Début des années 80, le thrash est lancé par des groupes comme Slayer, Metallica, Anthrax, … Mais il faudra attendre 1986, avec les sorties de Master Of Puppets de Metallica et ce Reign In Blood de Slayer pour que le genre musical dévoile son voile sanglant sur le monde. Du long de ses 30 minutes, le groupe, aidé de Rick Rubin, offre un condensé sauvage, ravageur, et surtout malsain de cette scène de mi-1980.
Sur un cri s’ouvre ce quatrième mais non moins important album de Slayer, avec ses paroles sataniques, relents de l’enfer imagé par l’artwork. Sous ses apparences de brouillis sonore se cache un abysse sombre, d’où résonnent les cris et instruments du quartet meurtrier. A ne pas confier à toutes les oreilles, les émanations diaboliques de cet album sont assurées par les paroles et la musique.
Slayer livre ici un album majeur dans l’histoire du thrash car il se veut très rapide, violent, sombre, … allant là où aucun groupe n’avait été avec cette fameuse année 1986, repoussant les limites musicales. La batterie se veut martelée à une vitesse surprenante, notamment sur Epidemic, où le bruit répété devient presque hypnotique, soutenu par des riffs ensorceleurs, succubes de l’enfer apporté par Slayer. Le quartet va droit au but, n’offre aucun moment de répit, rouant de coups son auditeur, lui offrant une descente dans les limbes à l’aide des instruments de l’apocalypse.
Les nombreux solos de King et Haneman résonnent tels des cris de démons prêts à fondre sur l’auditeur, échos des supplices infernaux chantés par Araya. Piece By Piece et son instinct meurtrier, Jesus Saves et son anti-christianisme profond, … tels sont les thèmes hurlés à une vitesse presque inhumaine (Criminaly Insane coule presque de la bouche d’Araya, tel un flot de sang venu du plus profond du chanteur). Angel of Death va même jusqu’à raconter les expériences du médecin nazi Mengele sur des cobayes juifs à Auschwitz.
Puis, après ces 30 minutes intenses, les dernières notes du riff culte de Raining Blood s’interrompent brutalement, dans un maelstrom de sons, pour mieux laisser l’orage arriver, pluie de sang annonçant le futur règne de Slayer dans le thrash et clôturant le légendaire album de la scène Thrash.
Reign In Blood ne vieillit pas, il reste intemporel, pavé dans la mare sanguinolente de la musique, grâce à ses paroles malsaines, ses riffs assassins, son tempo rapide, et sa voix diabolique. Il reste l’album essentiel de Slayer, l’apogée musicale du groupe, bien loin des plus doux God Hates Us All et Seasons In The Abyss.
Bon le meilleur à mon avis avec season in the abyss mais j ai stoppé slayer avec divine intervention où je me fais royalement chier par rapport aux premiers.