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Biographie

Scott Weiland

Scott Weiland est connu pour avoir été le chanteur du groupe Stone Temple Pilots, et être actuellement celui de Velvet Revolver et de Camp Fredy. Il est très influencé dans le chant comme sur scène par les enfants terribles que furent Jim Morrison, Iggy Pop, Mick Jager ou bien David Bowie...

Avec Robert et Dead DeLeo il forme Mighty Joe Young, qui prendra par la suite le nom de Stone Temple Pilots. Avec son premier album Core en 1992 le groupe devient très populaire sur la scène Grunge aux côtés de Nirvana, Alice in Chains et Pearl Jam. Purple sort en 1994 et rentre directement à la première place des charts, le groupe est alors à son apogée. Mais Weiland connaît des problèmes de drogues et se fait coincer dès 1994. Sans chanteur Stone Temple Pilots peine alors à donner des concerts et à composer. Tiny Music... Songs from the Vatican Gift Shop fut enregistré après une cure de désintoxication, mais celui-ci ne pu assurer la tournée après une rechute.

Après quelques mois en prison et une nouvelle cure Scott Weiland enregistre un album solo, 12 Bar Blues, dont la pochette fait directement référence au Blue Train du saxophoniste John Coltrane. Bien qu'ayant séduit les critiques l'album est un échec commercial. L'année suivante il retrouve Stone Temple Pilots pour N°4, puis repart de nouveau en cure avant d'enregistrer en 2001 un dernier album avec Stone Temple Pilots : Shangri -- La Dee Da. Le groupe se sépare peu après.

Weiland rejoint en 2003 les trois anciens Gunners Slash, Duff McKagan et Matt Sorum, ainsi que l'ex-Suicidal Tendencies Dave Kushner pour former Velvet Revolver qui sortira Contraband. En 2007 il semble en avoir définitivement fini avec ses démons et prépare un nouvel album solo à côté du nouvel album de Velvet Revolver, Libertad.

Mais les choses se gâtent en Mars 2008 et Scott Weiland annonce la fin de Velvet Revolver. Il quitte le groupe le 1er Avril, rejoignant alors Stone Temple Pilots avec qui il avait déjà prévu une tournée lors de l'été 2008. Weiland continue son bout de chemin et sort finalement Happy à la fin de l'année. Il revient chez les Stone Temple Pilots, groupe duquel il est congédié le 27 février 2013 pour des raisons encore inconnues. On apprend par la suite qu'il est remplacé par Chester Bennington de Linkin Park. Scott Weiland est autant connu pour ses talents de chanteur et de compositeur, que pour ses démêlés avec la justice à cause d'affaires de drogues et de violence conjugale. Il a également révélé qu'il souffrait de troubles bipolaires. 

Il décède à l'âge de 48 ans pendant son sommeil, le 3 décembre 2015, alors qu'il est en tournée à Bloomington, Minnesota, avec son groupe The Wildabouts. Le vendredi 18 décembre 2015, les causes de la mort du chanteur sont révélées. Weiland est décédé suite à une surdose accidentelle de médicaments et d'alcool, selon le Bureau du médecin légiste du comté de Hennepin (Minnesota).

Chronique

14.5 / 20
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Happy ( 2008 )

Dix ans c'est long. Beaucoup de choses se sont passées entre 12 Bar Blues et Happy in Galoshes, à commencer par le parcours du chanteur qui a entre temps quitté Stone Temple Pilots pour rejoindre la bande à Slash. Mais nouveau revers, Weiland est dorénavant retourné dans le groupe qui l'a vu percer, et avec qui tout se passe pour le mieux.
Aujourd'hui l'un des rares enfants terribles des années Grunge encore vivant a mis des démons de côté et semble aussi avoir trouvé une certaine stabilité dans sa vie après avoir été tourmenté des années durant par la drogue. C'est dans ce contexte que sort Happy, véritable expression d'une sérénité retrouvée.

Avec Scott Weiland on ne sait jamais trop à quoi s'attendre... Le chanteur a en effet pour habitude de naviguer entre les genres : du Rock « pur » aux gentilles balades en passant par la Pop. Sur Happy c'est ce dernier qui prédomine très largement avec des refrains calibrés pour camper dans la tête comme l'attestent Missing Cleveland, She Sold Her System ou bien encore Big Black Monster. Les mélodies restent...

Entouré des musiciens de No Doubt, Weiland livre un album dans une tradition héritée de David Bowie, l'une de ses principales influences. On retrouve en commun avec ce dernier la même insolence, le côté « sexy », le soucis du détail dans les arrangements, et j'en passe. Tout ça pour en venir au fait que n'est pas pour rien que Weiland s'essaye au périlleux exercice de reprendre la célébrissime Fame. Si l'essai est correct, fidèle, il dénote néanmoins quelque peu avec le reste du disque.

Les fans de Stone Temple Pilots et de Velvet Revolver ayant manqué l'étape 12 Bar Blues risquent d'être quelque peu déboussolés par ce disque tant celui-ci s'éloigne du Rock ayant fait connaître le chanteur. Point de Sex Type Thing ou de Slither ici mais plutôt des chansons dans lignée des balades de N°4 ou Shangri-La-Dee-Da avec toujours cette voix lancinante...

Plus homogène en terme de qualité que 12 Bar Blues, Happy est aussi plus rafraichissant. Les délicieuses Killing Me Sweetly et She Sold Her System sont idéales pour s'apaiser l'esprit quelques minutes alors que la très rythmée Missing Cleveland donnera un bon petit coup de fouet toujours appréciable.
Les deux dernières chansons concluent en revanche fort mal un disque jusqu'alors quasi exempt de défauts. Arch Angel et "bip" répété à outrance est en effet bien agaçante, tandis que Be Not Afraid est aussi énervante qu'un chant de Noël. Dommage, dommage, l'essai était presque irréprochable.

Avec ce second album solo, Scott Weiland nous livre une musique délicieusement Pop imprégnée de références aux bonnes vieilles années soixante-dix. Bien construit, varié, touchant, cet Happy plaira sans nul doute aux amateurs du chanteur qui s'essaye ici à une musique Pop, chose entraperçue mais peu exploitée sur ces précédents disques et qui est ici à découvrir.

A écouter : Missing Cleveland, She Sold Her System, Killing Me Sweetly, Big Black Monster