Des chansons qui donnent envie de prendre le large, parlent de femmes et de soirées trop fortement alcoolisées en compagnies de potes. Le genre de disque où tu te sens obligé de lever des pintes et de brailler les refrains à tue tête. Oui, Saints And Sinners joue bien du Folk Punk à la Dropkick Murphys et c'est terriblement bon.

Stand By The Board est leur premier album à sortir sur le jeune label Dirty Guys Rock et annonce déjà une sérieusement envie d'en découdre. On débute avec les rythmes enlevés de Demons Go Out qui posent les bases de leur musique entraînante nourrie à la flûte et un violon qui apportent un dynamisme presque épique au morceau. On retrouvera d'ailleurs ces instruments sur tous les titres, ainsi qu'un harmonica sur Choosing Another Way ou Stand By To Board par exemple. Pas besoin de traverser la Manche, Saints And Sinners apporte directement dans notre hexagone cette bonne humeur à l'irlandaise, ce côté joyeux lurons qui donne envie de bouger dans tous les sens. Seul le morceau Boy Became Man tranche un peu avec le reste des autres titres sonnant presque western. Mais Saints And Sinners c'est surtout l'essence Punk avec des mélodies mémorables (tu es obligé d'avoir en tête le début de Choosing Another Way), des refrains à gueuler en cœur (Life's Not A Bed Of Roses) ainsi que ses « ohooohoooh » caractéristiques (World's Origin) et des hymnes à l'énergie folle (Blood, Heart&Memories). Sur ce Stand By The Board, pas un des morceaux n'est en dessous d'un autre et on a vraiment l'impression d'être dans un pub à enquiller les whiskies les uns après les autres aussi vite que les tourangeaux enchaînent les tubes. Cela dit, restreindre le groupe à un côté uniquement festif serait fortuit, par que Saints And Sinners traine aussi une certaine mélancolie qui lui colle à la peau  notamment sur le bien nommé From Laugh To Tears, conférant une profondeur insoupçonnée aux morceaux.

Pour conclure, si tu aimes Dropkick Murphys, les Pogues ou Flogging Molly, tu lèves ton verre et bois à la santé de Saints And Sinners. En plus, les bougres ont ajouté à la fin de leur album les quatre (et également très bons) morceaux issus de leur précédent ep, Pubcrawlers, histoire d'en reprendre une rasade de plus.