Couple basse/batterie roots digne de Ramones en intro enchaîné par des virages pétillants à la Screeching Weasel dès les premiers chœurs. C’est un peu ça le nouveau Sons Of Buddha. Un groupe qui se réclame aussi bien de l’héritage des early 70’s fondatrices que du mélo’ californien 90’s way. Un beau bordel bien accrocheur au final. 10 titres se partagent ainsi le copieux mélange, nourris au goût du basic/straight dans la tradition des Descendents et du mélodique/catchy made in US, en atteste ce "I Hate Xmas" qui renvoie aussi bien aux Pistols qu’au "I won’t be home for Christmas" de Blink 182 ou encore le très NOFXien "Watchower is watching you". Ca fait craquer la basse, ça joue de la caisse claire avec bonhomie, le tout avec une guitare leste et quelques chœurs bien sentis qui donnent un allant indéniable.
Avec les Uncommonmen From Mars et les Pookies, les frangins travaillent depuis des années la culture de la mélodie. Et quand les 2 s’y mettent, ça donne "The most important are the smallest signs" (meilleur titre de l’opus), fin et lézardé comme un rayon diurne sur une plaine sauvage. De quoi laisser entr’apercevoir un sacré potentiel. Un potentiel malheureusement gâché par quelques tires bien en-dessous ("Adieu", "Psycho Pat") et un song-writing pénible par sa naïveté volontaire et son ton ultra convenu.
Avec ce Buddha Hates Us All, et contrairement au premier album, les SOB dépassent le simple cadre du side-project divertissant et rivalisent d’effort pour proposer un dix pistes varié qui a de la gueule (touches d'orgue sur "Professional Hypocrite", break acoustique sur "Playing Suicide"). Faisant d'une pierre deux coups, il octroie aux Sons Of Buddha dans le même temps, grâce au savoir faire de ses auteurs et cette volonté de perpétuer un punk rock délaissé par le plus grand nombre, une place bien atypique dans le paysage punk français. C’est pas rien.
A écouter : "The most important are the smallest signs", "Drunk Punk", "I Hate Xmas"