Storm The Bastille

Screamo

États-Unis

Storm The Bastille 7"

2006

Chronique

par Senti

Dès les retentissements initiaux de ce premier véritable jet de Storm The Bastille, on reconnait la patte de feu Orchid à travers ce grincement de corde si particulier, aigu et acéré, oscillant et tendu. Alors oui, Storm The Bastille pose bien quelques appuis sur les fondations solidement ancrées par Orchid mais dès l'entrée de la seconde guitare, le quartet établit également ses propres jalons sur des bases plus mélodiques. Ce premier morceau, urgent et renversant, qui comme son nom l'indique ("You Can Move But I Have Your Legs") montre que Storm The Bastille galope devant nous sans qu'on puisse raccrocher sereinement le wagon, est une entrée en matière des plus convaincantes. Un de ces morceaux contenant la quintessence du genre dont on ne se lasse pas d'entendre et réentendre les coups d'éclats.

Difficile de tenir la cadence après une telle ouverture et une baisse de régime est bel et bien palpable durant les 2 courts morceaux faisant suite. Sans sonner creux, ces derniers manquent un peu de corps et d'originalité malgré une tension maintenue toujours à son maximum via un double chant dont les frasques épileptiques viennent jouxter Reversal Of Man. Une tension qui augmente d'un cran sur l'ultime titre, plus long que les autres, abrasif et écorché autant que mélodique, il est le témoin que le combo possède les arguments pour maintenir incandescente la flamme de l’intensité et de l’émotion sur une durée conséquente.

Au final, ce premier 7 pouces comporte 2 excellents morceaux et 2 autres plus quelconques mais dont la puissance de feu fait toutefois honneur à la nomination des 4 jeunes américains. En assimilant davantage l'héritage d'Orchid et en se maintenant à leur meilleur niveau, il est légitime de penser que Storm The Bastille pourrait prendre d'assaut bien d'autres territoires.

14

Ecouter "Water Mountains And Stale Rain" sur leur page PureVolume.

Les critiques des lecteurs

Moyenne 0
Avis 0