Rosetta

Postcore

États-Unis

The Galilean Satellites

2005
Type : Album (LP)

Chronique

par Bacteries

Pour un premier album les américains de Rosetta ne font pas les choses à moitié, déjà par la durée, 2 CD d'une heure, ensuite par le superbe Artwork signé Aaron Turner (Isis) et fort heureusement également par leur musique. The Galilean Satellites a pour thème le voyage dans l'espace, celui d'un homme voulant se couper du monde et qui décide de se réfugier sur Europa (satellite de Jupiter).

Cette thématique du voyage spatial et de cette misanthropie sera exprimée avec conviction le long de ces 2 heures. Rosetta cite volontiers Isis ou Neurosis comme influence majeure, et inutile de le nier cela saute aux oreilles, pourtant le quatuor arrive à imposer son style et ne pas être une pale copie de plus.
Dans le foisonnement de la scène post-core (ou quel que soit le nom que vous lui donnez) les groupes apportant une pierre à l'édifice sont nombreux, mais peu viennent apporter de quoi cimenter tout cela, Rosetta fait partie de ce dernier groupe. Aux influences des deux « is » le groupe apporte une pincée de post rock pour des passages aériens calés là où il faut (qu'on comparerait bien à Explosions In The Sky) et balayés par une tornade de guitare saturée, le schéma est certes connu mais l'interprétation force le respect (cf le début d'Itinérant).  Massif, voilà un adjectif qui siérait parfaitement à la musique de Rosetta, la voix n'a rien à envier à celle Von Till (Neurosis), à elle seule elle exprime une souffrance, une rage intérieure alors pendant ce temps les guitares / basse hurleront leur mépris ou au contraire la vacuité spatiale.
Pour le moment on ne parlait que du premier CD, le second lui sera dans une veine ambient, mais du genre ambiance plombée, lourde et pas franchement joyeuse. Le genre de CD à mettre en fond sonore pour une ambiance bien glauque. Par contre, en bon fan de Neurosis, Rosetta recycle les idées du groupe en permettant la superposition sonore des deux galettes, en effet les deux disques contiennent le même nombre de pistes et de durée identique, il suffit donc de mettre les deux CD en même temps pour découvrir un nouvel univers. Là où les compos pouvaient paraître aériennes on aura droit à une tout autre version, encore plus sombre, plus noise, une nouvelle lecture allant encore plus bas dans le côté dépressif et chaotique.

Rosetta signe là une très belle pièce, de par son artwork, son concept et ses petits bonus cachés (la superposition des titres) vraiment prometteuse pour un tout jeune groupe mais aussi grâce à sa musique qui arrive à respecter les codes du genre tout en l'adaptant à la personnalité du groupe. Un futur grand?

17


A télécharger : Europa.

Les critiques des lecteurs

Moyenne 17.79
Avis 14
Nikal September 4, 2019 14:34
Je suis moyennement adepte de ce style, mais là j'avoue, je suis bluffé.

Très bon!
17 / 20
Lrmo-ceres February 13, 2018 23:42
Un album simplement grandiose, ne serait-ce que pour le titre de clôture "Au Pays Natal" et ses riffs déchirants, ce final dantesque (Armine hurlant "you failed me"). "Au Pays Natal" est définitivement l'une des meilleures chansons qu'on peut trouver dans le style.

Au delà de ce titre le reste est tout aussi impressionnant. "Départe" fait débuter l'album de façon explosive, Rosetta est déchaîné pour ce premier album.

L'instrumental "Absent" est aussi un bijou, intense et oppressant du début à la fin. Cet album comme il le prétend, nous projette directement dans l'espace infini et inconnu, on pense forcément à 2001: L'Odyssée de l'espace.

Un album culte en termes de post-metal des années 2000, et qui n'augure que du bon pour la suite (visiblement le contrat a été amplement honoré ensuite).
18 / 20
Sarcophagus November 13, 2013 19:34
Que dire, cet album m'a totalement pulvérisé. Une des meilleurs sorties de post hardcore de tous les temps à mon avis. L’ambiance est génial on passe de morceaux violent à d'autres plus calme mais sans que ça s'essouffle. La fin du morceau europa est vraiment poignante (ce chanteur doit avoir un charisme dingue sur scène). Niveau chant ça gueule, ça prend aux tripes, on souffre avec ce chanteur qui ont sent donne tout ce qu'il a jusqu'à l'épuisement. Pour moi c'est un classique du genre.
19 / 20
Radioshack March 31, 2013 11:29
Pavé hors-pair qui détruit toute structure neuronale le temps de passer ce premier opus.



Amorphisé par ses sonorités démentes, on est bercé dans un cocon spatio-temporel et on se noie à chaque nouvelle vague de nappes atmosphériques made by Rosetta. On est secoué, démembré et on ne peut que se raccrocher à ce post-metal/core frénétique.



On s'en prend plein la gueule avec The Galiliean Satellites, et ça nous ferait même presque du bien.
17 / 20
Tsubasa-kun July 28, 2010 07:58
Un album d'essence divine.
19 / 20
Karma May 8, 2010 14:13
La première oeuvre de rosetta , la plus massive! En combinant les deux albums , le groupe nous offre un post hardcore spatiale , planant , pleurant de hargne...

Metal for astronaut....
16 / 20
burning frost November 29, 2009 10:58
Imposant de travail et de subtilités, cet album plaira à tout amateur du genre.
17 / 20
Chorizo September 25, 2008 04:59
Massif, éprouvant, intense, épique...



Pour une première sortie, les post-hardcoreux de Rosetta soufflent tout le monde, y compris leurs références, jusqu'à la dernière note, signature au bas de la fin du monde. Un style majestueux qui ne fera qu'être confirmé par la suite. Quelle trempe!
17 / 20
revan January 14, 2008 20:41
D'accord avec la chronique!

Un excellent disque qui force le respect. ;)
18 / 20
sonic death monkey January 3, 2008 23:15
Somptueux, magnifique, déchirant, apocalyptique. Une émotion palpable à chaque instants qui vous prend aux tripes, et vous remplis de frissons. Mon album Postcore par excellence, je ne m'en lasse jamais, il est casiment parfait, je ne met que 19 car la 1ère chanson toute atmosphérique est trop longue, on ne veut plus attendre quand on sait ce qui arrive derrière avec ce chef d'oeuvre de morceau qu'est EUROPA. L'album s'achève sur un AU PAYS NATAL des plus jouissif, qui se termine en apothéose, apocalyptique. Bref du grand, du très très grand Postcore. Rosetta sera certainement un des pionniers du genre dans l'avenir, il l'est déjà pour moi, car jamais je n'avais ressenti autant d'émotions, que ce soit chez Isis, Cult of luna ou Neurosis ( oui oui j'ai oser ! ). Le cd 2 quand il est mit en simultané offre en plus une seconde écoute totalement différent encore plus prenante, bref on en sort vidé, appaisé, libre, je m'emporte mais bordel que c'est bon la musique !
19 / 20
sound_machine November 18, 2007 22:19
Même s'il est vrai qu'on ressent fortement les influences du groupe, Rosetta y apporte aussi une énorme touche personnelle qui en fait un groupe d'exception. Faites que Rosetta dur le plus longtemps possible en composant des albums de la trempe de "The Galilean Satellites et Wake/lift ", c'est un groupe que je vais suivre de très très prêt. Magnifique. Une mention ultra spéciale pour l'immense morceau qu'est AU PAYS NATAL, déchirant, sublime, avec un final apocalyptique, l'un des meilleurs morceau que j'ai entendu toutes catégories confondu, et si en plus vous l'écoutez avec la chanson Sol du cd2 en simultané ça vous donne un morceau d'une puissance sonore et emotionnelle jouissive !
18 / 20
RedF September 12, 2007 18:35
Même si l'influence des poids lourds de la scène post-hardcore est assez évidente, Rosetta nous balance ici un pur album, alliant mélodies légères par moment (le début d'"Itinérant" est vraiment excellent) et passages pachydermiques. On notera aussi la fin apocalyptique d'"Absent", tout simplement merveilleuse. Un régal !
17 / 20