Albums du moment
Pochette The Ascending
Pochette April Dancer
Pochette Fauna Pochette L'Orchaostre
Chroniques
Pochette Gnosis
Pochette Okkult III
Pochette Nova Lvx
Pochette Knocknarea
Pochette Naporad
Pochette Beyond Vision Pochette Dislike To False Metal
Découverte
Pochette Collateral

logo Svart Crown

Biographie

Svart Crown

Svart Crown est fondé en 2004 par JB Le Bail (Guitare / Chant) dans l'idée de pratiquer un Black / Death noir, puissant et entrainant autant influencé par Behemoth, Arkhon InfaustusMarduk, Immolation, Nile ou Morbid Angel. Il est rejoint par Sean Scutcher (Batterie) et Nico Restituito (Basse) pour jouer quelques concerts. L'année suivante, Christophe Ralison prête renfort au groupe en tant que second guitariste ce qui leurs permet d'enregistrer une démo, Bloody Crown qui sort en 2006 et de tourner déjà en compagnie de Gojira, Otargos, Artefact...

Après quelques changement de line-up, le groupe se stabilise avec Clément Flandrois (Guitare), Ludovic Veyssière (Basse) et Gaël Barthélemy (Batterie) également cogneur chez Balrog, Glorior Belli et Drowning. Ages Of Decay est leur premier album qui parait chez Rupture Music en 2008, puis, deux ans après, Svart Crown livre son nouveau méfait : Witnessing The Fall chez Listenable Records qui fait bonne impression dans l'hexagone. Le combo tourne à la fin de l'année aux côtés de Melechesh et Noctiferia. En 2013 Svart Crown revient à nouveau au Hellfest et reprendre la route pour défendre son nouvel opus, Profane sorti en début d'année, en tête d'affiche et en première partie de Nile sur sa tournée Européenne. En Février 2014, le groupe joue au Japon pour la première fois de sa carrière, à nouveau en première partie de Septic Flesh. En juin de la même année Nicolas Muller quitte le groupe, le départ de ce dernier est suivi en janvier 2015, par celui de Clément Flandrois. Dans le même temps, Kévin Paradis (Mithridatic, Agressor, Melechesh) vient prendre la place de batteur.

Chronique

Abreaction ( 2017 )

C'est tout auréolé d'une signature chez le géant allemand Century Media que Svart Crown fait son retour avec un tout nouvel album, Abreaction. Si vous avez suivi les premiers méfaits des Français, vous savez que quoi ils sont capables, les gaillards balance du gros Black Death bien lourd ultra carré qui dégage une ambiance bien singulière. C'est avec une relative confiance que nous-nous sommes plongés dans cette nouvelle oeuvre, qui pourrait bien être celle qui impose Svart Crown définitivement comme une potentielle tête d'affiche. 

Il ne faut pas longtemps à Abreaction pour poser ses bases et imposer son caractère. Dès les premières secondes de Golden Sacrement, on sait déjà que ça va faire mal. On se sent littéralement écrasé par le down-tempo du titre, l'atmosphère est pesante, malsaine, les guitares et frappes de batterie sont lourdes, un crescendo s'amorce alors et nous plions sous le poids de la terreur. Un départ en trompe-l'oeil puisque dès la piste suivante, Carcosa, c'est un abattage de riffs violents qui nous percute. En deux morceaux à peine Svart Crown à fait parler la poudre mais surtout le talent. Ce n'est pas la suite qui prouvera le contraire, on se délecte littéralement de la sauvagerie maitrisée de Orgasmic Spiritual Ecstasy ou Transsubstantiation à la structure impeccable, les changements de rythmes sont nombreux, parfois ça blast, parfois ça écrase mais toujours avec une élégance propre au style des Français. On apprécie les leads, on est scotché par les vocaux profonds et haineux de JB Le Bail et si l'on est amateur de batterie on ne peut que saluer la performance d'un Kevin Paradis qui nous étonne encore et encore malgré ses nombreux projets (Mithridatic, Agressor, Melechesh …). La grande force des hexagonaux est très certainement de savoir matraquer sans tomber dans le cliché du groupe qui fait dans le brutal parce qu'il n'a pas la classe ou l'étoffe de faire mieux. Chez Svart Crown on est violent, oui, mais on est technique et organisé aussi, chaque note est pensée, chaque passage est construit suivant un schéma rigoureux où rien n'est inutile. Si à cela on ajoute un artwork sublime en total corrélation avec la musique on obtient un disque indispensable pour les fans du Metal à tendance Dark. Il n'y a pas que Behemoth ou les Scandinaves qui sont capables de nous épater dans le genre, il y a aussi nos frenchies. 

Il n'est pas nécessaire d'en dire davantage, Abreaction est l'album qui doit faire passer un pallier à Svart Crown, du moins sur le contenu, on ne peut que le supposer. Quand on capable d'allier brutalité, technique, terreur et puissance on doit être pris au sérieux.

A écouter : Orgasmic Spiritual Ecstasy, Transsubstantiation, Carcosa, Nganda