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Biographie

Spite House

Trio de Montréal Spite House développe son Post(Punk)-Hardcore mélodique depuis peu mais affiche assez de certitudes pour sortir un EP promo (Afraid) en 2022 sur le label qui monte malgré le silence des médias, New Morality Zine (Life's QuestionExcidecursetheknifeHoly Figures, etc). Au départ duo de camarades de classe en formation d'ingé-son (Maxime Lajoie, guitare et chant + Marc Tremblay aux fûts), le groupe est complété lors des sessions d'écriture par le bassiste Nabil Ortega, fraîchement débarqué de France. Tout s'accélère alors malgré le Covid et Spite House sort son premier album sans titre et autoproduit en plein été 2022.

Chronique

16.5 / 20
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Spite House ( 2022 )

On ne cause pas si souvent de la scène Punk Hardcore montréalaise, on peut y dénicher pourtant quelques joyaux récents comme Spite House, tendance post-mélo du noyau dur et trio personnellement découvert au détour d’un podcast de qualitay (L’Eau des Nouilles, avec deux/trois bouts de Worst Doubt), via l’excellent EP Afraid, qui préfigura l’album qui nous intéresse ici.

Dans la veine sensible de SamiamJawbreaker ou autres Fiddlehead, les Canadiens ont idéalement préparé le terrain pour un premier long captivant de bout en bout, au dosage équilibré entre écorchures à vif, riffs aussi vénères que touchants et section rythmique vivace, autoproduit de manière raffinée qui plus est, abrité par la très recommandable maison New Morality Zine (ExcidecursetheknifeHoly Figures). Maxime Lajoie (guitare, chant, prod’), Marc Tremblay (batterie) et Nabil Ortega (basse) exécutent leur sincérité toute en harmonies, textes intimistes et mélodies trempées dans la sauce piquante. Essence (déjà présent en démo sur le EP) propose une tendresse toute relative, précédé d’un Awake blindé d’énergie, nickel pour entamer sa journée, ou d’un Deep Enough vibrant, aux guitares à la limite du Screamo. La voix aussi prend sa part d’excellence, sachant que Max Lajoie débute dans cet exercice, la justesse de ses gammes touche au cœur et impressionne d’autant plus, qu’il s’agisse de chant scandé ou plus mélodique.

Spite House déroule humblement et Out Of Luck nous fait cavaler en slip dans les hautes herbes, poussé.e.s par le vent limpide de nos perceptions. Les morceaux s’enchaînent et glissent sur un velours tapissé d’émotions éparses, alternant espoir et effroi. Le single Afraid vient d’ailleurs bouger notre confort d’écoute via une ambiance plus menaçante et des notes d’intention lourdes de sens, gorgées de spleen magnifique. Enfin Misled réinstalle nos corps chamboulés dans un fauteuil instable, où l’alchimie transpire des accoudoirs, où la batterie marche sur une eau faussement claire, tandis que la ligne de basse et les mélodies achèvent de tout emporter sur leur passage.

Le trio de Montréal, peut-être bien aidé par une pandémie qui lui a permis d’ajuster son écriture, nous gratifie d’un disque rafraîchissant, ne cherchant pas à révolutionner quoi que ce soit mais porteur d’une sincérité éclatante. Une forme d’évidence qui s’enfile sans forcer, pleine de subtilités mélodiques qui donnent un goût de « reviens-y ». L’un des plus savoureux bonbons Post-Hardcore de l’année passée.

A écouter : sans forcer.
Spite House

Style : Post-Hardcore / Punk Hardcore Mélodique
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Origine : Canada
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