"Stance Punks". Ca sonne bien, ça claque, mais ça ne fait pas vraiment sens. Et ça résume assez bien la position ('stance') du quatuor nippon: on balance notre purée habituelle sans se prendre la tête, ça viendra comme ça viendra, au feeling.
Cest précisément cette spontanéité aussi naïve que touchante qui fait le charme du groupe. Parce qu'esthétiquement parlant, Stance Punks ne bousculera pas grand chose... On replonge même parfois directement aux sources des 80s ("Hi no Tama Sengen", "Shounene Bakuhastu"), à l'époque où leurs mentors de The Blue Hearts démocratisaient le punk au Japon.
Du mid tempo ("Ushi na Wareta Sekai", "Subete no Wakaki kuso Yarou") à l'up tempo, les punks martèlent leurs hymnes 'street' la bonhomie au coeur et l'énergie au corps. Les couplets sont basiques, Tsuru fait monter la sauce, et tout ça se finit généralement sur un bon refrain des familles où tout le monde peut enfin brailler à c(h)oeur joie et communier en émotion.
L'autre péché mignon des créteux, c'est la ritournelle qui part en balade pour finir... comme tous les autres morceaux. L'étonnement est donc toujours de courte durée, même si quelques riffs sortent vaguement des accords d'usage. Accords certes rudimentaires, mais légèrement différents de ceux usés jusqu'aux frettes par le punk européen et nord américain. Le J Punk a ses propres bases, des accords de guitares jusqu'aux intonations vocales, en passant par les lignes de basse.
Pas de quoi être franchement surpris néanmoins, d'autant que les structures sont, elles, bien traditionnelles et familières. Reste cette sincérité qui fait mouche, qui donne envie de les accompagner sur les choeurs... même sans comprendre le moindre mot de japonais.
A écouter : "Yume o Kuru no Shi" ; "Rokudenashi no Kara ni"