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Biographie

Step In Fluid

Step In Fluid se forme en 2009 de la rencontre entre Harun Demiraslan (Guitare) (Trepalium) et Florent Marcadet (Batterie) (Klone). Refusant l'idée d'appartenir à un seul genre musical, le projet se monte en s'inspirant de Meshuggah, mais aussi d'autres courants musicaux tels que le Jazz, le Funk, le Rock ou les musiques africaines. Après quelques jams ensemble pour explorer les possibilités en terme de sonorités, Aldrick Guadagnino (Guitare) (Sinscale) et Stéphane Dupé (Basse) (Varius Funkus) rejoignent le line-up début 2010. One Step Beyond, leur premier album, paraît chez Season Of Mist et Klonosphere en 2011. Reprises d'activité de Trepalium et Klone obligent, Step In Fluid ne sortira son deuxième album que huit ans plus tard, en 2019. Judicieusement nommé Back In Business, le disque - hébergé cette fois uniquement par Klonosphere - signe l'arrivée d'un cinquième membre, le claviériste Gérald Villain (Lhomé, Trepalium).

16.5 / 20
8 commentaires (17.19/20).
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Back In Business ( 2019 )

One Step Beyond, premier album de Step In Fluid, a été pondu il y a huit ans déjà. Gravé dans nos âmes et nos veines, ce petit condensé magique de jazz-metal progressif a tourné en boucle sur nos supports jusqu’à l’usure, s’imposant comme une évidence, parfois même aux oreilles de non-initiés, surpris par la qualité fusionnelle instantanée qui émanait de l’objet. L’attente, expliquée par les agitations discographiques des membres concernés au sein de Trepalium et Klone entre autres, fut longue mais le bien nommé Back In Business s’évertue à rassasier nos appétits, augmenté par l’implication d’un claviériste fort bienvenu répondant au doux nom de Gérald Villain, qui a notamment officié sur le dernier EP de Trepalium. Il est donc enfin arrivé le temps de savourer cette seconde offrande et de tenter d’en décrire le contenu.

Le clavier justement est très présent, partout, mais sans jamais en faire des caisses, nourrissant des compositions aérées, parfois étonnantes dans leur approche. Alors que Booty Shake nous fait travailler directement le déhanché, à base de riffs aussi épais que sautillants et de rondelettes lignes de basse, le bonbon Streets of San Francisco nous fait déambuler dans les rues vertigineuses de la ville d’adoption de Don Johnson (ndlr : les séries cultes « Streets of SF » et « Nash Bridges ») sur un funk lourd gonflé aux hormones, garni de percussions et de clavier typé 80’s. Plus loin le contemplatif Westside Step et le délicieux The Funk Bot Dance remettent au goût du jour des mouvements que n’aurait pas renié un certain Herbie Hancock, où la batterie de Marcadet (Klone, Hacride, Carpenter Brut) s’exprime – comme sur l’ensemble de l’album – avec mesure, puissance et dextérité. From a Friend nous prend ensuite de court par son minimalisme en duo avec piano et saxo (animé par le récurrent Matthieu Metzger). Le désormais quintet termine de nous enjailler avec le coquin et fiévreux Sex à Pile, dont la section rythmique nous martyrise généreusement les reins qui en redemandent, puis le langoureux Sex in An Elevator destiné à nous faire redescendre en douceur, bien calés au fond d’un canapé de club lounge plongé dans le brouillard chaud, encouragés par une quatre-cordes centrale et une flûte traversière (jouée par Rémi Dumoulin de Magma) qui s’impose comme la cerise sur le gâteau du bon goût.

Comme espéré Step In Fluid revient avec un disque encore plus aguicheur que One Step Beyond, et ce n’était pas gagné vu le niveau de celui-ci. Le fait que Back In Business s’octroie les services d’un claviériste (de talent) n’y est clairement pas étranger, tant l’instrument ouvre d’autant plus le champ des possibles. C’est tout le groupe qui en ressort grandi, chacun de ses membres ayant eu le temps d’affiner son art via différents projets en huit années d’interruption. Du bien bel ouvrage en somme, intemporel et diablement sexy.

A écouter : en bougeant son boule, à la fraîche.
16 / 20
14 commentaires (15.96/20).
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One Step Beyond ( 2011 )

Le Groove. Tu rencontreras ce terme là dans toutes les chroniques de Step In Fluid. Et pour cause, c'est sans nul doute possible le mot qui colle le mieux à la peau de nos quatre musiciens qui prennent un malin plaisir à brouiller les frontières stylistes sur ce One Step Beyond, leur premier album.

Dans un premier temps, il faut mentionner que le groupe compte Harun Demiraslan, le guitariste de Trepalium et Florent Marcadet, frappeur chez Klone dans ses rangs. Si ça peut pousser quelques curieux à s'intéresser au groupe, ce n'est pas un mal. Donc oui, on retrouve ces riffs colorés et funky cher à Trepalium, et cette variété rythmique toute en nuances, capable de frôler les toms comme de les assommer avec force. Mais les comparaisons s'arrêtent là. Ce que propose Step In Fluid va bien plus loin qu'un simple disque entre deux potes, va bien plus loin qu'un bête album de Metal. Le groupe joue en effet sur plusieurs tableaux, qu'on résumera de façon abusive entre la rencontre de Meshuggah et de Herbie Hancock. La charpente principale de cet album reste bien entendu le Metal, mêlé à une quantité d'autres style allant du Jazz ou Funk, voir au Hip-Hop (Dead End (Interlude)).

Pourtant One Step Beyond est incroyablement homogène. Il suffit d'écouter Color pour se rendre compte que tout coule de source. Cette fluidité se retrouve sur tous les morceaux, que se soit dans les riffs de guitare à te péter la nuque et les jambes (One Step Beyond) ou les titres plus posés et jazzy (Smooth). Mais le plus important c 'est que ça swing, ça bouge à mort et que le feeling sur chaque titre est fou. On pourrait citer The Bridge par exemple avec sa basse ronflante et ses mélodies incroyables, le très entrainant et funky Vicious Connection ou le Jazz délirant de As We Dance avec une impro de Matthieu Metzger (Klone) au saxophone.

Step In Fluid réussi également le tour de force de proposer un album instrumental avec une approche technique indéniable, mais qui se montre très facile d'accès. En effet, on est vraiment à mille lieu des disques axés sur la technique pure qui deviennent très vite gonflant. Sur One Step Beyond, on sent que les musiciens se sont fait plaisir en jammant, en expérimentant, en apportant des influences stylistiques qui se fondent merveilleusement bien à l'ensemble. Ici, le mélange des genres n'est absolument pas forcé, mais sert bel et bien la musique, et ce plaisir qu'on devine lorsque le quatuor joue, rejaillit sur l'auditeur à l'écoute de ces huit morceaux. Ce résultat tient d'une part du format de l'album (la demi-heure) avec juste ce qu'il faut pour être net, précis, efficace et insuffler suffisamment de groove dans les compositions, mais aussi de la production, chaleureuse et vivante, si bien que tu as presque l'impression que Step In Fluid joue dans la pièce d'à côté quand tu mets le disque dans le lecteur.

On ne va pas revenir là dessus, il est évident que One Step Beyond est un album original pour tous les éléments évoqués précédemment. Mais plus que ça, ce disque est rafraichissant et jouissif. Il te mets forcément de bonne humeur et est capable de te rebooster après une journée de merde. Et le pire c'est qu'il est complètement addictif et qu'il promet de nombreuses écoutes répétées.

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Step In Fluid

Style : Metal-Progressif / Jazz / Rock / Funk
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Origine : France
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