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Biographie

Suma

Créé en 2001 à Malmö (Suède), Suma prend forme autour de Rick (Samples), Jovan (Chant), Johan (Basse), Peter (Guitare) et Erik (Batterie). Après 2 ans d'existence, le combo sort un premier LP éponyme, se lançant dans un Doom incantatoire et majestueux qui prendra son envol sur Let The Churches Burn en 2006. Ce second disque, rapidement salué par la critique et son nom assez direct (Laissez Bruler les Eglises), leur permet de tourner un peu partout et de se faire un nom. Après la sortie en vinyle dudit disque, Suma annonce un 3ème opus pour 2010, Ashes, dans la droite lignée de Let The Churches Burn.

Chronique

16 / 20
1 commentaire (11/20).
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Ashes ( 2010 )

Il va sans dire que Ashes était attendu de pied ferme après le succès de Let The Churches Burn, qui à l'image de l'artwork monstrueusement malsain, se lançait dans une boucle Doom jusqu'en-boutiste. Il suffisait d'écouter la dernière moitié de ...Seems You've Developed an Acid Tongue pour se retrouver ensorcelé par l'atmosphère qui se dégageait des sillons enfumés. Avec Ashes, Suma va plus loin, plus profond, quitte à déplaire à tous, se pachydermise et égalise ses instruments pour en faire une masse unique, éclatant nuques après nuques sur Headwound, se lançant à la poursuite de Ahab via Orissa ou craquant les caissons de basse sur Justice.
Suma s'est alourdi, flirte avec le côté sabbatique de Teeth Of Lions Rule The Divine (notamment sur le jeu de batterie de Justice), tente de garder le suspense d'un Sunn O))) (Orissa) ou se hisse au niveau qualitatif de Electric Wizard. Les Suédois, s'ils ne font pas dans la dentelle, gardent pourtant une dimension presque poétique, comme sur la partie centrale de Ashes où les riffs se font plus aériens, à la limite de la quiétude. Au travers des 5 compos, qui dépassent de peu 1 heure de musique, le combo a fort à faire et prend le temps de faire évoluer ses ambiances : les cordes vrombissent un crachat gras accrochant aux enceintes lorsqu'elles ne se font pas effluves de drogues douces, accompagnant une batterie mystique et un chant tribal. On frôlerait presque l'indigestion à la fin de War On Drugs tant la montée en puissance prend à la gorge et l'atmosphère est moite. De fait, Suma remplit la galette à ras-bord, trop peut être, ce qui, en sus d'en faire un voyage initiatique cyclique, rend aussi Ashes exclusif, à la manière du dernier Esoteric, The Maniacal Vale. Rien ne pourra être fait à côté, l'écoute ne pourra être interrompue sous peine de voir les effets se dissiper, Ashes isolant bien plus l'auditeur du monde extérieur que Let The Churches Burn.

Alors, Suma, nouvelle tête de liste de la scène Doom ? Le combo semble bien parti en tout cas...

Tracklist : Headwound - Ashes - Orissa - Justice - War On Drugs

A écouter : Justice