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Biographie
Originaire de Clermont-Ferrand, Sofy Major officie en premier lieu dans un registre post-hardcore noisy aux élans screamo. Après un premier disque 7 titres remarqué, le groupe enchaine les concerts en plus de partager un split avec One Second Riot puis Her Breath On Glass en 2007. ChroniquesTotal Dump Waste Split avec Membrane Permission To Engage Sofy Major 5 Years Of Freaks Sofy Major Split avec One Second RiotTotal Dump ( 2019 )On le sait, depuis le massif Permission To Engage les Clermontois de Sofy Major ne se contentent pas de nous pondre du Unsane à la française, au contraire le trio ne cesse de se renouveler à chaque sortie en longue durée, faisant jaillir autant de réminiscences noise que Sludge ou (Post)Hardcore, le précédent Waste étant celui qui se rapprocherait le plus de l’œuvre des New-Yorkais, dans une veine Noise/Blues épaisse, grignotée par quelques mouvements "Melvinesques", soit un bon bourre-pif (ou une canette 50cl) bien compact dans la gueule. Waste ( 2015 )Tout d’abord, pardon. Pardon de ne pas avoir couché la moindre ligne sur le fantastique Idolize, seconde pépite noise-hardcore aux accents stoner pondue par Sofy Major. Ça viendra, mais pour l’heure les Clermontois en sont déjà au troisième long, Waste, qui ne déroge pas à la constante qualité granuleuse de leurs intentions. C’est Noël, parlons-en donc l’air de rien, comme si on était au taquet sur l’actualité, somme toute relative (sorti en juin). A réceptionner entièrement dans ta tronche via le bandcamp de Solar Flare. Split avec Membrane ( 2011 )"Ruin It All". Nous voilà prévenus dès l'entame. Sofy Major a encore haussé le ton depuis Permission To Engage. Ce premier morceau m'a immédiatement fait penser à la rencontre du rythme d'early Unsane et de la densité glaireuse de Coalesce, avant que Sofy Major vienne définitivement poser sa griffe sur tout cela. Une griffe toujours à mi chemin entre le noise hardcore et le metal, ici enfumé façon stoner grâce à ce chant clair et spatial qui vient couvrir de brouillard humide tout le reste du morceau. Les deux uppercuts suivants confirment ce nouveau schéma avec toujours ce côté brumeux en filigrane qui peut faire penser au sludgecore de Kylesa avec (encore) moins de compromis. Comme une immense sonde avide qui progresse à travers la roche, tout travaille ici dans la même direction pour atteindre une efficacité maximale. Sans se mettre dans le rouge, les gaziers ont décidé de pousser le volume jusqu'à plus soif. De quoi être littéralement lessivé pour eux à la fin de "Once was a warrior", un dernier titre titanesque et gueulard qui fait intervenir Xavier Theret, la voix du Born Again d'Overmars. Il faudra un jour ou l'autre combler ce cruel manque, car mis à part une pauvre review d'un concert de 2008, vous ne trouverez ici aucune ligne sur les 3 excellents disques de Membrane. Pourtant, ces discrets et irascibles vésuliens comptent parmi les calibres les plus affutés lorsqu'on met sur le tapis la noise carnassière et vicelarde. Depuis leur premier - et superbe - album jusqu'à ce split 12", leur musique n'a cessé un seul instant de chercher la faille, celle où planter un canif en douce revient à casser les molaires sur le bitume brûlant de celui qui s'est englué dans la toile. Faussement aguicheur de part ses tirants mélodiques, le propos de Membrane est en réalité un condensé de vice distillé au goutte à goutte. De quoi faire imploser les veines à chaque instant. Leur filiation à Unsane est légitime mais Membrane est un chasseur solitaire et nomade, un rôdeur à qui on ne la fait pas et qui possède son propre terrain de jeu, immense et piégeur. Les 3 longs morceaux composés pour l'occasion sont une fois de plus la preuve de leur singulière dévotion au bruit qui terrasse et soumet. Sans en faire des tonnes, Membrane éclabousse les tympans de glaise et de graviers comme personne. Il y a toutefois autre chose que du gros son qui tâche au fond de tout cela car Membrane c'est aussi une amplitude toute particulière dans le son, qui à un instant donné catapulte le tout vers le haut pour couvrir un périmètre d'action bien plus vaste. Les dépressions expulsent de leurs thorax des ralentissements bercées d'une tension permanente - et inversement - avec une classe absolue. Les chants, bruts comme un roc de granit tout juste fendu, flairent tous les bons moments pour accentuer une chute faussement amortie par les réminiscences aériennes de riffs acerbes, finalement complices des coups de butoirs d'une basse rasante et prédatrice. Le vinyl 12" (doublé d'un CD pour la voiture) accueillant ce split est sorti de la collaboration de 6 labels : Solar Flare, Bigoût, Basement Apes, Prototype, Impure et Ocinatas. Permission To Engage ( 2010 )
Je ne sais pas où sont allés se balader les membres de Sofy Major après la sortie de leur excellent 12" en 2009, ni même ce qui à pu changer dans les profondes entrailles de ce groupe Clermontois pour qu'il trouve une telle matière, agrégat de noirceur et de tensions telluriques, ainsi que la force de la façonner et de la sculpter avec tant de précision et de hargne à la fois. Permission To Engage est une communion subite d'infimes détails et d'une puissante fuite en avant, lancée comme un semi-remorque au pare-choc avide d'os brisés.
Ce sont Gérald Jay et Nicolas Deschamps qui se sont chargés de la réalisation du superbe visuel de Permission To Engage. Sofy Major ( 2009 )On s'attendait, moi le premier, à un premier album, il faudra se contenter d'un 12" éponyme 4 titres. Une demi-part largement suffisante pour faire passer Sofy Major dans la catégorie supérieure. Les gaziers ont resserré les rangs et concentré leur spectre musical. Un recentrage qui mène le combo encore plus loin en termes de maitrise, et SURTOUT, d'efficacité pure. Sofy Major mène sa barque sur une vague véloce et massive. Sur la crête, une écume bouillonnante et magmatique. Les guitares grondent. Les guitares barrissent ("Meutre à Lezoux"). Les guitares sonnent la charge. Le son a pris du plomb dans l'aile. Les morceaux soufflent le froid sur l’échine, propagent des reflets indus(triels) et trompent l'ennuie à chaque instant. Noise, Hardcore, Giffle. Pas un temps mort. Pas un moment de moins bien. Une apogée ? Sans aucun doute "Need A Spank ?". Ce troisième morceau profite d'un riffing ondulatoire assassin, d'une batterie qui trouve la transe sans se mettre dans le rouge, et surtout, d’un chant qui creuse loinnnnnn les ultimes syllabes pour maintenir la tension maximale. Infaillible. Chargé de samples déshumanisés et acides (think early Jesu), "SATAN" ferme le sas. Tu es seul dans le caisson. Tu as beau tambouriner sur les parois, personne ne peut t'entendre. Il ne te reste qu'à relancer la machine. Sofy Major s'affirme encore. Ce superbe 12" gatefold est leur ticket d'entrée dans la cours des grands dont ils se sont totalement affranchis pour livrer leurs propres tripes sur la table. Sofy Major marche sur des cendres fumantes et projette la douleur en mots et notes mâchés puis recrachés. Mange. Tracklist : 1. Meurtre à Lezoux (MP3) - 2. Endive - 3. Need a Spank ? - 4. SATAN 5 Years Of Freaks ( 2009 )Une disque gaulé comme un tombeau, éflanqué de deux noms en crucifix. J'ai bien cru un instant que cette compilation CD de tous leurs morceaux sortis sur vynil était un chant du cygne. Il n'en ai rien puisque Sofy Major vient de finir d'enregistrer Permission To Engage, leur premier véritable full-length. Tracklist : 1. Meurtre à Lezoux 2. Endive 3. Need a Spank ? 4. SATAN 5. Mange tes Morts 6. It Burns Away 7. Désastre 8. Oui. 9. Black Scars 10. Latency (Tantrum Cover) Sofy Major ( 2007 )Les 5 gaillards de Sofy Major jouent un post-hardcore lent dans l'exécution, traînant les pattes dans les terrains noisy bien boueux, screamoisant dans le ton, et pour couronner le tout, tablant sur des guitares abrasives et dégoulinantes. Comment ça rien de nouveau ? Bah, ouais, vraiment rien de nouveau mais force est de constater que le jeune combo a trouvé la faille entre le souffle brûlant et tourbillonnant de l'emo hardcore et les vagues atmosphériques misant sur les ambiances travaillées à base de samples, boucles et autres paillettes édulcorées. Ce premier Ep de plus d'une demi-heure prouve qu'en même pas 2 ans d'existence, il est toujours possible d'apporter sa pierre à un édifice déjà bien (é)rodé. Banco ! Télécharger : If there any way out ? - Stalk. Page MySpace. Split avec One Second Riot ( 2007 )On pouvait reprocher à Sofy Major un certain conformisme à l'écoute de leur entrée en matière, certes sympathique, mais loin d'être à la pointe de l'originalité dans un style post-trucmuche archi rabâché. Les premières mesures de ces nouveaux morceaux, porteuses d'un message sonore autrement plus affuté, illustrent sans détour la progression du combo. Une avancée vers des terrains davantage bruitistes, labourés à grand coup de guitares distordues et de rythmes tout en décalage alternant les tempos. On appréciera particulièrement la superposition des riffs ultra tendus sur une batterie n'hésitant pas un instant à ralentir pour appuyer les frappes. Sofy Major lorgne donc vers le noise hardcore tout en conservant en fond un désespoir screamo hardcore et un groove bien rock dans les passages les plus énervés. Un aspect ambivalent surligné par le chant dont le timbre jouxte tantôt celui des ténors rockin'hardcore que sont Lack et Complete, tantôt les intonations typique de Envy. Quoi qu'il en soit, le style s'est affirmé et notre intérêt ne saurait en faire autrement. One Second Riot, duo qui avait déjà largement convaincu via l'excellent split LP aux côtés des atypiques ricains de Neptune, poursuit dans le même sillon, celui la même qui fait tout leur intérêt ; une tranchée creusée par une basse vibrante joué comme une guitare et une rythmique assurée par un batteur à l'aise dans les parties les plus délicates comme dans les assauts les plus incisifs. One Second Riot laisse toujours la part belle (sans jamais trop en faire) aux samples vocaux (pas loin de Microfilm) et électroniques apportant volume et corps à une musique huilée et articulée comme un squelette. Dans la tension ambiante, les lyonnais s'autorisent quelques passages ralentis profitant du bel echo de la basse et jouant sur les silences à la manière de Duet. Mis à part cela, pas de réelles surprises, juste une poignée de morceaux noisy post punk dans la veine de ce que le duo a déjà proposé, c'est à dire identitaires et joliment ficelés. Seul le chant filtré par un effet "ettoufé" pourrait se discuter, et encore, l'initiative colle parfaitement au sujet. Sofy Major / One Second Riot : 20 minutes, 3 morceaux chacun, une belle progression pour l'un, une confirmation pour l'autre, le tout servi par un artwork bien classe. Télécharger : Sofy Major - Mange Tes Morts. One Second Riot - Die Eletriksh Leben Maschine. |
Sofy Major
Style : Noise / Post Hardcore Tags : Noise - Post-Hardcore - Stoner Origine : France Site Officiel : sofymajor.com Facebook : Amateurs : 26 amateurs Facebook : |