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Biographie

Sarke

Le projet prend naissance au cours de l’année 2008, en Norvège, de par son homonyme musicien. Sarke (Old Man's Child, Tulus, Khold, Sensa Anima, Valhall...) compose donc toute la musique (guitare, basse, batterie), les lyrics, et fait appel à Nocturno Culto de Darkthrone pour s’occuper des voix.

Sarke s’inscrit dans l’une des traditions Norvégiennes actuelles, c'est-à-dire un revival rock’n’roll à la sauce black metal, assorti d’un minimalisme esthétique.
Le premier album, Vorunah, voit le jour en Avril 2009 chez Indie Recordings.

Chronique

9 / 20
1 commentaire (9/20).
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Vorunah ( 2009 )

C’est en 2006, d'un commun accord, que la jet-set Norvégienne du black metal s’est sentie l’envie soudaine de remonter le temps jusque dans les années 70 et 80. Abbath rameutait les troupes pour monter I, un hybride d’Immortal à la sauce rock’n’roll, mister Shagrath (Dimmu Borgir) partait dans un trip Jack Daniel’s-Harley Davison-Perfecto avec Chrome Division, Sahg (sympathique projet doomy à la Black Sab’, avec un membre de l’ex-Gorgoroth) accouchait de son premier méfait, et Darkthrone crustait un grand coup son black metal avec la sortie de « Too Old, Too Cold » (l’EP sortie l’année d’après s’appelait d’ailleurs « New Wave of Black Heavy Metal »…si ça ce n’est pas significatif !)…bref ! Pêle-mêle d’exemples prouvant bien que la tendance de l’année au Grand Nord était au old-school ! Depuis, la plupart n’ont pas décroché.

Si la considération musicale et éthique pour les précurseurs a toujours été de mise, un peu comme un patrimoine qu’on entretien, c’est bien à partir de là, alors que le metal n’a de cesse de se sophistiquer et de se moderniser, que cette génération montrait une telle aspiration à un retour aux sources. Une démarche naturelle donc, on ne peut plus honorable et qui s’apparente à un besoin nécessaire à la vitalité artistique d’une frange de musiciens vouant un culte à leurs racines.

Tout un rappel pour en arrivé au fait que ce « Vorunah » surf avec plus ou moins d’ambitions sur cette vague de revival, et qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. Un pot-pourri de metal se voulant « à l’ancienne », du rock au thrash, ou une palette d’influences que Sarke semble avoir du mal à digérer correctement.
On passe de mid et down tempos tout juste lancinants à des riffs thrashouilles, et on note quelques plans vaguement rock psyché seventies dont l’incruste de fins claviers renforce cet effet. On approche des ambiances, on les renifle et on les touche du bout des doigts mais bien souvent la réalité nous rattrape hélas. Ça décolle tout juste, c’est répétitif, et servi sous une prod synthétiquement vieillotte. La voix de Nocturno, moins rocailleuse et agressive que dans Darkthrone n’y apportera que bien peu d’intérêts supplémentaires.
Au détriment d’un son épuré de tout artifice, on tombe dans un minimalisme au final exacerbant, dépourvu d’atmosphère, et il faut pas mal de persévérance pour trouver des accroches intéressantes. Un artwork presque vide pour un album qui l’est tout autant. Au moins la couleur est donnée d’avance…

Si ses compatriotes inscrivent fièrement les initiales de leurs pères dans la roche, Sarke ne trouve rien de mieux à faire que de pisser leurs noms sur la neige après un demi litre de Whisky… un petit jeu rigolo mais qui peut très vite s’avérer blasant… Frost junkies!

A écouter : si vous n'avez rien d'autre � vous mettre dans les esgourdes!