Revocation

Technical Death/Thrash

États-Unis

Existence Is Futile

2009
Type : Album (LP)
Labels : Relapse Records
Tracklist
1. Enter the Hall     02:27
2. Pestilence Reigns    04:33
3. Deathonomics    03:42
4. Existence Is Futile    04:50
5. The Brain Scramblers    03:11
6. Across Forests and Fjords    04:16
7. ReaniManiac    03:18
8. Dismantle the Dictator    03:57
9. Anthem of the Betrayed    05:16
10. Leviathan Awaits    04:48
11. Tragedy of Modern Ages    07:03

Chronique

par Maxwell

Révocation : Acte par lequel l'auteur d'un fait décide de l'anéantir/mesure disciplinaire qui vise à retirer les pouvoirs confiés à une tierce personne pouvant aller jusqu'à son éviction... Une pochette avec un monstre inspirant crainte et souffrances... On s'attend donc ici à trouver un groupe de Death qui envoie la sauce sans subtilité, Existence is Futile sorti en 2009 nous montre que, et bien pas du tout, c'est justement l'inverse.

Ce doit d'ailleurs être assez compliqué pour les personnes qui ne s'y connaissent pas un minimum pour apprécier ce Thrash/Death technique à sa juste valeur. Les rythmes sont plutôt compliqués, et il y a très peu de riffs accrocheurs (cf : Dethonomics). Revocation n'est donc pas le genre de groupe à faire écouter au petit frère de sa collègue, qui souhaite découvrir le metal. C'est en revanche le seul groupe de Thrash depuis les titans que sont Slayer, Pantera  ou Metallica à s'offrir une réelle identité auditive, une originalité dans l'approche des morceaux et le tout de qualité, s'il vous plait. Tous les musiciens ont un niveau stratosphérique, la recherche sonore est nickel et le mixage parfait, rien à dire de plus sur le savoir-faire employé pour confectionner l'album.

Autre marque de fabrique et pas des moindres, Revocation est un groupe qui est extrêmement technique et dans cette gamme de groupes en général il y a deux catégories : ceux qui sont tellement techniques qu'on ne comprend plus l'instrumentation ou les morceaux, et ceux qui font de la démonstration technique sous prétexte de musique. Ici, il n'en est nullement le cas. Grâce à la richesse d'inspiration et de composition, les Américains parviennent à créer des partitions virevoltantes sans sombrer dans aucun travers mentionnés précédemment, comme peuvent en témoigner Leviathan Awaits ou Across Forests and Fjords. Tantôt mélodiques avec des breaks inédits comme sur The Tragedy of Modern Times, ou plus rentre dedans comme sur Pestilence Reigns, chaque plage sonore respecte cette règle de justesse.

Alors certes toutes les chansons d'Existence is Futile ne se valent pas, mais tous ont en commun la virtuosité avec laquelle elles sont interprétées. A l'écoute ça parait simple, ça sonne bien mais c'est en réalité très compliqué ! Les solos, présents sur quasiment toutes les pistes, sont inventifs (cf Dismantle the Dictator) et réalisés avec une maestria digne de celle des plus grands, on pourra citer Dimebag Darrel, Alex Skolnick (Testament) ou Tosin Abasi (Animals As Leaders). Il faut ajouter à cela qu'en 2009, Revocation est encore un trio, et que David Davidson fait toutes les guitares et est le chanteur du groupe, ce qui ajoute encore une difficulté supplémentaire à sa prestation qui est déjà magistrale.

Nous avons ici un opus d'une grande qualité, très subtile et travaillé, qui est en réalité un exemple que devraient prendre beaucoup de musiciens confirmés pour améliorer leur technique ou leur recherche créative, quand on sait par la suite que le groupe fera sept albums du même acabit en huit ans, cela ne peut que forcer le respect.

15

Les critiques des lecteurs

Moyenne 17.5
Avis 2
metgopsypeth123 October 27, 2018 16:27
Branlée monumentale et leçon de Death technique pas chiant car ouvert à d'autres sonorités. Dismantle The Ditactor est incroyable.
18 / 20
JcKmAr September 4, 2011 23:16
Après un Empire Of The Obscene ultra prometteur, Revocation confirme tout le bien qu'on pensait d'eux avec un album génial.



Pourquoi pas une note plus élevée ? Ben, déjà c'est pas ultra accessible, il faut passer du temps sur cet album (syndrome BTBAM), 5 écoutes attentives et j'ai pas encore tout décortiqué alors que généralement au bout de la 2ème écoute, je suis en mesure de dire c'est c'est bon ou pas. Revocation gagnerait à dépouiller légèrement son jeu, mais perdrait de son identité à mon avis. Et il n'y a aucun temps mort dans cet album, une petite interlude mi album me gênerait pas comme sur Empire Of The Obscene avec Stillness. C'est ultra compact et faut s'accrocher, mais si on a l'habitude pas de problème c'est du lourd !



Mention énorme au trio ReAnimaniac/Dismantle The Dictator/Antem of The Betrayed qui couche tout le monde

Davidson est un dieu
17 / 20