être reprogrammées. - Papa Roach + Hollywood Undead à Paris - Parkway Drive + Hatebreed + Venom Prison + Stick To Your Guns à Paris - Poppy a annulé toute sa tournée Européenne. - Rhapsody Of Fire annule sa tournée (Paris et Grenoble), les dates devraient être reprogrammées. - Chelsea Wolfe annule le reste de sa tournée. - Machine Head a annulé sa tournée Européenne. - Insanity Alert annule sa présence en France (et sera remplacé par Poésie Zero, Ze Grand Zeft et Akiavel selon les dates) - Deez Nuts annule sa tournée. - Gost annule sa tournée. - Iggy Pop : tournée décalée. - Car Bomb et Conjurer annulent aussi leur tournée. - After The Burial annule sa tournée. - La tournée Victims et Bleakness sera reportée. - Stoned Jesus annule aussi sa tournée. - La tournée Krisiun, Vitriol et Gruesome. - Suffocation annulé également. - Get The Shot annule sa tournée en France. - Le festival On N'a Plus 20 ans VI (avec Tagada Jones, Mass Hysteria, Dagoba...) est reporté. - la tournée Taake / Kampfar / Necrowretch est décalé à janvier 2021. - Annulation pour Foreseen également. - Kadavar reporte sa tournée. - Hällas - Author&Punisher - Terrorizer - Uata Tous les rassemblements de plus de 100 personnes sont annulés.
07 mars 2020
Le 26 juillet à Sélestat (Alsace) aura lieu le Rock Your Brain Fest avec Dropkick Murphys, Alestorm, Tagada Jones et Fiddler's Green. Les places sont disponibles ici, pour 37€.
27 décembre 2019
Interview : Double interview pour nous avec deux grandes figures de la scène Rock / Metal en France : Niko de Tagada Jones et Kemar de No One Is Innocent. On y parle d'engagement et de politique notamment. Ca se lit par ici.
11 décembre 2019
Tagada Jones jouera deux soirs au Trianon les 27 et 28 novembre 2020, pour supporter leur album à paraître en octobre.
Et voilà la première véritable journée de ce Hellfest qui peut commencer : et celle ci démarre en fanfare avec l’annonce par le festival de l’annulation de Manowar (présent la veille mais parti entre temps). Ca doit donc être ça le fameux “Other Band Play, Manowar Kills”, beaucoup de rumeurs circulent sur les raisons de l’annulation mais officiellement le groupe accuse les organisateurs et le festival laisse sous entendre que le groupe s’est barré sans véritable raison. La suite nous dira qui avait raison, en attendant les fans ont perdus l’occasion de voir cette tournée d’adieu; le créneau manquant est comblé par Sabaton (déjà là la veille, au Knotfest). Mieux que rien, ou double peine ? A vous de juger ! En parallèle de ce report, toutes nos photos sont en ligne par ici !
En ce premier jour de Hellfest, la Mainstage 2 ne met à l’honneur que des groupes français. Après Fallen Lillies, le groupe des gagnantes du tremplin Voice Of Hell, c’est Klone qui offre une trop courte demi-heure de Prog intense et à fleur de peau, massif et pourtant aérien. L’interprétation et le son sont incroyables de précision, rendant encore plus facile pour la musique de Klone de se charger en émotion. Un vocaliste peu loquace entre les titres et un jeu de scène très épuré (les musiciens ne se permettant que quelques coup de cervicales, servis avec parcimonie) finissent de créer un aura de magie autour de la performance du quintet, qu’on aurait volontiers laissé se prolonger.
La tradition du Hellfest qui programme des groupes français d’excellente qualité pour inaugurer chaque matin les “petites” scènes du festival est encore respectée cette année. Parmi ces groupes se produisent les parisiens de Sublime Cadaveric Decomposition en cette matinée timide de première journée. Véritables patrons de la scène Goregrind à tendance Brutal Death française, le trio réveille à sa manière les premiers festivaliers à se balader du côté de la Altar et par la même occasion nous communique sa bonne humeur, au beau fixe de plus de 20 ans d'existence du groupe.
Gloryhammer, c’est du Power-Heavy-Speed-Symphonique avec le chanteur de Alestorm, ici aux claviers. C’est moins ouvertement crétin que son autre groupe, mais on se dirige néanmoins vers la Mainstage 1 pour une dose de bonne humeur, histoire de bien commencer la journée. Et au final, on se laisse prendre au jeu ! On est venus en touristes, sans trop connaître autre chose que leur récent clip, mais en fait quand on a pas peur du kitsch, Gloryhammer c’est vraiment très bon ! Bon par contre, tous les clichés du genre sont là (et on conçoit que ça en freine certains), mais les Écossais semblent en être conscients et en jouer. Les titres s’enchaînent, et tous sonnent comme des hymnes en puissance. Encore un concert trop court.
Les conditions pour voir Cult Leader ne sont pas optimales, le groupe joue à 2 mètres de haut sous la Altar et ne bénéficie clairement pas d’un son à sa mesure. Les basses sont très fortes, le tout surnage dans le mix, et le batteur tape comme un sourd comme à son habitude. Donc vraiment, pour reconnaître les morceaux, faut être au taquet. Début sur I Am Healed / Curse Of Satisfaction : malgré tout on est dedans, le chanteur dégueule son mal-être, la basse claque autant que le batteur est à fond. Si on aime ce type de Hardcore / Metal chaotique et viscéral, difficile d’y rester insensible. Great I Am ou Suffer Louder du premier album sont également joués. Pas de temps morts, peu de pause, le maître mot reste la violence et les titres calmes du dernier albums ne seront pas joué aujourd'hui. Alors certes, le fait de voir Cult Leader sur ce type de scène en début de journée n’est pas le top, surtout après un concert à même le sol et avec un bon son à Rouen, il y a deux jours, mais il se dégage toujours ce truc méchant, violent et cathartique quand on les voit, et c’est bien là le principal !
C’est triste à dire, mais Gloryhammer a fait un meilleur concert de Sonata Arctica, que Sonata Arctica eux-mêmes. Les choix de setlists sont peu judicieux, seules Fool Moon et Black Sheep se démarquent comme vrais hits (alors que les Finlandais en ont à la pelle, où sont Wolf And Raven, Don’t Say A Word, Letters To Dana…?), les autres titres joués seront sans réel impact sur la foule qui attend que la sauce prenne, en vain. Le son n’aide pas, le synthé est trop discret, la grosse caisse est trop présente, le tout fait un peu “carton”. Tony Kakko semble aussi un peu fatigué, avec sa dégaine de vieux qui veut faire jeune et sa voix un peu poussive.
Originaire de Portland aux États Unis, malgré un son très emprunt à la scène polonaise, Uada n’aura pas laissé le public indifférent en ce premier jour de festival, réussissant à nous transporter dans leur ambiance glaciale et sombre malgré un contexte festival qui ne se prête pas souvent à cette atmosphère ; surtout quand on joue à l’heure du déjeuner.
Malgré un aspect visuel qui peut rebuter les festivaliers qui passent par curiosité avec ce lightshow minimaliste (inexistant) poussé à l’extrême, le public s’était amassé en nombre pour profiter de ce Black à tendance mélodique, qui plus est avec un son excellent.
S’il est exécuté ainsi, le « Black à capuche » a encore de belles années devant lui, et c’est tant mieux.
Si vous suivez un peu l’actualité du site et les chroniques que l’on y publie, vous n’avez pu passer à côté du raz-de-marée qu’a été la sortie de You Won’t Get What You Want, le nouvel album de Daughters. Unanimement encensé par la critique et les publics de tous horizons, les américains enchaînent les tournées suite à une demande toujours plus importante dont celle de l’équipe du Hellfest qui a été jusqu’à les faire venir sur notre continent pour une date unique, avant qu’ils ne refoulent le sol européen pour une vraie tournée des festival au mois d’août. Débutant sur The Reason They Hate Me, le groupe ne proposera aucun extrait de leurs anciens albums pour se concentrer sur You Won’t Get What You Want en enchaînant entre autres sur les excellents Long Road, No Turns, Satan In The Wait ou encore Less Sex. Malgré quelques problèmes techniques notamment au niveau de l’amplification du guitariste Nick Sadler qui était à deux doigts de quitter la scène de rage, le groupe livrera un set aussi excellent que frustrant de part sa durée et terminera de détruire ce qu’il nous reste de neurones avec le combo Guest House / Ocean Song sur lequel le chanteur Alexis Marshall profitera de faire quelques bains de foule assez chaotiques.
My Sleeping Karma et le Hellfest c’est une grande histoire d’amour qui dure depuis presque 10 ans maintenant. J’ai encore le souvenir de l’édition 2013 où les allemands débutaient leur concert sous une Valley au public clairsemé jusqu’à ce que la météo se gâte et que des trombes d’eau s'abattent sur Clisson et poussent le public à s’abriter sous une tente rapidement pleine à craquer. Sur scène les allemands n’en revenaient pas et marquaient de plusieurs temps d’arrêt leur set pour s’extasier de la réception dithyrambique de ce public surprise et nous remercier chaleureusement à répétition. Nous sommes en 2019 et le constat est à peu de chose prêt le même si ce n’est que la météo est excellente et que si la Valley est déjà bien remplie avant le début de leur set, ce n’est pas un hasard cette fois.
Bien que l’actualité du groupe soit inchangée depuis la sortie de Moksha en 2015, très représenté dans la setlist aujourd’hui, on ne peut cacher son plaisir devant une si bonne performance. Espérons seulement que pour leur retour en terre clissonnaise, les allemands auront dans leurs bagages des nouveaux titres à nous interpréter.
Si la terre a tremblé près de vous et que vous étiez dans les dix kilomètres à la ronde autour de Clisson Rock City, vous avez sans doute subi les chocs et fracas causés par Power Trip et la bande de sauvages qui les ont acclamés tout au long du set. Leur Thrash Crossover en main, les Texans ont à peine eu à lever le petit doigt pour retourner la fosse, déjà chaude bouillante et acquise à leur cause dès les premiers morceaux. Marée humaine, gestes brusques et en rythme avec des coups de médiators aussi lourds qu’agiles, l’Altar a vu son sol solidement labouré. La faute à des titres beaucoup trop efficaces, déjà connus depuis un moment (Nightmare Logic en 2017) et qui ont fait leur chemin dans les caboches et les cœurs. Power Trip n’a pas démérité, et est reparti en fier vainqueur, lâchant au passage un nouveau titre qui ne présage que du bon pour l’avenir.
Enfin ! Il aura fallu quatorze longues années entre la sortie de Touched By The Crimson King et la présence au Hellfest du groupe Demons And Wizards récemment reformé. S’il était évident que les deux protagonistes seraient bien là, Jon Schaffer et Hansi Kürsch sont accompagnés pour le live par un backing-band de luxe, composé de membres de leurs groupes respectifs, Iced Earth et Blind Guardian. Le sextet propose d’ailleurs une reprise de chacune de ces formations (Burning Times de Iced Earth, et Welcome To Dying de Blind Guardian).
Un problème de guitare sur l’excellent Crimson King oblige Jon Schaffer à assurer seul les parties de six-cordes. Mais en dehors de cet incident, le son est excellent sur les autres titres. On aura droit à un best-of des deux albums (malheureusement aucun inédit), et un final en beauté sur Blood On My Hands et le poignant Fiddler On The Green. Vivement la suite.
Dream Theater : les papas du Prog n’ont pas de backdrop, rien à projeter sur les écrans derrière eux. En plus, James Labrie n’est vraiment pas en forme, sa voix est poussive, fébrile, et le frontman semble s’essouffler très rapidement. Et pourtant l'interprétation virtuose, fidèle à la réputation des gaziers, ainsi que la sonorisation optimale et les bons choix de setlists font que l’heure attribuée à Dream Theater est incroyable. L’excellent dernier album est mis à l’honneur sur la moitié des pistes jouées, les autres allant taper dans les vieilleries à la fois Heavy, efficaces, et relativement courtes (As I Am, Peruvian Skies, The Dance Of Eternity, et Lie). Lors du final Pale Blue Dot, le vocaliste semble mieux réussir à placer sa voix, pour qu’on parte sans regret, avec de vraies étoiles dans les yeux.
La palme du groupe cra-cra du jour revient sans hésiter à Impaled Nazarene, passablement pas très intelligent (bon, on était prévenus) et balançant des titres sonnant comme une lune de miel de bulldozers. Alors c’est rigolo quelques minutes mais dans l’absolu, pas facile donc de rentrer dans le trip, notamment à cause d’une prestation scénique proche du néant, avec un chanteur faisant les cent pas et arborant le charisme d’un gibbon malade. A tel point qu’il en perd son public, râle gentiment en ne désignant qu’un petit groupe de « vrais fans », ce qui n’arrange pas forcément la situation. Le concert décolle enfin un peu lorsque le son s’améliore et que la set-list prend un tournant plus Thrashy ou Rock n’ Roll (toute proportion gardée quand même), sans convaincre franchement.
On n’attendait pas grand chose du concert de Kvelertak. On se trompait. Le nouveau chanteur a semble-t-il redonné une âme au groupe et surtout une flamme ! Quelle patate ! Les vieux morceaux font plaisir à attendre. La foule est ultra réactive, ça pogote, ça lance même des walls of death. Tout le groupe est à fond et clairement le nouveau chanteur instaure une dynamique incroyable dans ce concert. Kvelertak c’est le Rock’n Roll, la bonne humeur, le Motorhead norvégien. Même les passages mid-tempo sont plutôt cool et ne font pas redescendre la température. On en attendait pas tant et on a passé un super moment !
Ultra Vomit, on aime ou on n’aime pas, mais ça ne laisse personne indifférent. Et visiblement ce soir le public du Hellfest a choisi son camp. Incroyable de voir autant de monde au pied de la main stage qui accueille en ce début de soirée les désormais (trop ?) célèbre nantais. Impossible de marcher dans ce bourbier, il vous faudra des chaussures de golf… Les blagues (pas toujours inspirées) fusent, fétus et ses comparses sont en forme, visiblement contents d’être là, et enchaînent leurs tubes pendant une petite heure. De Boulangerie Pâtisserie à Evier Metal en passant par Maïté Ravendark, on ne voit pas le temps passer tellement la bonne humeur semble s’être répandue à toute l’assemblée. Quelques guests (Tagada Jones, Black Bomb A, un sosie de Calogéro…), quelques surprises (une chorale de gospel sur Jesus), et on repart de la Mainstage, si ce n’est grandi ou plus intelligent, au moins les zygomatiques détendus...
Du côté de la Warzone Hank Von Hell (ex chanteur de Turbonegro) vient défendre son album solo devant une scène bien vide. Et à l’image de son album plutôt fade le concert peine à vraiment être fun. Dommage, on attendait Hank sur le live.
Possessed a remis les pendules à l'heure sur ce qu'est le Death Metal Old School. Avec un jeu de scène très statique et solennel lors des morceaux (n'empêchant pas de grands sourires du chanteur lors des interludes), les Américains ont déroulé un set bardé de riffs tous plus méchants les uns que les autres, combinant à merveille la vélocité du riffing Thrash aux gammes infernales du Death, sans omettre le quota de lourdeur par morceau. Possessed délivre un Death Metal racé, très classe et enlevé dans son exécution sans forcer quoi que ce soit. Le groupe n'est ni particulièrement mélodique, lourd, lent, rapide ou technique, des attributs sur lesquels misent beaucoup d’autres formations en choisissant particulièrement une voie précise. Les Américains de leur côté conjuguent à merveille toutes les facettes du genre avec des musiciens parés à toute épreuve et aidés par un son très fin et dosé sous l'Altar. Une leçon de Death Metal.
Pour cette fin d’après midi, une belle surprise nous attend sous la Valley. Si Uncle Acid And The deadbeats nous propose depuis quelques années déjà des albums de très bonne qualité, s’installant de plus en plus confortablement sur la planète Doom, nous avons été soufflé par leur prestation scénique. A mi chemin entre Rock psychédélique et Doom, les anglais jouent fort, très fort même, et choisissent bien leur setlist : sans jamais s’enfermer dans une succession de titres qui auraient pu tourner en rond, Tonton Acide transforme peu à peu la Valley en fournaise. Le déroulé du concert est assez fou : un premier titre assez timide, puis le soleil se couche, les lights s’installent, se mêlent aux extraits de films des années 70 projetés sur un écran, et la Valley au départ assez vide se remplit, les gens dansent, ferment les yeux, pendant que le groupe enchaîne les cartons Doom / Psyché avec une énergie folle. Un des meilleurs concerts de la journée, sans aucun doute...
Le concert de Triumph Of Death revêtait une importance historique certaine pour le Metal Extrême, tout simplement parce que Hellhammer n'avaient jamais pu faire de concerts et la plupart de leurs chansons n'avaient jamais été jouées sur scène. En connaissant Tom Warrior, on pouvait s'attendre à ce que cet hommage à son groupe devenu culte et pionnier du Black Metal ne se contente pas de baigner dans la nostalgie. Ces chansons ont donc été réimaginées avec un accordage plus grave et un rythme légèrement plus lent que les versions studio, ce qui fonctionne particulièrement sur The Reaper. Il est d'ailleurs presque étrange de les entendre avec une production « normale » de concert Metal, venant d'un groupe connu pour la qualité légendairement mauvaise de ses enregistrements. La performance ne fait pas un pli, les musiciens sont très appliqués et le son est excellent, massif. Les classiques comme Maniac, Aggressor sont joués, des titres qui ont donné leurs noms à des grands acteurs de la scène Black Metal norvégienne. Bien sûr, ce concert est un bon rappel qu'un certain nombre de chansons d'Hellhammer sont de piètres contrefaçons de Venom, et que leur meilleure sortie reste Apocalyptic Raids. De fait, c'est une interprétation qui reste fidèle à l'héritage du groupe, tout en y apportant une nouvelle approche.
On a déjà vu Sabaton hier soir, du coup c’est de loin qu’on jette une oreille distraite sur leur prestation d’aujourd’hui. La set-list est la même, et l’énergie (déjà pas bien dingue la veille) est plus basse. Le chanteur n’a plus de voix et assure le minimum syndical, ”parce que nous, on n’annule pas”. On le verra scotcher les paroles devant ses musiciens pour qu’ils l’aident à assurer les parties vocales, et les titres où la chorale militaire est présente riment avec absence du frontman.
Gojira : On rigole, on rigole, mais c'était la première fois que Gojira jouaient de nuit au Hellfest depuis un long moment, de quoi leur laisser un contexte plus propice pour envoûter le public avec leurs visuels soignés. Au niveau de la setlist, les landais ne prennent aucun risque et optent pour du classique et rodé : une ouverture sur Oroborus, suivie de Backbone et il y aura peu de sorties fantaisies, mis à part la plus rare et biscornue Blow Me Away You(niverse), qui sera pour l'occasion jouée dans une version allongée se terminant dans une sorte de jam psychédélique, un exercice assez surprenant de la part de Gojira. Le reste ne surprend guère mais fait très plaisir avec Clone, Terra Inc ou même le nouveau incontournable Silvera avec ses lignes de tapping harmonisée. C'est l'occasion pour Joe Duplantier de remercier le Hellfest et les groupes français qui ont partagé la scène avec eux pour cette journée spéciale « groupes français ». On a également droit à un solo de guitare de Joe Duplantier très planant, qui renvoie aux rythmes hypnotiques de The Shooting Star. On a presque envie de soupirer avec le final sur Vacuity, tant cette chanson a trusté leurs fins de set, mais c'est sans compter une dernière surprise du quatuor, qui balance The Gift Of Guilt très mélodique, toujours avec de belles lignes de tapping. On regrette juste ce moment gênant où le feu d'artifice a commencé à exploser pendant le final du morceau, venant ainsi le gâcher royalement. Mais ne boudons pas notre plaisir, Gojira est venu, a vu et a vaincu avec un son très musclé, une mise en place toujours aussi chirurgicale et une setlist qui aura mis le plus grand nombre d'accord. Un concert qui restera sans doute dans l'histoire du festival.
Sum 41 au Hellfest. Qui l’eut cru ?! Deryck Whibley semble toujours avoir 17 ans, à la fois physiquement et vocalement. L’énergie est au rendez-vous, mais la spontanéité pas toujours. Si les titres les plus récents ne trouvent pas forcément écho, les Still Waiting, Motivation, The Hell Song, Fat Lip, et autres In Too Deep fédèrent une Warzone complètement sursaturée de monde, au point d’en être tout à fait impraticable. Mention spéciale pour les reprises un peu WTF : Another Brick In The Wall (de Pink Floyd) vient ménager une pause dans le set avec son interprétation assez fidèle à l’originale, alors que We Will Rock You (de Queen) est accéléré à fond et joué le plus Punk possible. Un concert qu’on devait à l’adolescent qu’on était il y a encore pas si longtemps...
Pour sa nouvelle édition, Festi'map propose une série de concerts de groupes aux influences diverses. Le festival a lieu à Boulazac (24750). Au programme : Vendredi à partir de 18H00 : Tagada Jones (Punk Hardcore - Rennes), Seeds Of Mary (Rock Alternatif - Bordeaux), Craneon (Rock/Progressive/Stoner - Périgueux/Madrid), Rita Macedo&Le Parti Collectif (Jazz/Bal/Festif - Toulouse/Bordeaux), L'Affaire Barthab' (Chanson française/Big Band/Festif-Bordeaux), Dust (Rock Agricole - Périgueux) et L'Etiquette (Rap/Hip Hop/Electro - Périgueux) Samedi à partir de 16H30 : Gorod (Death Metal/Progressive/Jazz - Bordeaux), No One Is Innocent (Rock/Fusion - Paris), Burning Heads (Punk/Rock - Orléans), Freedonia (Soul/Blues - Madrid), Eden (Contre les Puissants Mentors de la Dégradation Morale Humaine) (Rock/Metal/Fusion - Nontron), Red Eye Ball (Rock/Pop/Punk - Périgueux), Unanswered (Thrash Metal - Bergerac), Moop (Brutal Jazz - Bassillac/Poitiers), Arkann (Rap/Hip Hop - Périgueux), Inky Inquest (Trip Hop-Dordogne), Eyküss (Noise/Post Punk - Dordogne) et Joseph (One Man Band/Chanson Française - Marsac) Tarifs : Vendredi : 13€ / Samedi : 16€ et Restauration sur place.
Concert du Jour : - Lancement des Les Cheminées du Rock, regroupant Les $heriff, Tagada Jones, Dog Eat Dog, Aléa Jacta Est, Magnetix, Merzhin, Dirty Fonzy, Psykup, Insanity Alert, Giuda et de nombreux groupes issus de la scène locale (Myciaa, Dirty Rodéo, Audio Driver…). Toutes les infos sont sur l'event FB. Les places sont en vente par là.
01 août 2017
Concours : Le vendredi 18 août et le samedi 19 août se tiendront Les Cheminées du Rock, regroupant Les $heriff, Tagada Jones, Dog Eat Dog, Aléa Jacta Est, Magnetix, Merzhin, Dirty Fonzy, Psykup, Insanity Alert, Giuda et de nombreux groupes issus de la scène locale (Myciaa, Dirty Rodéo, Audio Driver…). Toutes les infos sont sur l'event FB. Les places sont en vente par là. L'orga propose 1 Pass Week-End à gagner pour la dixième édition du Festival Les Cheminées du Rock à Saillat-Sur-Vienne (entre Limoges et Angoulême.)
27 juillet 2017
Le vendredi 18 août et le samedi 19 août se tiendront Les Cheminées du Rock, regroupant Les $heriff, Tagada Jones, Dog Eat Dog, Aléa Jacta Est, Magnetix, Merzhin, Dirty Fonzy, Psykup, Insanity Alert, Giuda et de nombreux groupes issus de la scène locale (Myciaa, Dirty Rodéo, Audio Driver…). Toutes les infos sont sur l'event FB. Les places sont en vente par là.
17 juin 2017
Vendredi au Hellfest 2017!
Les photos : Nos photos sont en ligne. Pas mal de photos d'ambiance, et des photos d'un peu tout ce que nous avons capté sur la journée. Le tout se dévoile par ici. Les photos sont de Meo Photo, Bacteries et Chazo et d'autres arriveront dans la semaine.
12ème cuvée du Hellfest, complet sans même avoir annoncé un groupe, le 3ème week-end de juin voit Clisson devenir une nouvelle fois le point de convergence des amateurs de musiques amplifiées. Alors comme d’hab on va débuter par les changements au niveau du site, des scènes, … cette année assez peu de changement pour le grand public, le site reste globalement le même, mais les 2 scènes principales sont reculées donnant plus d’espace quand le site se remplit, devant Deep Purple on aura vu l’effet (positif) de cette modif. Le gros changement de l’année sera pour la partie VIP (décalée pour donner de la place aux mainstage).
Verdun : 10h30. Du Doom pour ouvrir les festivités de cette première journée de festival. Ca commence déjà très fort puisque les Montpellierains bénéficient d’un son énorme et qui plus est hyper propre. Peu de temps pour jouer quelques titres de The Eternal Drift's Canticles, mais les riffs massifs, la basse sourde, les coups de caisse claire monstrueux et le chant presque mystique par moment nous mettent clairement dans le bain. Les mecs sont chauffés, nous aussi.
The Decline : Warzone, soleil qui commence à taper à 11h, Punk-Rock... Comment vous expliquer que c’était plutôt la combinaison parfaite de ce début de matinée ? C’est super entraînant, les mecs débordent d’énergie communicative et ça rappelle légèrement Dropkick Murphys sans le côté celtique, bref du tout bon !
Myrath : La Mainstage 2 rassemble déjà un peu de monde pour Myrath, malgré l'heure matinale. Quelques drapeaux tunisiens sont même de sortie, preuve que les fans se mobilisent pour le groupe ! Sans backdrop mais avec un décor en forme de porte tout en arabesques, le show commence par une danseuse, qui entre sur scène par cette porte justement. Puis les musiciens entrent en scène, en costume sobre et classe mais ornés de détails arabisants, pour entamer le tube Believer. Le set, bien que bref, donnera à tout le monde le temps de s'exprimer : solos de guitare et de basse, chant en anglais et en arabe, claviériste qui vient danser avec la performeuse... Seul Morgan Berthet derrière ses fûts semble moins investi dans le concert, mais son jeu technique est néanmoins bien au rendez-vous. Un des sets les plus “trop court” de la journée, d'entrée de jeu…
Okkultokrati : Les norvégiens placés sous la Valley sont plutôt une énigme. On les aurait plutôt vu sous la Warzone, vu leur mélange de Hardcore / Crust / Black et certaines touches vaguement Doom. La prestation reste cependant en demi-teinte. Les musiciens sont statiques, la scène semble trop grande pour eux (plutôt à voir en petite salle ?) et les compositions trop linéaires pour se mettre vraiment dedans. Les deux derniers titres dont un très méchant et un final hypnotique et lancinant sont bien plus convaincants.
True Black Dawn : Cette année, la scène Black Metal au Hellfest est davantage représentée par ses aspects Pagan / Folk ou par les groupes dits Post. On est donc plutôt ravis d’entendre des hurlements haineux, des riffs qui glacent le sang et du blast à foison. Oui, True Black Dawn joue du Black Metal à “l’ancienne” et même s’ils n’inventent rien, ça fait du bien par là où ça passe.
Textures : C’est sans doute l’une des dernières fois que l’on a l’occasion de voir Textures en dehors de la petite tournée avant le split qui se prépare d’ici la fin d’année. Pour le moment, on savoure, donc. Rythmique au poil, gros riffs dans la gueule, passages plus mélodiques, Daniel De Jongh est plutôt en forme vocalement alternant les growl et le chant clair aisément. Pas mal de titres de Phenotype sont joués ainsi qu’un petit Singularity de derrière les fagots. On aurait bien repris quelques titres en rab.
Animals As Leaders : Animals As Leaders ne sont que trois, n'ont pas de bassiste, pas de chant, et pourtant ils investissent l'énorme Mainstage 1 avec aisance et désinvolture. Tout sourire, Tosin Abasi mène son groupe virtuose sereinement pour quarante minutes de guitares slappées, de tapings à huit doigts, de polyrythmies syncopées... L'enchaînement final The Woven Web / CAFO termine de satisfaire les aficionados de Prog djenty, et de prouver que Animals As Leaders a sa place sur la scène principale du Hellfest.
Evergrey : Bien qu’offrant un véritable best-of des derniers albums du groupe (Leave It Behind Us, Passing Through, King Of Errors...), Evergrey semble un peu à côté de la plaque. Interludes au piano entre les trois premiers titres le temps de changer de guitares, de parler aux techniciens, les musiciens semblent avoir quelques soucis. Mais l'interprétation des morceaux est parfaite, avec un son excellent, et la voix de Tom Englund reste inégalée dans l'émotion qu'il transporte. Poignant dans son chant, souriant comme jamais quand il n'est pas au micro, le frontman semble s'éclater.
Subrosa : Il y deux mois Subrosa jouait un set d’un tristesse et d’une grâce absolue au Roadburn. Ici, ce sera tout l’inverse. Les musiciennes ont bouffé un lion. Le set est d’une lourdeur qui mettrait presque à l’amende Electric Wizard. Les cordes sont énervées, la rythmique fracasse tout et pourtant l’ensemble est si cohérent et si intelligent. Ce n’est pas une fureur ivre de sens que nous livre Subrosa mais bien une plongée dans les ténèbres à la puissance émotionnelle et réfléchie. Comme en 2014, c’est une nouvelle fois un coup de coeur.
Queensrÿche : Pendant ce temps sur la Mainstage 2, Queensrÿche distribue son Prog de papys. De papys ? Pas tant que ça. Le groupe à beau faire partie des meubles, certains de ses membres ont beau commencer à réellement accuser le poids des ans, l'efficacité est là à 100%. La foule est beaucoup plus dense que ce à quoi on pouvait s'attendre, et Queensrÿche réussi à ambiancer tout le monde, du quinqua qui attend Deep Purple jusqu'au gamin qui découvre le Heavy Prog. Une programmation audacieuse mais un pari réussi.
Devin Townsend Project : "My name is Devin Townsend ! Are you ready for some awkward progressive metal ?" C'est comme ça que le Canadien ouvre son concert sur la Mainstage 1 avant de lancer Rejoice. Le son est excellent, aussi bon qu'en salle. La voix de Devin est parfaite, autant en clair qu'en chant hurlé, et le bonhomme s'en sert pour ambiancer le public : toujours dans le quatrième degré, il blague entre les morceaux ("vous savez ce qui est cool ? Nous on est à l'ombre !"). Quant à la setlist, elle ressemble malheureusement à celle que nous avons déjà pu voir au début de l'année lors de la tournée avec Between The Buried And Me et Leprous. Mais c'est si bien fait qu'on se laisse faire sans rechigner.
Dodheimsgard : Dodheimsgard s'annonçait comme un show à ne pas manquer pour tout fan Black Metal avant-gardiste. Les Norvégiens grimés de jaune, noir et blanc s'avancent sur scène et envoient une intro orientaliste, psychédélique avant que les guitares ne se mettent à parler. Et si la curiosité était piquée au vif, malheureusement le son des nordiques ne fut pas au rendez-vous. Une basse envahissante, des riffs beaucoup trop enfouis et inintelligibles, et au final une déception pour ce qui aurait pu être l'un des concerts les plus surprenants de la journée.
PuissanceLoup : Quoi de mieux en plein après-midi ensoleillé que d'aller prendre l'air vers les Mainstages ? Bof ? Non non mais là on parle de PuissanceLoup, autrement dit du Puissance (pardon, Power) Metal à base de corpse paint et de loups-garous, du « Alleluia » à toutes les sauces et surtout une bonne humeur communicative. Avec des tubes pleins la set-list (We Drink Your Blood, Resurrection By Erection,...), et un frontman qui s'improvise prof de chant du public, comment ne pas adhérer au set des Allemands ? On se prend très facilement au jeu et le groupe en redemande, lançant de plus belle ses claviers des cathédrales et ses rythmiques ultra-prenantes. Et que ça danse avec ses potes ici, que ça arrose tout le monde par là, en somme un public gonflé à bloc qui repartira avec le sourire et des refrains plein la tête.
Tagada Jones : En 2014 Tagada Jones avait sur-bondé la Warzone, une des raisons qui avait poussé le festival a refaire cette scène. Et bien en 2017 Tagada Jones fera de même ! C’est fou de voir autant de personnes pour un groupe français. Et l’ambiance est folle ! 10 minutes avant le début du concert le public slamme déjà. Après c’est sans surprise, le groupe déroule ses titres Punk, aux refrains faciles, mais oui il faut l’avouer c’est efficace et le frontman sait comment dynamiser le set.
Behemoth : Même si la communication n'est pas le fort de Behemoth (on aura pas un "merci" ou un "c'est le dernier titre"...), les Polonais nous font néanmoins vivre un show grandiloquent qui ne laisse personne de marbre. Changement de costumes, faux sang qui dégouline de la bouche de Nergal, musiciens dissimulés par des masques cornus inexpressifs et glauques (sur O Father O Satan O Sun). Seuls les pyrotechniques paraissent moins impressionnants qu'ils ne le sont probablement réellement, car le groupe joue sur la Mainstage 2 à 20h et il fait encore grand jour... Le set de Behemoth n'en sera pas moins carré. Hallucinant de patate, Nergal mène son groupe avec passion et énergie le long d'un set irréprochable, principalement axé sur le dernier album en date, The Satanist.
Cryptopsy : None So Vile, LE saint album de Brutal Death Metal joué en entier sur leur tournée et donc durant leur passage, c’est forcément un évènement qu’il ne fallait pas louper aujourd’hui. S'exprimant autant en anglais qu'en français, nos confrères québécois ont délivré un set parfait au son propre de bout en bout face à une Altar clairsemée souffrant forcément de jouer en même que le set Behemoth sur la Mainstage 2. Mais pour les amateurs, manquer une prestation à la fois variée, brutale avec une dose de groove et de violence viscérale, ça tenait du sacrilège. Le plus impressionnant dans tout ça c’est qu’on voit bien que ce groupe / album a influencé une bonne partie de la scène Deathcore, sauf que là on a clairement ce qui se fait de mieux avant que ça devienne n’importe quoi.
Baroness : Voilà une paire d’année que je n’avais pas revu Baroness sur scène. Sans être amateur des derniers albums, le groupe a généralement donné des concerts qui mérite le détour. Le début du concert sera mollasson, mou, fade, lent… et il faudra attendre la fin du concert pour que le groupe se penche sur ses premières productions et redonne un coup de fouet à son set, un peu tard.
Deep Purple : Tête d'affiche de ce premier jour de festival, et légende incontestable du Rock au sens le plus large possible, Deep Purple rassemble bon nombre de chroniqueurs de Metalorgie, certains pour une heure et demi de passion béate, d'autre pour quelques titres en mode curieux. La Mainstage 1 s'est dotée d'un grand écran en fond de scène, qui diffuse des images du groupe différentes des écrans sur les côtés de la scène, détail non-négligeable vu l'affluence énorme autour de Deep Purple... Les Britanniques ouvrent leur set avec quelques titres récents, et même s'il est évident qu'ils ont une super forme et qu'ils n'ont toujours pas d'arthrite (surtout Don Airey aux claviers, LE virtuose de la journée), on sent que quelque chose cloche... C'est tout simplement que ce ne sont pas ce que les gens attendent de Deep Purple (même s'ils ont le bon goût de choisir des titres intéressants comme The Surprising ou Birds Of Prey, qu'on avait déjà salués dans notre chronique). C'est d'abord Strange Kind Of Woman, premier classique à être joué qui réveillera l'ardeur de la foule, puis Lazy, tous deux distillés au milieu d'une heure de morceaux récents. Puis vient le le final, une demi-heure de grands classiques incontournables : Perfect Strangers, Space Truckin', Smoke On The Water, Hush (avec l'ajout d'une bataille de solos entre Don Airey et Steve Morse) et Black Night...
Obituary : Direction Obituary pour se réchauffer les esgourdes à coups de Death Old School. Sans surprise, les Américains livrent un live calibré où les vieux morceaux ont une place de choix. Avec une Altar bien remplie, les Slowly We Rot ou Chopped In Half trouvent un écho chez beaucoup de fans. Ralentissements, lourdeur des riffs, batterie tirant par moments sur le Punk, rien de nouveau sous le soleil mais ces papas du Death ont une fois de plus ravi leurs fans avec talent.
Electric Wizard : Doom Fuzz et pattes d'eph en coucher de soleil, Electric Wizard s'apprête à prendre possession de la Valley et le terme « possession » est faible. Il plane déjà une très forte odeur de marijane dans l’air alors que le groupe foule à peine la scène et que les lampes des amplis Marshall commencent à chauffer. "Hear me, Lucifer !" Un Black Mass à réveiller les morts ne tarde pas à s’emparé du public sur fond de projections nsfw psyché-erotico-sanatico-sadomaso. Le son des anglais, très élevé comme à leurs habitudes, est très bien maîtrisé jusqu’au terme de l’heure de set accordé au combo clôturé comme en 2014 par Funeralopolis.
Marduk : Au détour de la Temple, Marduk crie toute sa haine et déploie son imagerie guerrière à qui veut l'entendre. Rien de surprenant pour qui connaît un tant soit peu l'ardeur des Suédois. Bon, c'est méchant, pas très fin et la batterie est un peu trigguée, mais pour qui recherche une dose de Black rentrée dans le crâne à coup de Panzer, le show fait l'affaire sans extras particuliers.
Rancid : ...And Out Come The Wolves est un album qui a régulièrement tournée sur ma platine il y a quelques années. Sans être un connaisseur de Rancid néanmoins, leur venue au Hellfest s'annonçait comme un des moments fort sur la partie Punk du festival. Et le contrat est remplit, le groupe va jouer anciens les titres (dont beaucoup de And Out Come The Wolves) et deux ou trois récents. L’énergie est là, le groupe semble s’éclater sur scène même si la machine est bien huilée. Bonne ambiance, énergie : Rancid donc?
Autopsy : Autopsy n'est pas une tête que l'on voit souvent dans nos contrées, pas d'excuse pour rater les garçons bouchers du Death-Doom en cette fin de soirée. « We are Autopsy and we play Death Fucking Metal » : Chris Reifert annonce la couleur du haut de sa batterie et entame les hostilités. Et le sieur et ses sbires nous ont réservé un grand écart discographique, allant de Severed Survival en passant par Mental Funeral pour aboutir sur le dernier EP Skull Grinder. Quelque peu taquin avec l'audience éparse et un peu engourdie, le leader n'aura de cesse d'envoyer pain sur pain derrière les fûts tout en haranguant la foule de sa voix grasse. Tu t'endors un peu avec les pavés Doom-Death et leurs mélodies lugubres ? Compte sur Autopsy pour te caler des départs en trombe foutrement idiots mais efficaces qui font simplement remuer la tête sans réfléchir malgré la fatigue. Accompagnée d'un son très correct, cette rareté scénique aura fait son effet malgré une affluence injustement basse.
In Flames : Ne nous voilons pas la face : les deux derniers albums d'In Flames sont insipides, pour rester poli. L'épreuve du live avait tout pour effrayer, d'autant plus qu'on découvre que le groupe est agrémenté d'un claviériste full hipster, mais le groupe s'en sort finalement extrêmement bien. Les récents titres fades sont boostés par l'énergie de la scène et réussissent presque à passer inaperçus au milieu des vieux titres joués (Cloud Connected, Only For The Weak... même Deliver Us passe crème !). Seul bémol, le hit Take This Life, joué en toute fin de concert, est le titre de trop pour Anders Fridén. Son chant, vraiment en place sur le reste du set, était une preuve que l'évolution musicale du groupe n'est pas liée à la perte de ses capacités de screameur. Mais la fatigue d'une heure intense doit avoir eu raison de lui, et les refrains de Take This Life sont méconnaissables... Malgré tout, le groupe partait de loin et la surprise est très bonne pour clore ce premier jour. A peine le show d’In Flames terminé que résonne dans les haut-parleurs des Mainstages le célèbre Black Hole Sun de Soundgarden. Un hommage non dissimulé à Chris Cornell qui nous a quitté il y a déjà un mois de cela.
The Damned : "We are The Damned. Fuck brexit." C’est au punk-gothic de The Damned qu’il revient cette année de résonner sur la Warzone pour clôturer cette première journée. Les anglais, et tout particulièrement leur claviériste fou qui ne tient pas une seconde en place, déploient une forte énergie pour maintenir éveiller les festivaliers qui sont venus en nombre assister à leur prestation. Sous le regard de sa statue qui surplombe le côté Punk/Hardcore du festival, le combo londonien dédie Love Song, morceau d’ouverture de l’excellent Machine Gun Etiquette, à feu Lemmy Kilmister.
Interview écrite en en vidéo avec Niko afin d’en apprendre davantage sur la création de Tagada Jones et son évolution jusqu’au dernier album en date, La peste et le choléra.
03 mai 2017
Tagada Jones balance le clip de Mort Aux Cons, le titre est issu de leur dernier opus, La Peste&Le Choléra.
Sick Of It All sera en concert jeudi 6 avril 2017 a L'Orange Bleue de Vitry le Francois (51) avec en 1ere partie Tagada Jones.
01 avril 2017
Dans une semaine le Betizfest fête ses 15 ans, l'événement aura lieu les vendredi 7 et samedi 8 avril au Palais des Grottes à Cambrai (59). Toutes les infos sont disponibles sur le site officiel et la page Facebook. Les groupes présents sont : Sick Of It All, Tagada Jones, Les Rats, No One Is Innocent, Existence Saine Acousticopunkoréaliste, Ramones Tribute Band Ramines le vendredi et Arch Enemy, The Haunted, Loudblast, Betraying The Martyrs, Smash Hit Combo, Headblaster, Sadraen le samedi. Billets 1 et 2 jours dispos sur Digitick.
Dans un mois le Betizfest fête ses 15 ans, l'événement aura lieu les vendredi 7 et samedi 8 avril au Palais des Grottes à Cambrai (59). Toutes les infos sont disponibles sur le site officiel et la page Facebook. Les groupes présents sont : Sick Of It All, Tagada Jones, Les Rats, No One Is Innocent, Existence Saine Acousticopunkoréaliste, Ramones Tribute Band Ramines le vendredi et Arch Enemy, The Haunted, Loudblast, Betraying The Martyrs, Smash Hit Combo, Headblaster, Sadraen le samedi. Billets 1 et 2 jours dispos sur Digitick.
05 mars 2017
Guitariste Metal et AT(h)OME vous offrent la possibilité de remporter La peste et le choléra, le dernier album de Tagada Jones, Ca se passe ici.
Access Live vient d'annoncer 3 dates en fin d'année pour Ultra Vomit, dont deux en compagnie de Tagada Jones à Bordeaux et Montpellier : - 11.11.2017 - Rock School Barbey (Bordeaux - Résa / Event FB) - 09.12.2017 - Le Metronum (Toulouse - Résa / Event FB) - 16.12.2017 - Rockstore (Montpellier - Résa / Event FB)