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Biographie

Slowride

Dan Phillips: Guitare/Chant
Steve Visneau: Batterie
Rob Marchant: Basse

Slowride débute sa carrière en 2001 avec la sortie, sur Deep ELM Records (Latterman, Desert City Soundtrack,...), d'un Split EP en compagnie de Red Animal War, et sous la houlette du producteur Ed Rose (Brandtson, The Get Up Kids, Federal,...). Ce dernier produira également leur tout premier full-length, As I Survive The Suicide Bomber, sorti en Février 2002; l'Automne 2003 verra quant à lui la parution de leur deuxième effort intitulé Building A Building. Trois ans plus tard, Slowride revient avec un troisième opus, C/S pour Con Safos, enregistré à Dallas en Juillet 2005 par le producteur Stuart Sikes (White Stripes, Jets To Brazil). Sortie le 07 Février 2006.

Chronique

14.5 / 20
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C/S ( 2006 )

Depuis la sortie de son Split CD avec Red Aniwal War en 2001, Slowride n’aura eu de cesse de durcir le ton au fil de ses productions. C’était déjà le cas sur Building a Building, et ce Con Safos ne déroge en rien à la règle.

Des titres furieux, couplant punk et power pop, continuent de parsemer l’album, à l’image de "Elouisa", "You Can’t Tell Me How It Is" ou l’antinomique "Slowly"; leur durée ne dépassant d’ailleurs pas les 2’30. De plus, le trio renforce la dureté de ses compositions dans l’injection de consonances stoner; "The Year of the Snake" avance ainsi un assortiment qui ne déplaira pas aux inconditionnels de Weezer, alors que "R.H." se destinera davantage aux amateurs de QOTSA, entres autres de part ce piano incessant sorti tout droit de "Go With the Flow" (Song for the Deaf). De son côté, la pop écrasante de "Morals and Dogma" ravira plutôt les possesseurs d'un Nevermind ou d'un One By One : basse imposante Vs. guitares retentissantes.

Malgré tout, Slowride n’abandonne pas ses morceaux calmes façon "Solitary Man" ou "Sacrifice v Apathy", tout deux extraits de Building a Building ; ces titres permettant à l’auditeur de souffler un peu. Con Safos s’achève ainsi sur la country-folk de "30 East", et dans un même registre, propose un interlude instrumental, folk bien sûr, avec "For Lola". Le trio se perd également dans les méandres de la scène emo avec "It’s Good To Be Back" repris par un chant envoûtant, pour ne pas dire hypnotique.

Malheureusement, il s’agit là du point litigieux de ce C/S. L’interprétation de Dan Phillips, monocorde, voire monotone, porte parfois l’auditeur aux frontières de l’ennui. Pourtant, lorsque le guitariste pousse davantage sa voix, dès lors proche de celle de Stephen Brodsky (New Idea Society, Cave In), on sent la spontanéité poindre, comme c’est le cas sur "Rust Killer". Un schéma que l’on retrouve sur "Morals and Dogma", avec cet aspect aérien accentué par les guitares, et non sans rappeler Cave In une nouvelle fois.

Ce troisième opus pourrait bien être l’album de la consécration pour Slowride ; 12 mélodies plus captivantes les unes que les autres, jouant remarquablement sur les variations de tempos. Néanmoins, on regrettera que Dan Phillips ne se livre pas au même exercice. Au prochain coup peut-être.

A écouter sur MySpace: "Slowly"; "Morals and Dogma"
Extraits en écoute sur MyWire.

A écouter : Slowly; Morals and Dogma; The Year of the Snake; Rust Killer