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Biographie

Seila Chiara

J-B. Alamy (Basse)
Nicolas Sok (Batterie)
Rafik El Alami (Guitare)
Rémi Komornicki (Chant, Guitare)
Stan Marques (Guitare, Chant)

Informations au compte-goutte pour cette formation lyonnaise qui semble jouer sous cette configuration depuis 2007. We’ll Build an Ark, sorti chez Tokyo Jupiter Records (The Black Heart Rebellion, Orfèvre) en 2008 - et déjà sold out – est son premier Ep ; un Ep qui place d’emblée le quintet comme un groupe original, racé et atypique à suivre de très près. 2010 complète la discographie du groupe par un split enregistré avec Orfèvre, suivi par un Self-Titled (2011) et un 7 titres - Rives - (2012) édité via Moment Of Collapse Records.

13.5 / 20
0 commentaire

Rive ( 2012 )

4 ans. Je me souviens de Seila Chiara 4 ans après. Par un paquet déposé au bas de ma porte. Il y a 4 ans, Seila Chiara était apparue aussi soudainement. Sans prévenir. Par un mot venu de Lyon. Je ne la connaissais pas. Puis je l’ai connue.

We’ll build an Ark était beau comme un aveu cédé du regard. 

Son successeur ne dépareille pas.
Par son artwork représentant un paysage sans vie et sans homme, où les roches disputent le monde à un ciel laiteux, Rive possède les atours classieux de ces vinyles qu’on aime avoir entre les mains. Côté identité musicale, Seila ne s’est pas travestie. L’allure est identique. Gracile, élancée, fardé sans être grimé, élégante mais pas précieuse. Rive mêle donc à nouveau les sentiments emo-indie aux envolées post-rock. Toujours sans refrain, sans structure. Trop à l’étroit dans les costumes traditionnels. Avec une qualité dans la composition comme on n’en trouve que très peu dans l’hexagone.

Mais voilà, l’accroche est moins évidente. Le courant ne passe plus comme auparavant. La magie opère un peu moins ("Smitten Kitten"). Comme si les morceaux se ressemblaient un peu trop. N’atteignaient plus les moments de grâce de jadis. Que l’inspiration y était moins.
Rien n’est critiquable ni dans le fond ni dans la forme. L’opus dans son intégralité reste soigné, appliqué, bien pensé, avec son lot de richesses musicales et harmoniques, de variations des rythmes/forces ("Katie, Bar The Door"). Avec cette force de caractère qui vise à refuser le diktat du calibrage. Avec cette beauté qui demeure, notamment sur la fin (La sublime "Fine"). Parce que toujours fragile, sur la brèche. Redonnant envie d’y croire.

Mais je ne sais pas Seila. Ce n’est peut-être pas toi. C’est peut-être moi qui ai changé.

A écouter sur le bandcamp.
Mention spéciale aux paroles qui sont de la poésie pure.

A écouter : "Katie, Bar the Door", "Fine"
15.5 / 20
2 commentaires (15.75/20).

We'll build an ark ( 2008 )

Le génie de K.C.Milian ou de Toe avait laissé entrevoir dans un passé récent ce que l’emo de demain pourrait être. Héritier de cette tradition, Seila Chiara se fait le continuateur de ce nouveau chemin musical : celui de la terre promise, au point de jonction des continents.

We’ll build an Ark annonce l’opus. "Pourquoi parler au futur", répond-on ? Avec un tact gracieux et une finesse rare, Seila Chiara bâtit dès ce premier Ep, la nouvelle Arche de l’Alliance, celle qui unit l’Indie, le rock, l’emo et le post rock dans un même écrin. Le résultat est là, splendide, lumineux, contenu dans 4 titres qui flirtent avec la virtuosité. Pour réunir tant d’étoffes différentes, il fallait un travail d’orfèvre. Seila Chiara l’a fait. Dans We’ll Build an Ark, une multitude de fils s’entrecroise et s’unisse dans un tissage méticuleux, constant et sans cesse en progression qui ne repasse jamais par la même trame. Seila Chiara est l’anti-Pénélope, Seila Chiara va au bout de la tapisserie à chaque morceau, à chaque nuit ; elle est de celles qui débordent du cadre.
On croirait entendre du Moneen, du Arrows, du A Silver Mont Zion, du Dominic même, mais ce n’en est pas. C’est autre chose. C’est délicieusement fragile, légèrement arty (l’artwork, la traduction en japonais…), sensible sans être pleurnichard, emo dans le sens noble du terme et avec juste ce qu’il faut de ténébreux dans le traitement musical (l’ep est hanté par des voix étrangères qui se manifestent en samples). Les titres se répandent en longueur (2 tracks culminent même jusqu'au 16 minutes), les parties se succèdent sans qu’aucun ne puisse les annoncer, dans un concert d’instruments maîtrisés à la perfection qui jouent des reverbs, des échos, des nappes post-rock et des enchevêtrements de lignes de chant afin de donner le vertige à l’auditeur. C’est inspiré, c’est imprévu, c’est… artistique.

Seulement 4 titres ? Ok. Quelques longueurs ? Ok. Peut gagner en efficacité ? Ok.
Mais les claps-claps de "Mice on Drugs in Pretty Cages", l’intelligence et l’originalité du song-writing ("He dies one morning, his head blown up by the dreams that never came"), les cascades d’accords, la souplesse jazzy de la batterie, ces mots "We are, we were" ; le placement des notes en tombées de flocon sur "This Is the party", le titre "Stories Like Ants in New York" tout entier… Il y a trop à dire.
Ceci est une œuvre.

Les 4 titres sont en écoute sur MS ou en téléchargement gratuit sur le site du groupe.

A écouter : Stories Like Ants In New York
Seila Chiara

Style : Emo / Post / Indie
Tags : - -
Origine : France
Site Officiel : seilachiara.com
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