Ce qui semble être le plus important maintenant pour les Satanic ce sont les prises de position et les messages, qui traitent des gouvernements qui manipulent les peuples ("forfeiture"; "state of conformity"), la dénonciation du système capitaliste ("Don't silence be an option"), l'encouragement à la réunion des individus pour lutter contre leurs sociétés liberticides prônant l'égocentrisme ("Thoughts, words, action"), les violences domestiques ("4 am"), le comportement suffisant et hautain des riches par rapport à ceux qui ont moins d'argent ("pc=potential criminal").
Et puis aussi des chansons qui condamnent l'inutilité des choses matérielles qu'on nous revend pour placer toujours plus d'argent en Bourse et sur les comptes en banque ("aim to please?", "up for sale"). Et pour finir, des morceaux qui font l'apologie de la diversité des personnalités qui doivent se forger leur propre "esprit", se battre pour leurs propres rêves et non suivre des courants prédéfinis (je veux bien sûr parler de 'la mode') ("bittersweet", "more to life", "diversity")
En gros, vous l'aurez compris, il ne s'agit plus du tout pour les Satanic de parler de planche à roulettes et de déconne (ils ne le font d'ailleurs plus depuis Hero of our time comme Rodrigo nous le rappelle dans "aim to please?"). La primauté est désormais socio-politique... Il étaitt indispensable de l'indiquer avant de s'attaquer à la musique.
Oui la musique a changé et ça ne va désormais plus à 100 à l'heure en permanence... et c'est ce que les Suédois essaient de nous expliquer: ce style de musique ne leur convient plus et ils n'ont plus envie de jouer des trucs à fond la caisse sans interruption pendant 30 minutes... alors ils assument leur nouvelle direction sans se forcer à jouer ce qu'on attend d'eux ("aim to please?").
En bref, si vous n'aviez pas aimé Fragments and Fractions, leur opus précédent, passez votre chemin. Mais ce faisant, vous passerez peut être à côté de quelque chose.
Ici les mélodies sont plus posées, ça part moins dans tous les sens à toute vitesse et on flirte allègrement avec le punk rock mélodique ("more to life", "don't let silence be an option", "forfeiture", "aim to please?", "diversity"...), voire même presque du pop punk avec des petites mélodies toutes gentillettes ("bittersweet", "the sing along summer song", "pecan pie").
Cependant, si les compos s'engagent dans une voie plus "traditionnelle", Satanic Surfers conserve tout de même un style propre à lui-même avec SON son et SES riffs. Au chant, Rodrigo est un peu moins agressif que sur les 666..., Going... mais il garde une certaine vitalité, malgré un son qui manque parfois de pêche.
Restent quelques morceaux sur lesquelles les Satanic Surfers semblent subitement retrouver une bonne partie des éléments qui ont fait leur gloire: des rythmes effrénés, un chant assez agressif, une apothéose mélodique. Ces chansons qui raviront les anciens fans ont pour titres "Thoughts, words, action" ; "Up for sale" ; "4 am" ou encore dans une moindre mesure "pc=potential criminal".
En bref, un album est plus abouti, plus diversifié que le précédent et tout le monde peut y trouver son compte tellement il est riche musicalement parlant.
A écouter : Up for sale ; Thoughts, words, action ; 4 am ; pc=potential criminal ; Diversity