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Biographie

Sickbag

Sickbag se forme milieu 2003 à Caen autour de Julien Henri (Chant), François Roux-Vecchiali (Batterie), Joackim Piquot (Basse), Diego Janson et Julien Divert (Guitares) et décide dès le début de jouer un mélange de Grind, de Death et de Hardcore matiné de plusieurs autres influences. Inspirés de Napalm Death, Botch ou Dying Foetus, le groupe va rapidement enregistrer une démo (Vomiting Reflex) et faire pas mal de concerts en compagnie de Pitbulls In The Nursery, Imply In All ou Blockheads par exemple ainsi que le gigantesque Obscene Extreme Festival en République Tchèque. Pendant ce temps deux eps (A Perfect World (Of Shit), Who's The Next?) puis un split avec  Desecrator, Disaster et Elysium voient vu le jour. En 2006, Sickbag va signer un contrat avec le label polonais Deformeathing Productions, leur permettant de sortir leur premier album : Bushido Code remarqué par la presse.

En 2010, le combo parisien revient sous un nouveau line-up composé de Julien Henri (Chant), Duff Rodriguez (Basse), Junior Rodriguez (Batterie), Diego Janson et Adrien Lederer (Guitares) qui adoptent une nouvelle direction artistique orientée Hardcore chaotique. Shades Among Shades est leur dernière offrande à paraître chez Destructure Records.

Shade Among Shades ( 2010 )

Bien ancré dans un univers fait de dépressions, d’idées noires, de narcotiques et d’autodestruction, ce nouvel ep de Sickbag, accusant un radical changement de style, (on passe du Grind incisif à un Hardcore rampant, crasseux et violent façon Cursed sous anxiolytique) se prend en pleine gueule sans prévenir et ce dès les premières secondes de l’album.

Au rayon des comparaisons farfelues, on a déjà vu certaines chroniques rapprocher le dernier album de Kickback d’un croisement entre les Cro-Mags et l’auteur sulfureux Peter Sotos, on pourrait ici établir aisément un parallèle entre l’ambiance qui se dégage de cet ep et l’univers dérangeant et suffoquant du long métrage l’échelle de Jacob d’Adrian Lyne : un permanent délire éveillé, un gouffre de mal-être et d’angoisse.
L’ensemble est d'ailleurs compact à souhait par ses six morceaux évoluant dans un registre cohérent et riche d’ambiances, la relative courte durée de la galette étant optimale (un peu moins d’une demi-heure) afin de ne pas arriver à saturation tout en étant maintenu à la gorge.
A la manière d’un Arkhon Infaustus avec leur excellent Perdition Insinabilis, Sickbag parvient ici à retranscrire une véritable noirceur par le biais d’une musique pure, dépourvue d’artifice et sans concession à l’image de la production, épurée au possible de façon à servir le rendu le plus brut possible et de paroles crues et violentes, véritable catalyseur de crasse (clin d’œil facile je l’avoue).

Shade Among Shades, c'est peu moins d’une demi-heure de son, mais pour ceux qui y prendront goût, un plaisir qui se prolonge d’écoute en écoute, encore et encore et encore…
Et encore.

A écouter : I Told You Why I Am Here, Bound
14 / 20
2 commentaires (17.5/20).
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Bushido Codex ( 2006 )

Sickbag, ce nom commence à être connu sur la scène française, et même ailleurs (une date à l'Obscene Extreme Fest tout de même !). Après une démo et quelques splits convaincants pour ce petit groupe qui monte, voici donc un premier véritable album, dans la lignée des sorties précédemment chroniquées dans ces pages.

 

Sickbag reste donc fidèle à son mélange de grind, de death et de hardcore. On a donc droit à des gros blasts variant du blast beat simple au gros hyperblast bien sec façon brutal death, à quelques ralentissements bien hardcore, à des gros tapis de double-pédale comme on aime entendre, ainsi qu'à des parties groovesques qui font sûrement fureur dans les pits. Loin cependant de jouer un mélange bête mais efficace, on sent chez Sickbag une volonté de se démarquer, notamment dans ses guitares : un riffing tantôt hardcore et plutôt original, jouant sur les dissonances et qui n'est pas sans rappeller Discordance Axis ou Brutal Truth dans ses périodes les plus bizarres. Si le riffing reste cependant bien ancré dans le style brutal, on note une bonne utilisation des harmoniques (les quelques pluies qu'on peut entendre dans Whose next ou Impure of disgust par exemple) qui ajoutent une certaine clarté dans cette pluie incessante de blasts, et quelques excursions très hardcore fleurant bon le circle pit. C'est d'ailleurs le point fort de Sickbag : sa grande efficacité sur disque, laissant présager des live dévastateurs, une musique taillée pour la scène tout en restant travaillée et plutôt complexe (les structures des morceaux étant loin du schéma classique "intro/blast/couplet/blast", très variées). Un groupe très équilibré donc, restant efficace tout en travaillant sa musique au maximum.

 

Les petits défauts de ce disque se situent dans sa grande densité, le disque étant assez dur à retenir du fait de ses structures travaillées et de ses guitares assez spéciales. Et oui, malgré une efficacité indéniable, on a beaucoup de mal à mémoriser les morceaux de Sickbag, ce qui est plutôt un bon point ! L'autre défaut se situeraient au niveau de l'ambiance des morceaux, qui garde tout au long des 10 pièces constituant Bushido Codex cette espèce de froideur brutale mais claire (tiens, un peu comme l'artwork...). A la longue, ce manque de variété dans les ambiances peut lasser, et même faire passer le disque pour peu varié. Mais ce serait un tort de se laisser bloquer par ce petit malus : la richesse et l'efficacité de Sickbag le valent bien.

 

Bushido Codex est donc un bon disque, suivant une certaine définition de death/grind moderne : à la fois efficace et travaillé, et cherchant à se démarquer. A conseiller aux fans du brutal nouvelle école, et du death/grind moderne. Ou tout simplent, à ceux qui veulent de quoi mosher...

MP3 :
Year zero

A écouter : En moshant.
16 / 20
1 commentaire (14/20).

Who's The Next? ( 2005 )

Sickbag est un groupe de Caen formé en 2003, qui pratique un death/grind métissé avec quelques influences hardcore.
Autant le dire tout de suite : cette troisième démo est de très bonne facture. Dès les premières notes de 1984, on voit qu'on a affaire à des accros du old-school. Un riff tout droit sorti d'une production de Morbid Angel, épaulée par une batterie qui blaste à tout va (mention spéciale d'ailleurs, le batteur maîtrise très bien son instrument). La voix est loin d'un growl et donne dans un registre plutôt HxC, bien qu'elle descende parfois jusqu'à la voix d'outre-tombe. Le son est correct, sans être fantastique.
 
La grande force de Sickbag réside dans la variété de ses morceaux, tous ponctués de petites influences diverses, avec par exemple Who's the next et ses passages très Dillinger Escape Plan, ou encore les ponts HxC groovy de 1984. On approche même le metalcore dans Le gang des postiches, avec une introduction qui pourrait facilement faire "jumper les kidz". Si ce déluge d'influences pourrait sembler indigeste, il n'en est rien : Sickbag passe très aisément d'un style à l'autre, gardant cohérence et efficacité au sommet. Et efficace, cette démo l'est. Truffée de riffs ravageurs et de moshparts qui vous emmèneront sûrement à l'hopital pour cause de fracture des cervicales, les morceaux de Sickbag misent sur leur capacité à frapper l'auditeur et à lui donner envie de bondir furieusement, épaule en avant, sur toute personne susceptible de lui passer devant...

Au final, une démo sympathique, sentant bon le moshpit violent et gras. Sickbag est certainement un groupe à voir live, afin d'apprécier pleinement de leurs compositions dévastatrices... A suivre.

mp3 : 1984

A écouter :