Biographie

Scott Kelly

Scott Kelly est le chanteur guitariste de Neurosis. Il est également membre de Blood and Time avec Noah Landis (Neurosis, Christ on Parade) et Josh Graham (Battle of Mice, Red Sparowes). En 2001 il sort Spirit Bound Flesh, son premier album solo, sur Neurot RecordingsThe Wake, son successeur, n'arrivera qu'en 2008.

Scott Kelly anime une émission sur Combat Music Radio (ou KMBT), radio sur laquelle on peut également entendre régulièrement Eugène Robinson de Oxbow.

Chronique

14.5 / 20
1 commentaire (19/20).
logo amazon

The Wake ( 2008 )

C’est un peu la folie chez Neurot ces temps-ci. On ne sait plus où donner de la tête entre les multiples projets de Josh Graham, l’album solo de Steve Von Till et toutes les autres nouveautés. Scott Kelly de son côté n’en finit plus d’écrire, projet sur projet, disque sur disque. Un Neurosis en 2007, un nouveau Blood and Time en préparation, le projet Shrinebuilder qui prend forme et cet album solo. The Wake reprend le chemin de croix de Scott Kelly sur les chemins tortueux de la misère, ça ne va guère mieux qu’en 2001…

… Parce qu’on se souvient du premier effort solo de Scott Kelly, de la souffrance qu’il dégageait soutenue par le dépouillement instrumental le plus total : un homme, sa guitare et les vibrations de sa voix rauque et grave.  A quelques arrangements près (Remember Me, Saturn's Eye) The Wake ne déroge pas à la règle, rien ne vient perturber l’intimité et la lourdeur des émotions. Si ces gémissements de complainte ne flirtent jamais avec l’obscénité, on ne peut cacher que cette atmosphère écrasante est un peu épuisante, lassante, et que certains passages risquent de provoquer un ennui des plus profonds (on évitera tout jeu de mot avec le nom de l’album). Heureusement, The Wake est relativement court et ne dépasse pas les 35 minutes.

Si la souffrance reste le maître mot pour le décrire, The Wake est un peu plus nuancé, peut-être moins dépité que ce à quoi Kelly nous avait habitués dans ses efforts solo. Certes, on le sent épuisé, sur les genoux mais malgré tout il continue d’encaisser les coups avec force. Les paroles parlent d’elles-mêmes : «  In my world, the weather never changes ». Mais les nuances sont là, subtiles, dans les rares arrangements, dans les mélodies de guitares qui laissent parfois entrevoir autre chose que l’atmosphère lourde et opaque telle qu’elle est parfaitement retranscrite sur l’artwork.

Que dire si ce n’est que The Wake n’est certainement pas un très grand disque, mais que les amateurs d’ambiances plombées devraient y trouver leur bonheur (...). Si ce disque suscite l’intérêt chez vous, sachez que l’on retrouve cette même gravité chez Blood and Time, un autre projet du chanteur charismatique ; et que Steve Von Till, l’autre chanteur/guitariste de Neurosis, a sorti de très bons albums dans un registre relativement proche dans la forme mais totalement opposé sur le fond.

A écouter : Dans un bon jour