Premier album de Shook Ones chez Revelation Records, Facetious Folly Feat fait suite au ep Slaughter Of The Isolate que la critique avait accueilli plutôt favorablement.
Produit par Chris Common (These Arms Are Snakes) et co-mixé avec Matt Bayles (Isis, Botch, From Ashes Rise, Pretty Girls Make Graves), l'opus comprend neuf nouvelles chansons et deux morceaux extraits du précedent ep ("So Grown Up", "Slaughter Of The Isolate").
Le groupe présente un album excellemment bien exécuté, un travail propre et honnête où tout est parfaitement bien en place. Il est facile de comprendre, dès les premières notes de "Carms Race", que Shook Ones a totalement assimilé la recette du punk hardcore mélodique. Et les morceaux, dans la même veine que Kid Dynamite ou Lifetime, vont se succéder sans déroger aux règles : rythmes rapides et puissants entrecoupés de breaks et de foudroyants stop and go, choeurs bien placés et chant de grande qualité. Ce dernier est l'un des atouts majeurs du groupe, Scott Freeman étant un remarquable vocaliste au flow proche de Jason Shevchuck (Kid Dynamite, None More Black). Son talent est d'ailleurs mis en exergue sur le morceau "Ebb And Flows" où il chante seulement accompagné d'une guitare, ce qui, il faut l'avouer, rompt quelque peu la linéarité de l'album.
En effet, au fil de l'écoute, une certaine lassitude s'installe, due, sans doute, à l'impression trop pregnante de "déjà entendu". Surtout transparaît un manque d'inspiration au niveau des mélodies car au final aucune ne s'insinue malicieusement dans notre esprit, aucune n'a de saveur particulière. Facetious Folly Feat est un album agréable à écouter mais il ne fait que passer, sans vraiment accrocher.
Shook Ones possède indéniablement un riche potentiel qu'il serait réellement intéressant d'exploiter en tablant sur plus d'originalité. Le groupe est jeune et sa marge de progression encore grande : le meilleur reste assurément à venir.
A écouter : "Carms Race", "Pheasant", "First Lunch Then War"