Excellent groupe et excellent album !! Ca balance vraiment un max !!
Idem pour le second album "Humanitary War Machine", il déchire !!
Attention ça ne rigole plus, Scars Of Chaos sont des méchants, des bêtes sanglantes abusées et révoltées par la société, des âmes devenues intraitables que la joie n’atteint plus. Avec des pseudonymes aussi caricaturaux que leur visuel, on s’attend au pire avec Daemonic Alchemy, premier album des français, d’autant plus que la présentation officielle du combo fait état de black symphonique, une pente bien glissante par les temps qui courent. Autant le dire tout de suite donc, ce disque, à l’image de son artwork douteux (mais soigné), ne fait pas dans la dentelle, disons même qu’il envoie sévèrement de bout en bout. Souvent, ce genre d’a priori suffit à me rebuter copieusement, mais quand en prologue à une telle écoute on vous explique qu’un tel groupe se présente comme l’un des espoirs du renouveau de cette scène symphonique française, qui en a grand besoin, après notamment le départ officiel de Hreidmarr d’Anorexia Nervosa, il faut laisser les préjugés de côté.
Voilà qui m’offre une subtile transition pour m’attarder sur le contenu de ce Daemonic Alchemy, car justement, Scars Of Chaos ça sent étrangement l’Anorexia Nervosa réchauffé. Je dirais même que ça transpire clairement la musique des défunts(?) nordistes . Même production bien léchée (Daemonic Alchemy a été enregistré au Drudenhaus studio, repère d’Anorexia, ceci expliquant certainement celà), peut-être un peu moins limpide, mêmes schémas musicaux alternant entre violence épique et transitions mid-tempo napées de claviers, chant en français similaire, duquel on comprend aisément la diction, oscillant d’ailleurs entre black et death, bref, vous l’aurez compris, les pères spirituels de Scars Of Chaos sont clairement désignés, même si on reconnaîtra ça et là des influences plus généralistes intrinsèques au genre (Emperor en tête).
Pourtant, Daemonic Alchemy est un album franchement bien pensé, où l’on ne s’ennuie pas. Chaque titre trouve un équilibre appréciable entre violence et emportements héroïques, avec une maîtrise indiscutable. Le talent artistique des nantais est clairement là, tout est joué impeccablement, ingénieusement même, le groupe sait offrir de l’air au milieu de toute cette haine viscérale, mettre chacun dans une dynamique d’ensemble de manière à obtenir une musique vraiment cohérente et l’album laisse au final une véritable une impression d’intégrité voire même de personnalité. Car l’objectif est clairement bien rempli, la musique du groupe colle clairement à l’image qu’il se donne : dégoût, rejet, misanthropie, décadence et autres adjectifs redondants lorsque l’on parle de black métal.
Très travaillé et robuste donc, Daemonic Alchemy souffre clairement d’un manque de personnalité que je ne saurais qualifier de plagiat tant cela me ferait passer pour une mauvaise langue et tant il est courant de trouver des groupes similaires dans les styles de musique extrême (la densité aidant). Ce disque saura en tous les cas faire passer d’agréables moments par son efficacité et nourrit bien des espoirs quant au rôle que pourrait tenir Scars Of Chaos dans les années à venir sur la scène française et peut-être même plus lointaine. A suivre donc…
Du tres bon black symphonique a la hauteur du dimmu et du cradle (mais seulement à leur début5pour les 2 groupes°).
En plus, c'est francais, en tout cas comme le dit cyghil (la flemme de tout écrire loool^^) anorexia nervosa a trouvé ses dignes successeurs!!