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Biographie
Stray from the path est un groupe fondé à New York en 2001. Très tôt ils côtoient des grands noms du milieu comme Terrance Hobbs de Suffocation avec qui ils enregistrent leur premier album. Les tournées, qui se déroulent principalement sur le continent américain, s’enchaînent avec entre autre Stick to your guns, Every time I die ou encore Norma Jean. Ils collaboreront pour leur second opus avec Kurt Ballou de Converge au God City Studios puis signeront par la suite chez Sumerian Records chez qui ils sont toujours à l'heure actuelle après sept albums. Les membres du groupe sont Tom Williams à la guitare, Drew York au chant, Anthony Altamura à la basse et Craig Reynolds à la batterie. ChroniqueRising Sun ( 2011 )Très peu connu en France pour le moment, Stray from the Path fait partie de l'affiche du Download France cette année, l'occasion de se pencher sur Rising Sun et de décrypter un peu ce qui fait le style et l'originalité du combo new yorkais. Tout au long des trente trois minutes on a le droit à un cocktail survolté assez difficile à définir clairement. Composé d'early metalcore, c'est-à-dire sans chant clair, ni passages ambiancés avec auto tune et riffs putassiers, d'un coté punk hardcore surtout au niveau des intentions musicales, d'une sensibilité néo metal principalement identifiable sur les attaques à la guitare et la propension de la batterie à utiliser les cymbales crash à outrance. Enlevez tous les cotés mainstream et commerciaux associés à ces styles, ajoutez un peu de mathcore juste histoire de déstructurer et vous aurez une idée de ce à quoi ça peut ressembler. (ou pas) Ceci dit, une musique non catégorisée n'en est pas moins bonne, juste plus compliquée à expliquer à quelqu'un qui ne la connais pas. La production est entièrement tournée de manière à donner le plus d'impact possible. Les tonalités sont toutes aiguës, qu'ils s'agissent de la guitare et de ses sur-saturations d'effets(sur lesquels on reviendra en détail plus tard), de la basse en retrait, ou bien évidemment du chant de Drew York avec son timbre haut perché. Ces vibrations rapides renforcent l'impression d'énergie dégagée et que la musique est un mouvement inorganique, ainsi alternées avec les silences, on a un rendu extrêmement punchy et qui rend un maximum d'efficacité alors que le tempo n'est pas spécialement rapide et que techniquement, tout reste très simple à exécuter. Les meilleures titres se trouvent d'ailleurs être ceux qui jouent au mieux de ce schéma : Death Beds, Crashing Down, Rising Sun ou encore Bring it back to the Streets. L'inverse marche également, et Dead Rabbits et Center of Attention, toutes deux plus traditionnelles sont un peu en retrait par rapport aux autres. Autre élément distinctif et propre au quatuor américain c'est cette tendance au minimalisme et cet habile jeu entre ce que l'on entend et ce qui est suggéré. Après tout quand la concision est au service de l'éloquence, toute note devient superflue. Les silences sont ici plus importants que la musique car ils sont à l'origine du mouvement et de la force des breaks qui jalonnent outrageusement les morceaux. Si l'on écoute bien, la batterie joue vraiment la carte de la sobriété comme si son rôle était de porter la non-mélodie du morceau. En effet, la guitare n'apporte que très peu de mélopée, se concentrant quasiment exclusivement sur la dissonance et même quelque part sur la disrythmie avec ce foisonnement de silences même si les temps forts sont très lourdement marqués. Sobriété ? Pas vraiment. Ces notes aiguës et surdosées d'effets qui donnent cette teinte aigre aux chansons et dont Tom Williams abuse de manière paroxystique, sont tout sauf modérés. Et ce sera d'ailleurs le reproche principal de cet album, cette overdose, certes efficace néanmoins abusive, de l'emploi de cette méthode. Cinquième album, Rising Sun est maîtrisé et est l'aboutissement du style que Stray from the Path a perfectionné au fil des ans. Une vraie personnalité se dégage de cet opus à l'identité singulière. Certes épileptique, cette marque de fabrique qui est la leur permet une identification rapide faisant fi des cadres imposés. Reste à découvrir en live si la fièvre se transmet. A écouter : Death Beds, Rising Sun |