Rumble in Rhodos
Punk Rock / Indie / Emo

Own Me Like the City
Chronique
Goldstar a su discerner le potentiel des Rumble in Rhodos, ce que certains pourraient appeler la…‘scandinavian touch’. Ce petit truc en plus qui fait que ces groupes se démarquent aisément des productions US. Et donc l’instar des JR Ewing, les RiR jouissent de cette griffe personnelle faite de riffs écorchés, de rythmiques abruptes et jamais linéaires, à la croisée des scènes post-punk/rockin’hardcore (ndlr : spéciale dédicace aux amoureux des étiquettes). A tout moment, les Norvégiens sont capables de débrider un morceau avec percussion, urgence et l’énergie tels leurs voisins de Sounds Like Violence. En résulte donc cette musique à la fois homogène et sinueuse, dont l’auditeur n’aura de cesse de parcourir les moindres mesures.
Impossible cela étant de passer à côté de cette autre influence scandinave, dont l’ombre plane sur Own Me Like the City, à savoir Refused et Dennis Lyxzen en tête de file (cf. chant). Evidente sur certaines titres tels "Step into the Night", "Keep Playing Old Favourites", et surtout "Open Nerves" qui a ce petit je ne sais quoi de "Summerholidays Vs. Punkroutine" (The Shape of Punk to Come). D’autres y verront à raison une interprétation proche de celle de Cedric Bixler (At the Drive In), mais plus encore une affiliation avec les Canadiens de Billy Talent se fera sentir sur les récurrentes envolées hargneuses de RiR.
En définitive, le combo norvégien signe là un premier effort prometteur quant à leur prestation scénique, au potentiel certain, et des plus homogènes. Malgré cela, une part plus riche de créativité, en terme d’arrangements etc., aurait été appréciable pour marquer un peu plus les esprits, comme c’est le cas sur la fin de "Open Nerves", ou tout simplement sur "Art of Failure".
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