September Again

Rock / Atmosphérique / Fusion

France

Insomniac

2017
Type : Album (LP)
Labels : Autoproduction
Tracklist
1. Pocket Love
2. Days Go By
3. Superstitions
4. In Vitro
5. Interlude
6. Thank You
7. Insomniac
8. (lines)
9. Fake
10. One Second Sight
11. Some Answers
12. Falls

Chronique

par Tang

On le pensait enterré ce foutu mois de septembre, on les imaginaient biodégradées ces feuilles mortes, oubliée cette dramatique rentrée des classes… Mais non puisque September Again a relancé l’année scolaire en mars dernier avec son premier album, Insomniac. Le manque de sommeil n’a semble-t-il pas atteint le Rock atmosphérique des Annéciens, brassant un large spectre d’A Perfect Circle aux Foo Fighters, en passant par Muse, Nine Inch Nails ou Incubus

Des velléités accessibles mais chiadées constituent effectivement ce disque. On est d’ailleurs directement introduits dans un flux vocal lumineux avec Pocket Love, un chant en mesure de froisser les amateurs de Maynard J. Keenan, tant il peut être maladroit et inapproprié par moment. Dommage, car l’instrumentation assure à tous les niveaux malgré une batterie parfois un brin trop mécanique. On appréciera particulièrement cet Interlude de cinq minutes, vautré sur un canapé Post-Rock aux guitares étincelantes et aux aspérités Ambient, la frappe tribale de Thank You, la mélancolie aux contours Pop du morceau-titre, les émergences électroniques de (lines) agrémentées de piano, ou encore les notes de basse rondes d’un Fake surprenant, où la voix, lorsqu’elle se fait violence, peut évoquer subrepticement celle de Jaz Coleman (Killing Joke). 

Globalement Insomniac s’apprécie et se retient grâce à une (auto)production plutôt exceptionnelle pour un premier jet, et surtout des guitares inventives, fluides, aussi convaincantes saturées et/ou harmonisées, qu’en acoustique, usant régulièrement de la dimension cosmique du genre, taillant le bout de gras avec les étoiles. Le bât blesse sur le pourtant très juste chant clair, majoritaire et majoritairement dispensable, tant la recherche d’identité est criante. Une voix qui – notamment lorsqu’on a grandi avec Tool dans les oreilles – devrait porter les compositions, comme le font les guitares. Restons indulgents néanmoins, Insomniac est le tout premier objet pondu par September Again, qui demeure très prometteur par bien des aspects, en plus d’être une denrée rare en France, à l'image de feu-Nihil. Nul doute que le quartet remettra le couvert avec un caractère plus affirmé, et peut-être un chanteur à temps plein.

13

Insomniac Bandcamp.
Insomniac Clip (Superstitions).

Les critiques des lecteurs

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