Pour ma part, les Grecs sont arrivé au bout de leur concept orchestral avec cette album qui reste un peu sur l'estomac.
Septicflesh
Death metal

Titan
Chronique
Au Panthéon des formations Death ou Black à tendances orchestrales, Septic Flesh s’est taillé une place fort enviable (non sans efforts) et trône sans aucun doute parmi les références du genre depuis quelques temps. Coutumiers du grandiloquent et d’albums en grande pompe, les Grecs semblent à chaque nouvelle étape de leur carrière gravir une marche supplémentaire tout en développant leur propre identité sonique, à mi-chemin entre l’Olympe et les Enfers.
Fidèle à ses récentes prouesses (Communion et The Great Mass), Septic Flesh replonge fièrement dans les méandres de son univers Death orchestral : entre riffs martiaux (« Burn ») et instrumentations aériennes, le quatuor nous conte les mythes d’antan (« Prometheus », « Order Of Dracul ») de cette voix de Stentor si reconnaissable qui ne manque pas également d’évoquer l’époque actuelle à travers « Prototype » ou « Ground Zero », bribes d’Histoire qui feront les légendes de demain. Si le squelette de cet opus reste semblable aux productions précédentes, le groupe l’a une fois de plus étoffé, renforcé de discrets accords Black coupe-gorge, habillé et embelli de mouvements symphoniques à la fois plus travaillés et au degré d’importance égal à l’instrumentation Metal. Les envolées lyriques de « Prometheus » nous portent ainsi vers les nuées divines, et donnent vie à l’ascension du voleur du feu divin, tandis que le titre éponyme ou « Confessions Of A Serial Killer », séquencés par de nombreuses incursions d’instruments classiques, accroissent un sentiment d’urgence et d’insécurité. Pris en tenaille, nous voguons dangereusement entre intermèdes rassurants et coups de semonce inattendus.
On définit le sublime en Art comme une sensation partagée
entre admiration et crainte d’un Beau qui nous dépasse en tout point ; Titan est un colosse de marbre, d’argent et d’acier, Titan est écrasant
(« Order Of Dracul »), acéré et pourtant inconditionnellement
magnifique.
Globalement homogène, l’album contient assez peu de titres de qualité seulement
moyenne et offre dix morceaux que l’on devine déjà repris en chœur lors des
dates de la formation athénienne. En effet, comment rester insensible à l’épique
« Prototype » et cette cavalcade Death Metal ultra-efficace ponctuée
de brusques arrêts anxiogènes ? Peut-on parer ce vortex sonique qu’est « Burn »,
cette tourmente de double-pédale et de tremolo picking à l’issue mélodique et
élégiaque ? Les bends hypnotiques de « Dogma » ou l’outro de « The
First Immortal » nous poussent également à ce genre de considérations ;
oui Titan est violent et brutal comme tout bon disque de Death Metal, mais
Titan est aussi fascinant, magique, transcendant.
Une fois de plus, Septic Flesh frappe très fort, et ne nous abreuve pas d’un simple Communion 2 ou The Great Mass-le retour, mais continue au contraire à développer toujours plus sa singularité. La différence se fait sur des détails que l’on découvre à chaque nouvelle écoute, sur une qualité de composition riche et sans redites, sur une orchestration aboutie et apportant beaucoup plus à l’œuvre qu’un simple étiquetage « Death Sympho ». Le groupe se dépasse à nouveau et semble encore une fois avoir atteint et redéfini la quintessence de son art. Sans doute. Jusqu’au prochain album.
A écouter : 1
Les critiques des lecteurs
Pour ma part, les Grecs sont arrivé au bout de leur concept orchestral avec cette album qui reste un peu sur l'estomac.
Alors que ce style musical n'était pas du tt le mien la critique de metalorgie a éveillé ma curiosité, et je ne peux que me ranger à tt ce qui est dit, un tres bon album, et j'ai hate de decouvrir les autres opus de septic flesh
Je ne comprend pas trop la chronique, et je ne comprend pas trop cet album. Franchement, la première écoute, j'ai été vraiment déçu ! On est vraiment loin du niveau de Communion et The Great Mass. Cet album est beaucoup moins varié, moins intéressant, trop générique... et pour ce qui est des riffs, ils se sont pas foulés! J'ai l'impression d'entendre du 0-0-0-0-0 pendant la moitié de l'album! Même les orchestrations, si magistrales sur les albums précédents, deviennent lourdingues et lassantes ici. Et que dire de cet artwork: une pâle copie de celui utilisé pour The Great Mass.
Bon maintenant, j'arrive à mieux apprécier ce Titan, mais il faut dire que j'avais placé beaucoup d'espoirs dedans, et là... patatrac! Alors au final, c'est bien composé, c'est joli, mais c'est surtout dommage de sembler si peu inspiré pour un groupe qui a sorti des tubes comme Anubis, Persépolis, A Great Mass of Death, Five-pointed Star, et j'en passe. Une de mes plus grosses déceptions cet année.