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Biographie

Skindred

Groupe Gallois fondé en 1998, Skindred est très largement connu comme étant ceux qui ont inventé le reggae metal. Le line up a très peu évolué depuis la création de la formation. Benji, le chanteur et Daniel Pugsley, le bassiste sont là depuis la création, Arya, le batteur et Michael, le guitariste sont, eux, arrivés en 2002 suite au départ commun de Jeff Rose et Martyn Ford. Bien plus récemment, en 2015, Skindred a ajouté un cinquième membre à son effectif, à savoir DJ Struge, qui s'occupait précédemment des arrangements CD et de réaliser les clips de Skindred.

En dehors du groupe, Benji est connu pour être apparu sur plusieurs morceaux d'autres formations telles que Soulfly ou Korn.

Outre ses six albums studio, Babylon -2002, Roots Rock Riot - 2007, Shark Bites and Dog Fights -2009, Union Black -2001, Kill the Power - 2014, Volume -2015, Skindred est réputé pour envoyer la sauce en live ! Benji, le chanteur décrit ça comme un cercle d'énergie qui va et vient entre les musiciens et le public et qui alimente les cœurs de tout le monde.

Chronique

14.5 / 20
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Volume ( 2015 )

Les Gallois reviennent en 2015, un an à peine après Kill the Power avec un nouvel album sobrement intitulé Volume. Après ses bientôt vingt ans d'existence, petite révolution dans Skindred, le groupe passe maintenant à cinq membres, avec le rajout de DJ Sturgee. Un nouveau tournant dans le groupe ? Que réserve ce dernier volet des reggae metalleux ? Réponse en chronique.

On reste dans une prod très bien faite, marque de fabrique de Skindred s'il en est. Le son de guitare est très clair, un bon compromis entre attaque, lourdeur et sustain. La basse quant à elle est comme toujours bien mise en avant, nécessité oblige pour les passages reggae. Le mix batterie est très équilibré et très spatial quand on l'écoute au casque. Les arrangements scratchés et électro, quasi nouveauté, sont bien sentis notamment sur Hit the Ground ou I, sont sobres,et apportent une dimension musicale supplémentaire, entre autre en repiquant les effets voix. Ils ajoutent également du liant à l'ensemble, comme sur les breaks de Shut Ya Mouth pour rendre le tout encore plus cohérent.

On retrouve également sur Volume une autre marque de fabrique de Skindred, des riffs qui tuent ! Le premier riff de The Healing est typique de ce groove que les Gallois composent avec science et parcimonie, enrobant ces killer-riffs de passages tantôt reggae tantôt rappées. Certaines de ces parties peuvent faire penser à du bon Rage Against The Machine (s'il en existe du mauvais) ou d'autres encore au premier Incubus. A la différence des anciens opus toutefois, on remarquera qu'il y a beaucoup plus de parties chantées en clair et que l'ensemble musical est plus mélodique. Il s'agit là, de la plus grosse variation de Volume par rapport aux albums précédents comme peut en témoigner Saying it Now. Ces sections sont bien faites mais remplacent des moments qui, avant, passaient en reggae, ce qui fait baisser un peu l'intensité du morceau, dommage mais une alternative qui change quand même d'une certaine forme de routine.

Les intermèdes I, II et III viennent agrémenter Volume de passages électro très urbains, une nouvelle fusion dans une musique déjà riche de beaucoup d'influences. La fin de l'album, beaucoup plus posée, est elle très orientée rock/fusion comme peut en témoigner 3 words. Qu'on soit d'accord, Skindred n'est pas le groupe le plus violent, le plus technique ou le plus avant-gardiste mais ce n'est pas ce qu'on leur demande. C'est un groupe qui fait une musique originale, orientée clairement pour pouvoir bouger en live, s'éclater ou faire la fête.

En définitive, un bon album à écouter en terrasse, en soirée ou pour faire le plein d'énergie. Benji et les siens démontrent une nouvelle fois leur talent et nous font parvenir un distillat de leur source intarissable de mélange harmonieux des genres. Skindred livre depuis sa création un message de paix et de mixité, et ils font la musique parfaite pour véhiculer ces idées. Quand on se remet dans le contexte actuel des choses, les Gallois offrent une bonne bouffée d'oxygène et on risque tristement d'avoir de plus en plus besoin d'eux.

A écouter : The Healing, Under attack