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Biographie

Royal Blood

Michael Kerr et Ben Thatcher sont Royal Blood, duo rock originaire de Brighton.

Royal Blood fait partie de ces groupes relativement veinards pour qui tout va très vite, Matt Helders (Arctic Monkeys) qui se balade au Glastonbury avec votre T Shirt alors que vous n'avez pas encore sorti le moindre titre, ça donne une idée de sous quelle étoile sont nés ces deux là. Formé en 2013, le dyptique sort son tout premier single Out of the Black en Novembre, signe chez Warner Records quelques semaines plus tard, le même label qui sortira pour le marché US un EP 4 titres (du même nom) au début de l'année 2014, s'en suivront deux premières parties des Arctic Monkeys, ainsi qu'une tournée des festivals d'été (Download, Reading, Glastonbury, Rock En Seine...). Dans la foulée un premier album éponyme verra le jour en Aout, dans un style rock pur très riffés, il est impossible de ne pas entendre les influences telles Queens of The Stone Age, Muse, Rage Against The MachineTriggerfinger ou encore Jack White.

Chroniques

Typhoons Royal Blood
9 / 20
3 commentaires (7.83/20).
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Typhoons ( 2021 )

En 2014, le duo de Brighton défrayait la chronique avec son tout premier album éponyme un Rock à la fois un peu Garage, Stoner et Blues, en tout cas une approche assez unique en format duo batterie / basse et chant, un son assez lourd et une énergie éclatante bienvenue. Porté par la major Warner Bros, l’album a fait un carton, autant apprécié que par des fans de Rock que par des fans de Metal. Après un album sympathique, mais assez peu mémorable en 2017, Royal Blood est de retour avec un troisième effort, Typhoons. Est-il intéressant de continuer de suivre le duo ou bien sont-ils le produit d’un unique coup d’éclat sans rien n’avoir à proposer ensuite ?

Question difficile en fait, car le Royal Blood de 2021 n’a plus rien à voir avec celui des débuts, puisqu'il ne reste plus grand-chose de Rock dans leur musique. De l’énergie Rock n Roll du premier album, il ne reste également rien. Pas de sueur, de lourdeur, d’écouter ça fort avec une bière dans une main, le Royal Blood cru 2021 pourrait avoir ses morceaux en bande son de block buster américain. De la musique à écouter dans un café / concert Rock, on passe à de la musique de stade, comme beaucoup de groupes qui ont pris le même chemin que Muse comme meilleur exemple. Typhoons est un album de Dance / Electro Pop et suit exactement le même chemin qu’on prit, un autre duo qui font un peu la même musique, Death From Above 1979 en sortant leur second album, The Physical World, en 2014. C’est Dance à fond et sur ce disque on sent bien que Royal Blood a aussi écouté Daft Punk ou Justice. Au moins, on ne pourra pas leur reprocher de rester sur leurs acquis et de sortir le même disque à chaque fois. Le problème, c’est que Typhoons est franchement pas mal racoleur et qu’au-delà de son orientation musicale, on a plus du mal à lui pardonner plusieurs écarts franchement pas fou.

Commençons par les points réussis. Certains titres ou passages sont réussis et demeurent entrainant. Quand je dis entrainant, c’est quand t’es bourré.e en soirée et que tu mets de l’Eurodance comme un plaisir coupable et que tu danses sur la table basse. Le refrain d’Oblivion par exemple est assez imparable entre riff un peu groovy et voix pop, tout comme le refrain du morceau éponyme dans sa progression de guitare et de mélodie au chant avec ce côté sucré qui fait plaisir. Million And One possède aussi une ambiance Synthwave dansante assez sympathique ou le chaloupé Either You Want It est également une bonne idée et semble le titre le plus cohérent du disque. Mad Visions sonne à mort comme du Death From Above 1979, mais passe étonnamment bien surtout grâce à son riff groovy en son cœur. Hold On est plutôt chouette aussi, qui sonne pas mal comme du The White Stripes, en tout cas, il arrive bien capter cette essence de Garage Rock / Pop et la mélodie et le refrain sont sympa et donnent envie d’y revenir. Donc ça, c’est pour ce qu’on peut trouver un peu cool dans ce Typhoons.

Sinon, le morceau d’ouverture est à oublier tellement il est générique avec un refrain franchement pas terrible. Oblivion et Typhoons sont sauvés parce que leurs refrains sont cool, mais le corps des titres est à jeter. Et on se heurte au premier gros défaut de Royal Blood, c’est sa difficulté à sonner Pop, tout en gardant un format basse / batterie, donc l’exercice ne va manifestement pas au duo, même s’ils rajoutent des voix, des cœurs, des arrangements, des mélodies ici et là. Du coup, on ne peut ni avoir une énergie purement Rock n Roll et on reste bloqué par le format technique du duo qui ne permet toutes les extravagances que veulent rajouter les deux musiciens. Tout Typhoons souffre de cette limite, de cette envie super Pop et de rester dans un côté Rock qui envoie à fond. On le voit bien, ça ne marche manifestement pas car une bonne parties des compositions souffrent de ce syndrome comme Limbo qui est une horreur Electro / Pop que pourrait pondre le plus mauvais de Coldplay. Elle sonne très Steven Wilson période récente d’ailleurs et ce n'est pas un compliment. Boilerake essaye d’instaurer un semblant de balancement et de groove mais reste au final assez quelconque et ne parlons pas de la balade finale au piano, All We Have Is Now dont on se demande bien ce qu’elle fout là.

Typhoons est raté. Il essaye de jouer sur deux tableaux qui ne peuvent pas cohabiter ensemble. Il n’est pas assez bon pour un album de Pop car gâché par des surcouches de sucre et par cette basse trop lourde et riffée pour que ça aie du sens et il n’est pas assez bon pour un disque de Rock puisque sur cette nouvelle formule, il perd complètement l’idée de départ du duo à faire une musique percutante, déterminée et puissante. Donc cet album pose un vrai problème, est-ce que la musique sous le format duo de Royal Blood, dans la forme qu’ils la projettent ce moment à un sens en batterie / basse et chant et arrangements divers à un sens ? Pas vraiment.

15.5 / 20
15 commentaires (16.13/20).
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Royal Blood ( 2014 )

Royal Blood ou la nouvelle sensation rock venue du Royaume-Uni en 2014. Pensez donc, un duo basse batterie qui allierait puissance et mélodie sans qu'on se rende compte de l'absence de guitare électrique. Seul écueil, Royal Blood est un groupe multi-référencé comme nous allons le voir.  

Déjà, le chant rappelle fortement Jack White (The White Stripes). Beaucoup de riffs sont fortement influencés par les Queens of the Stone Age, à l'instar de You're so Cruel par exemple. Certaines rythmiques semblent nous renvoyer à Rage Against The Machine. A d'autres moments on pense à Muse, notamment le morceau Come On Over. Bref tout cela n'est pas follement original, mais diablement accrocheur tant les chansons sont bien construites, chacune possédant un gimmick bien particulier. 

On se laisse prendre donc parce que le disque est bien produit, hyper efficace musicalement et brillamment interprété. Out of the Black est par exemple une parfaite démonstration de savoir-faire avec de la puissance, du groove et du feeling. L'essence du disque est là d'ailleurs. Royal Blood a beau manquer d'originalité, sa recette n'en est pas moins délectable. Pour faire simple, on mélange les gros riffs à la QOTSA aux mélodies typiques du rock des années 2000, The White Stripes et Muse en première ligne donc. Vient ensuite le chant puissant et varié, autre gros point fort du disque. Et de fait, on ne s'ennuie pas à l'écoute de ce premier opus de Royal Blood

Figure it Out, par exemple, pilonne pour mieux accélérer en fin de parcours avec décontraction. On retrouve cette capacité à changer d'allure dans un même morceau avec Loose Change. Royal Blood a vraiment l'art de tisser de bonnes chansons, à l'instar de Ten Tonne Skeleton, une belle baffe proche du hard rock. Le son distordu de la basse de Mike Kerr est tellement semblable à celui d'une guitare électrique qu'on en sort épaté. Les morceaux vibrent ainsi de la même pulsation. Le batteur Ben Thatcher cogne comme un sourd et Mike Kerr envoie le bois avec sa basse et sa voix, comme sur Careless ou la superbe Better Strangers

Royal Blood signe donc un album très référencé , mais de très bonne qualité. En effet la capacité du groupe à tirer le meilleur de ses influences et à transcender le duo basse batterie impressionne. Un disque tout à fait recommandable. 

A écouter : et à savourer comme une bonne pinte