Sans conteste le meilleur de leurs 3 albums, Chaos of Forms nous livre un metal prenant et débordant d'énergie. Un poil plus mélodique dans l'ensemble que ses prédécesseurs mais toujours aussi technique et complexe l'album regorge de riffs puissants et efficaces dont seul Revocation semble connaître le secret.
La première remarque positive que l'on peut se faire est que la qualité du mix a nettement progressé depuis Existence is Futile, tout comme le chant qui se fait sentir plus maîtrisé qu'auparavant (dommage cependant que l'on ai pas droit à quelques pig growls comme sur Empire of the Obscene).
L'arrivée d'un deuxième guitariste se fait remarquer dans les solos qu'il compose et qui, s'ils ne sont pas aussi époustouflants que ceux de Davidson, sont tout à fait dignes du groupe. Le batteur propose un jeu moins chaotique et gagne en complexité. Dommage que le bassiste ne se fasse pas plus entendre, un petit solo par ci ou par là n'aurait pas fait de mal...
L'album commence avec le titre Cretin, un morceau bien dans la veine des derniers opus avec un riff à 200 à l'heure bien dissonant et un refrain un peu plus mélodique, on enchaîne avec Cradle Robber, véritable petite perle qu'on avait eu la chance de pouvoir écouter plusieurs mois avant la sortie de l'album, toujours aussi rapide et qui se veut déjà un peu plus mélodique à la manière de Reanimaniac ou Anthem of the Betrayed mais avec beaucoup plus de punch et un solo mémorable digne des plus grands. Le refrain presque chanté est une nouveauté chez Revocation et ils s'en sortent plutôt bien. On poursuit avec une petite escapade jazzy sur Dissolution Ritual qui mêle plusieurs genres pour notre plus grand bonheur.
C'est au tour de Conjuring the Cataclysm de nous en mettre plein la gueule. Le groupe n'avait jusqu'alors jamais pondu de mid-tempo, et on se demande presque pourquoi. Magnifique intro à la guitare classique suivie d'un solo bluesy pour enchaîner sur le vif du sujet qui nous fait beaucoup penser à du black. Les soli vont de bon train et sont tous aussi bien les uns que les autres. Le rythme un peu plus lent fait office de "break" pour cet album qui ne vous laisse que très peu d'instants pour vous reposer. Dommage cependant pour l'outro qui se voit affublée de chœurs pas très bien chantés, mais on passera.
Bref il y a douze morceaux et ils valent tous la peine qu'on s'y attarde un peu, mais ce serait trop long de tous les passer en revue, on retient simplement que Revocation innove tout en restant fidèle à lui-même et si vous êtes amateurs du genre courez acheter cet album, vous ne serez pas déçus!!
Mention spéciale au titres Cradle Robber, Dissolution Ritual, Conjuring the Cataclysm, The Watchers et Beloved Horrifier.
Découvert le groupe avec cet album, je m'en suis toujours pas remis. Le mélange death technique/thrash fait des merveilles.