Albums du moment
Pochette Précipice
Pochette Cathedrals
Pochette It Beckons Us All....... Pochette The Black
Chroniques
Pochette Freak Dreams
Pochette Yesterwynde
Pochette Ride The Blade
Pochette Omegon
Pochette Ridiculous And Full Of Blood
Pochette Desolation's Flower Pochette It's Inside You

logo Strung Out

Biographie

Strung Out

Originaire de Californie du Sud, le groupe voit son premier line-up (quasi-identique à l'actuel) émerger en 1992. Après une démo seulement (qui sera ensuite réédité par Fat Wreck), la bande à Jason Cruz fait du copinage avec Fat Mike (NOFX) et signe en '93 deal avec le label indé fraîchement créé par ce dernier... On sait tous ce que Fat Wreck deviendra quelques années plus tard. Depuis cette année, Strung Out est resté fidèle est n'a jamais quitté sa maison de disque (malgré quelques doutes en '02).
Another Day In Paradise ('94) est le premier cd sorti sur Fat et il est suivi 2 ans plus tard par Suburban Teenage Wasteland Blues qui fait un tabac et qui est peut être resté l'album préféré d'une partie conséquente des fans. Le EP Crossroads & Illusions annonce un tournant musical pour le groupe qui sera confirmé en '99 avec l'énormissime Twisted By Design. Le combo a trouvé son propre style (Jim Cherry (RIP) bassiste d'antan y était surement pour quelque chose puisqu'il écrivait certains morceaux), un style (souvent très mélodique, technique et rapide) parfois bien vite qualifié de "trop metal" par des gens qui n'en ont que très rarement entendu. Enfin bref, Strung Out semble être lancé sur sa voie punk rock mélodique entraînant mais le groupe surprend à nouveau son monde l'année suivante en sortant EP plus sombre et moins conventionnel, ce qui lui vaut quelques critiques.
Le temps pour la troupe de faire le point ainsi que quelques tournées, et revoilà nos joyeux drilles de retour en '02 pour nous présenter An American Paradox et ses mélodies plus affinées, ses tempos moins frénétiques ainsi que ses influences metal digérées.
Le Live In A Dive sorti mi-2003 peut en quelque sorte être considéré comme un best of de Strung Out, non seulement parce qu'on y retrouve pas mal de tubes, mais aussi parce qu'on y retrouve la fougue et la précision du groupe sur scène. Un an après son live, Strung Out fait son retour sur le devant de la scène punk mélodique américaine avec un Exile in Oblivion dans la continuité de An American Paradox. 

Agents of the Underground ( 2009 )

Cette année, les Californiens fêtaient au pétard mouillé leur vingtième anniversaire de mariage... à deux annulaires de se solder par un divorce. On dit Jason Cruz plus imbu de sa personne que jamais, Jordan Burns toujours aussi caractériel, et les autres las. Alors pourquoi diable persévérer avec un septième album studio qui, manifestement, n'apporte pas grand chose de neuf à une œuvre que beaucoup jugent sur le déclin?
Une chose est sûre: ceux qui ont suivi l'actualité des superstars de Simi Valley au cours de cette décennie ne seront en rien décontenancés par Agents of the Underground.

On retrouve fissa le punk rock à double grosse caisse overtriggée et aux guitares parfaitement harmonisées, avec le reste de la panoplie du chevelu. Tout ce qui fait le son Strung Out, si caractéristique et calibré. Et pourtant.
Et pourtant la triplette d'ouverture ("Black Crosses" / "Carcrashradio" / "The Fever and the Sound") provoque sans peine les hochements de tête escomptés. Quelque part ça fait plaisir de retrouver le quintet, au passage plus punk rock qu'il ne l'a été ces dernières années. C'est que ces Messieurs savent y faire. Un peu trop même.
Pressentiment vérifié: l'enthousiasme retombe progressivement sur la deuxième moitié de disque. Trop faciles les enchaînements couplet - refrain, on les connaît par cœur. Trop d'aisance dans les lignes mélodiques... L'efficacité finit par tuer l'efficacité au fur et à mesure que Strung Out transforme ses modèles en patrons déjà entendus: "Ghetto Healer" qui arrive dix ans trop tard, le criard "Agents of the Underground", "Nation of Thieves" et son intro volée à Anti-Flag... Et que dire de l'inutile et 'gentiniais' "Andy Warhol", archétype de la chute studio qui aurait dû finir en face B foireuse plutôt qu'en tombée de rideau?

A côté de ça, ils nous gratifient d'un "Vanity" à l'ambiance sombre et raffinée. On en retrouve d'ailleurs quelques effluves sur "Dead Spaces". Plus humble et introspectif, c'est peut-être ce Strung Out-là le plus séduisant: celui qui ne cherche pas à en mettre plein la vue en en faisant des caisses; celui qui est plus proche de American Paradox que des dernières prods. Séparés de sept ans, les deux opus entretiennent du reste des affinités intéressantes.

A écouter : "The Fever and the Sound" ; "Vanity"
16 / 20
2 commentaires (19/20).
logo amazon

Exile in oblivion ( 2004 )

Ce cinquième album de Strung Out est un condensé de ce que les californiens ont fait depuis leur début en 1992. An American Paradox laissait déjà envisager un certain retour aux sources après le EP The Element of Sonic Defiance qui sonnait très métal, voir trop pour les assidus des premiers albums. Une chose est sûre, Strung Out aime le changement et manie habilement son sujet.

Ce nouvel album, Exile in oblivion, n'apporte peut-être rien de nouveau mais il a le mérite de réunir les trois périodes qui ont fait Strung Out. Il reste très accessible comme pouvait l'être les premiers albums ("Angeldust", "blueprint of the fall" rappellent la vieille école "strung outienne"), Jason Cruz a toujours cette voix particulière et frémissante. Les guitares sont d'une rare technicité et ne rechignent pas à de nombreux solos précis et impressionnants (que dire du final de "Lucifermotorcade" ?) dont Jake Kiley et Rob Ramos ont le secret.

Si les derniers albums sonnaient trop métal aux goûts des fans de Strung Out, Exile in Oblivion est le parfait compromis entre le métalique The Element of sonic Defiance et le mélodique Suburban Teenage Wasteland Blues. Comme quoi, même après 12 années, un groupe peut encore évoluer. Les parties métal ("Analog", "Scarlet") se mélangent sans problème aux parties plus mélodiques ("Katatonia", "Anna Lee", "The misanthropic principle"). Sur American Paradox Strung Out semblaient encore chercher leur nouvelle identité, Exile in oblivion prouve depuis qu'ils l'ont trouvé. Et cela donne l'un des albums les plus aboutis des Californiens depuis Twisted By Design. Une production parfaite, des refrains prenant ajouté à cela des musiciens hors du commun telle est la recette de ce nouveau skeud. Le batteur, Jordan Burns, est une vraie perle. Le genre de batteur que tous les groupes aimeraient avoir tant il maîtrise double pédale, roulements de tonerre et changements de rythme. L'un des luxes de cet opus est la diversité dans la manière de composer, ainsi, l'album ne sonne pas répétitif contrairement aux deux dernières sorties de Strung Out qui avaient tendance à vite devenir lassante tant les chansons se ressemblaient.

Les paroles sont assez sombres, et vont de pair avec la musique, peu joyeuse mais extrêmement énergique, que livrent le combo. La mort revient souvent dans les textes de Jason qui rend hommage à sa mère sur "Her name in blood" et à une actrice sur "Anna Lee" ou encore au spectre des Vampires sur la chanson du même nom. Ecrit sur fond de guerre en Irak et d'élection américaine, Strung Out, qui n'est pas le groupe le plus engagé de Fat Wreck donne cependant sont point de vu sur la guerre ("Angeldust") et le devenir de l'Amérique sous George W Bush ("Lucifermotorcade") Cet album n'est peut-être pas le plus original mais Strung Out s'appliquent surtout à l'efficacité et la puissance qui se dégage de leurs compositions. Les passages criés comme sur "LuciferMotorCrade", "No voice of mine" et "Analog" amènent toute l'énergie et la vélocité dont certains albums sont dénués. Cette même voix, qui se veut la plupart du temps mélodique amène beaucoup d'émotions sur un fond muscial qui ne l'est pas autant se préférant technique et harmonique.

14 titres composent cet album de 3/4 d'heures autant dire que les chansons sont plutôt longues mais curieusement le tempo ne ralentit jamais. En même temps Strung Out ne sont pas réputés pour faire dans la dentelle et ce Exile in oblivion est un exemple à suivre pour bons groupes de punk mélodique. En conclusion, cet album ravira incontestablement les fans du groupe qui pouvaient être déçu des dernières productions du combo californien, sans apporter une véritable fraîcheur aux dernières sorties du moment il s'avère comme étant l'un des meilleurs albums de Strung Out. A noter aussi que l'artwork réalisé par Jason comme à son habitude est une merveille. Un album à posséder pour les amateurs d'adrénaline et de technicité.

T

A écouter : "Analog", "Lucifermotorcade"
15 / 20
1 commentaire (20/20).
logo amazon

Live In A Dive ( 2003 )

Plus qu’une simple version des morceaux en live, on y retrouve un best of des meilleures compos qui ont marquées le parcours du groupe. Le tout reste très travaillé, à l’image de SO, puisque de nombreux morceaux bénéficient de quelques changements et autres améliorations, que ce soit au niveau des voix ("Ultimate Devotion", "Support Your Troops") ou au niveau instrumental ("In Harm’s Way", "Matchbook").

Il faut dire que le groupe est composé de musiciens hors pair qui maîtrisent parfaitement l’alchimie mélodie/technique, ce qui nous permet d’apprécier un show de grande qualité. A leur habitude, le concert débutera par "Too Close To See" et s’achèvera sur "Matchbook", 2 songs extraites du fabuleux Twisted By Design et qui conservent toute leur puissance en live. La voix de Jason atteint facilement sur quelques plans des sonorités hardcore ("Bring Out Your Dead", "Razor Sex", "Bark At The Moon") et se marie parfaitement avec les guitares incisives de Jake et Rob (on peut également en dire autant des choeurs qui sont proches de la perfection). Certes, on est loin du gros son incontournable de Suburban…ou Twisted By Design mais on sent qu’un réel travail a été réalisé à ce niveau là afin que le tout sonne le mieux possible et soit digne d’un album de SO. Et puis même si le mixage est soigné, on a pas vraiment l'impression d'entendre des versions quasi-studio comme ça pouvait être le cas sur le Live In A Dive de No Use For A Name.

Les morceaux s’enchaînent à vitesse grand V au grand bonheur du public et il y en a pour tous les goûts: on passe de la song punk-rock mélodique classique ("The Kids", "Support Your Troops") à des morceaux plus travaillés et plus metal ("Rottin’Apple", "Savant", "Cult Of The Subterranean"). On a même droit à la fameuse '30 seconds song' intitulée "Klawsterfobia" et extraite de la compil' Short music for short people, ainsi qu'à quelques riffs de Slayer avant ou pendant 2 ou 3 chansons. 2 nouveaux morceaux font leur apparition : "Lost Motel" et "Bark At The Moon" (reprise d'Ozzy Osbourne).

Le groupe communique très peu avec son public entre les morceaux (réalité ou choix dans le montage?), ce qui est dommage mais permet d’entretenir cet aspect assez sombre de SO. Quoiqu’il en soit, une chose est claire: ce CD s’écoute d’une traite, les morceaux sont très rapides et efficaces, en bref du très bon Strung Out. Une plage vidéo aurait été la bienvenue pour accompagner ce CD, mais bon on se consolera en se disant qu’un DVD retraçant les 10 dernières années de la vie du groupe verra bientôt le jour !

Note de NO fun for a FX: dommage qu'on ne retrouve que 4 chansons issues de Twisted By Design (même si elles sont bien choisies) car cet album peut selon moi être considéré comme l'un des tous meilleurs albums de punk rock mélo réalisé jusqu'à maintenant. Peut être qu'un petit "Deville" et/ou un "Crossroads" par exemple auraient éte bienvenus...

A écouter : In Harm's Way ; Matchbook ; Support Your Troops